À l’aube des années 1960, Kirk Douglas s’est déjà illustré dans plusieurs films (Le Champion, Les Ensorcelés, La Vie passionnée de Vincent Van Gogh) et a produit, via sa propre maison de production Joel Production, deux long-métrages de Stanley Kubrick dont il tient également la vedette : le pamphlet anti-militariste Les Sentiers de la gloire et le péplum Spartacus, récompensé par quatre Oscars.
Fort de ces succès, Kirk Douglas n’hésite pas à aller à l’encontre de la fameuse blacklist hollywoodienne en embauchant le scénariste Dalton Trumbo, alors victime du maccarthysme, pour adapter le livre "The Brave Cowboy" de l’écrivain et écologiste Edward Abbey.
Fasciné par le thème de l’individu broyé par la société, l’acteur s’investit énormément dans ce projet. Non seulement par sa composition dans le rôle principal – un homme refusant de vivre avec son temps au profit d’une vie de cowboy au Nouveau-Mexique -, mais aussi par son engagement derrière la caméra – après avoir viré le réalisateur officiel David Miller, parce qu’il le trouvait trop lent.
Dans son autobiographie publiée en 1988, "Le Fils du chiffonnier", Kirk Douglas admet que Seuls sont les indomptés est son film préféré de toute sa carrière. Sorti en 1962, ce dernier frappe effectivement par le talent du comédien, ainsi que par son ambiance réaliste, quasi documentaire et son image en noir et blanc épurée. Grand western crépusculaire et nostalgique, Seuls sont les indomptés détient une solide moyenne de notes spectateurs de 4,1 sur 5 sur AlloCiné.
Seuls sont les indomptés de David Miller avec Kirk Douglas, Gena Rowlands, Walter Matthau...
Ce soir sur C8 à 21h20