Il a peut-être relancé le genre du whodunit avec le succès de la saga À couteaux tirés. Le scénariste et réalisateur Rian Johnson s’inscrit dans la lignée de la grande Agatha Christie en fabriquant des intrigues alambiquées et teintées d’humour.
Ayant grandi en dévorant les romans de Christie, l'objectif principal de Rian Johnson avec À couteaux tirés et Glass Onion : une histoire à couteaux tirés était de reproduire la joie qu'il a ressentie en regardant avec toute sa famille des adaptations plus anciennes de ses mystères. Des films comme Le Crime de l'Orient-Express avec Albert Finney ou Mort sur le Nil avec Peter Ustinov.
"Ils donnaient l'impression d'être ce qu’il y avait de plus divertissant au monde. Et nous faisons ces films comme un divertissement avant tout. Ce qui était passionnant dans la réalisation de Glass Onion, c'était l'idée d'essayer d'imiter Christie avec une histoire complètement nouvelle.
Je commence à travailler sur le troisième film, et c'est aussi ce qui m'a donné envie de créer : je n'ai pas du tout besoin de reproduire le dernier film. Le but est de prendre une toute nouvelle direction autant avec le ton du film que la thématique" a déclaré Rian Johnson à Variety lors d’une remise de prix.
Il est crucial pour Johnson d'injecter de la nouveauté en s’attaquant à un genre cinématographique traditionnel, car il évite prudemment de céder à la nostalgie, même lorsque ses films s'inscrivent dans des genres anciens :
"J'essaie simplement de trouver quelque chose dans lequel j'ai des racines profondes, que j'aime profondément, et de retrouver l'expérience d'où vient cet amour. Pas en disant au public : ‘Vous vous souvenez de l'époque où nous aimions ces choses ?'
Mais en essayant de me souvenir de ce qu'était mon expérience et de trouver comment le public peut la vivre d'une manière nouvelle. La nostalgie est l'ennemi. C'est l'exact opposé de ce que j'essaie toujours d'atteindre : quelque chose de vivant et de net qui soit très présent."
Il faut donc s’attendre avec le troisième volet d’À couteaux tirés à un changement esthétique et de ton au moins aussi radical qu’entre les volets 1 et 2 !