On connaissait le (pas terrible) téléfilm The Gamechangers, dans lequel Daniel Radcliffe incarnait le cofondateur de Rockstar Games, Sam Houser, créateur de la saga - phénomène culturel des jeux Grand Theft Auto (GTA).
Mais on connaissait moins, voire pas du tout, ce projet de film censer adapter le foisonnant univers de la licence culte, avec Eminem en tête d'affiche. Et le tout réalisé par Tony Scott !
Un vétéran de l'industrie vidéoludique Kirk Ewing, ami des frères Houser, a ainsi fait cette jolie confidence dans un podcast de la BBC, Bugzy Malone’s Grandest Game.
A l'époque, Ewing travaillait comme agent artistique à Hollywood. Il évoque un soir où, assis dans la chambre d'hôtel de Sam Houser, il a évoqué avec lui l'opportunité d'adapter Grand Theft Auto en film. "C'était juste après la sortie de GTA III" raconte-t-il; "je pense qu'à ce moment-là, c'était encore dans l'esprit de Sam que ce pourrait être quelque chose qu'ils voulaient faire". Ajoutant : "je ne sais pas si c'est une histoire que je devrais raconter".
Encouragé par l'animateur du podcast, Chris Warburton, Ewing se met finalement à table. Il raconte ainsi qu'il avait reçu un coup de fil d'un producteur à Hollywood, qui avait fait une offre d'adaptation de GTA, en mentionnant deux noms sur le potentiel projet : Eminem en tête d'affiche, et Tony Scott à la réalisation. Le producteur était prêt à lâcher 5 millions $ à Rockstar pour acheter les droits d'adaptation.
Ewing a donc sollicité Sam Houser, qui lui a opposé une fin de non reçevoir, expliquant finalement ne pas être intéressé. "A partir de ce moment là, ils [NDR : les frères Houser] se sont retirés de toute discussion sur la réalisation d'un film lorsqu'ils ont réalisé que l'impact médiatique de la franchise qu'ils avaient était plus grand que n'importe quel film en cours à l'époque". Quand on sait que GTA V est devenu en 2018 le produit culturel le plus rentable de tous les temps...
Quoi qu'il en soit, les choix des talents pour ce projet mort-né étaient intéressants. Eminem n'aurait certainement pas démérité dans cet univers, lui qui avait brillé en 2002 dans le solide 8 Mile. Quant au regretté Tony Scott, on imagine ce qu'un GTA sauce True Romance aurait pu donner sous ses auspices.
