Découvrez les coulisses parfois compliquées des blockbusters Marvel, notamment en ce qui concerne l'étape de post-production, ce moment où les équipes des effets spéciaux travaillent d'arrache-pied afin de tenir les délais et les demandes imposées par Disney, au point qu'un film du MCU puisse changer alors même qu'il est déjà en salles.
Scott Edelstein, qui avait travaillé sur Thor, Avengers et Iron Man 3 en tant qu'artiste d'environnement digital, avant de passer superviseur des effets spéciaux sur Infinity War, Endgame a ainsi déclaré au micro de Comicbook à propos de son travail sur Spider-Man: No Way Home :
"Nous discutions de tout ça assez en amont [février, mars] de la sortie du film, qui était en décembre. Je pense que nous avons délivré les derniers plans la deuxième semaine de décembre ou quelque chose dans le genre. C'était très, très proche [de la sortie]."
Et comment ! No Way Home était en salle le 15 décembre en France et visiblement, les derniers effets venaient d'être livrés ! Mais l'équipe a également continué à travailler sur le film APRES sa sortie, en travaillant sur les scènes coupées mais aussi des scène présentes dans le film en salle !
Nous avons récupéré ces éléments et les avons travaillé jusqu'au bout, vraiment. Et pardois, même après que le film soit sorti en salles en Amérique du Nord. Ils souhaitaient ajouter des plans ou en avoir d'autres pour la sortie vidéo, les making-of ou autre chose. Je crois qu'à la mi-janvier, nous étions déjà en train de faire des plans sur un produit sorti en décembre.
Spider-Man: No Way Home est à l'heure de ces lignes le dernier film sur lequel Edelstein ait travaillé. Les délais qu'il mentionne avec des films terminés au dernier moment et dont une version au cinéma peut-être remplacée par une autre quelques jours plus tard pour améliorer les effets visuels rejoint les différentes plaintes des artistes ayant récemment travaillé pour le studio.
Ces dernier se sont en effet plaints de recevoir des commandes d'images au dernier moment, de devoir travailler 7 jours sur 7, 64 heures par semaine en moyenne et pendant 6 mois d'affilée afin de tenir les dates de sortie figées dans le marbre par Disney et pallier au manque de connaissance de la plupart des réalisateurs Marvel lorsqu'il s'agit de s'intéresser au rendu des effets visuels et d'avoir des demandes raisonnées.
Crises de nerfs, privation de sommeil, six mois de repos pour se remettre du travail sur une série... Le quotidien des équipes engagées semble soumis à rude épreuve, au point que certains employés demandent explicitement à ne pas être travailler sur les projets Marvel malgré la reconnaissance que cela pourrait leur apporter.
Avec le développement du multivers et du cosmos dans l'univers Marvel, les effets spéciaux vont prendre une part encore plus importante dans les films à venir mais le secteur, qui semble subir les mêmes contraintes que celles du jeu vidéo, lui, n'a pas l'air de trouver les conditions de travail acceptable malgré les payes apparemment généreuses proposées.