Au début des années 1960, Alfred Hitchcock est l’un des réalisateurs les plus connus aux États-Unis, ayant conquis les cinéphiles et le grand public grâce aux succès de ses derniers films : La Mort aux trousses, Psychose et Les Oiseaux. Au sommet de son art, le cinéaste cherche un sujet pour un nouveau film. Durant un week-end passé à Santa Cruz, il découvre “Marnie”, le dernier livre de l’écrivain Winston Graham, dont l’histoire, tirée de faits divers réels, est celle d’une femme kleptomane et frigide qui entreprend une psychanalyse.
Hitchcock en confie l’adaptation à la scénariste Jay Presson Allen, misant davantage sur le thriller psychologique que sur l’intrigue policière. Il offre le rôle principal à Tippi Hedren, qu’il vient de diriger dans Les Oiseaux, et engage Sean Connery pour lui donner la réplique dans la peau d’un aristocrate auquel rien ni personne ne résiste, à l’instar du personnage de James Bond pour lequel l’acteur était principalement connu. Une fois de plus, le maître du suspense signe une mise en scène maîtrisée donnant l’impression d’un cauchemar éveillé.
Toutefois, à sa sortie en 1964, Pas de printemps pour Marnie reçoit un accueil mitigé. Alors que Les Oiseaux avait rapporté 11 millions de dollars de recettes au box-office, ce dernier n’en rapporte “que” 7 millions (pour un budget de 3 millions). Le film marque effectivement la fin d’une époque. Plusieurs des fidèles collaborateurs d’Hitchcock – le compositeur Bernard Herrmann, le directeur de photographie Robert Burks, le monteur George Tomasini, ou encore la comédienne Tippi Hedren – travaillent avec lui pour la dernière fois. Il faut donc attendre quelques années pour que Pas de printemps pour Manie soit reconnu comme un énième chef-d’oeuvre d’Hitchcock. Sur AlloCiné, il détient une moyenne de notes spectateurs de 3,9 sur 5.
Pas de printemps pour Marnie de Alfred Hitchcock avec Tippi Hedren, Martin Gabel, Sean Connery...
Ce soir sur Arte à 20h55