"Amélie", "Alien", "T.S. Spivet"... Les visages de Pinon chez Jeunet

"Le film a été sujet au bac une certaine année !"

Dominique Pinon : "Notre rencontre date de notre arrivée commune à Paris. Jean-Pierre arrivait de Nancy, j’arrivais de Poitiers. Je crois qu’il a voulu me rencontrer avec Marc Caro après m’avoir vu dans Diva. La première rencontre s’est faite chez lui et ça a accroché tout de suite : j’ai vu son univers, nous avions des envies communes, nous étions du même âge, on arrivait à Paris avec plein d’ambition… Quand on arrive comme ça, faire des rencontres c’est toujours exaltant, intéressant. Il m’a montré ce qu’il faisait, en courts métrages, en animation, il m’a parlé de ses projets, de ses idées… On est resté en contact un long moment avant de pouvoir lancer Delicatessen."

"Juste avant Delicatessen, il y a eu Foutaises. Jean-Pierre avait gagné des prix et de l’argent avec un précédent court métrage, qu’il a réinvesti pour faire ce film avec moi. Foutaises qui par la suite a eu une belle et longue carrière parsemée de prix, de festivals...  Ça a même été sujet au bac une certaine année ! C’est un court métrage dans lequel on voit vraiment la patte de Jean-Pierre, sa façon de raconter, qu’on a retrouvé ensuite dans Amélie Poulain dans la façon de présenter les personnages. On a tourné ça très vite, en deux jours. Je me souviens qu’on filmait dans le garage d’un ami réalisateur, Guy Jacques. C’était amusant à faire."