"Amélie", "Alien", "T.S. Spivet"... Les visages de Pinon chez Jeunet - Page 4

© 20th Century Fox

"Je suis à côté de Sigourney Weaver qui me supplie à genoux que tu viennes !"

Dominique Pinon : "A l’époque j’avais un projet au théâtre. Et puis je reçois un coup de fil de Jean-Pierre. Je ne savais pas qu’il était à Los Angeles, je ne savais rien du tout. Il me dit 'Tu sais où je suis ?' 'Non, je ne sais pas…' 'Je suis à Los Angeles, on m’a contacté pour faire le projet Alien…' 'Ah, et bien c’est vraiment super pour toi…' 'Et là, je suis à côté de Sigourney Weaver qui me supplie à genoux que tu viennes !' J’étais un peu emmerdé parce que j’étais engagé sur le projet théâtral, mais j’avoue que le coup de Sigourney Weaver m’a convaincu à fond. Je n’aurais pas pu louper ça."

"J’ai vécu la pression à travers Jean-Pierre. J’étais assez proche de lui sur le tournage, on se voyait souvent le soir, et je le sentais à la fois excité mais aussi très angoissé. Moi personnellement, ça ne m’a pas beaucoup affecté : je serrais tous les jours des mains à des gens qu’on me disait être le numéro 2, le numéro 3, le numéro 4, c’est tout. Sinon, j’étais très heureux de tourner là-bas avec mes copains acteurs avec qui ça s’est très bien passé. Et puis pour moi c’était… L’un des premiers films que j’ai vu à Paris en arrivant, c'est Alien. C’est un film qui m’avait beaucoup impressionné, et jamais je me serais dit que je participerais à une aventure pareille, un film de science-fiction, avec la Fox… C’était pour moi une aventure merveilleuse que j’ai adoré faire."

"La scène du panier de basket ? Je n’y étais pas mais je confirme qu’elle l’a réussie du premier coup. D’ailleurs ils ont failli louper la prise à cause de ça car ils n’ont pas la prise totalement : à un moment le ballon sort du cadre et on peut se dire effectivement qu’il y a trucage : mais non, ce n’en était pas un."