Qu'a-t-elle donc de plus que les autres ? Tentative d'explication en sept points du phénomène Léa Seydoux, à l'affiche cette semaine de "Grand Central".
Fan d’A bout de souffle de Godard ou de L'Amour l'après-midi de Rohmer, elle cite souvent Anna Karina ou Bulle Ogier quand on lui demande de citer des actrices qui l’inspirent. Est-ce un hasard si Christophe Honoré, héritier revendiqué de la Nouvelle Vague, lui offre son vrai baptême de cinéma (même si on avait pu la repérer auparavant, comme sa camarade Soko, dans la comédie ado Mes copines) ? Avant le tournage de La Belle personne, Honoré lui demande d’ailleurs de visionner Vivre sa vie, sommet de la collaboration Godard/Karina. Le regard mélancolique de Léa Seydoux rappelle celui de l'icone des sixties, une référence à laquelle on repensera au moment de Petit tailleur (photo ci-dessous), filmé dans un noir et blanc rétro par Louis Garrel.
Elle pourrait donc s’inscrire dans la belle tradition des comédiennes-muses, mais il faut s’empresser de préciser qu’elle n’inspire pas que les hommes. Sa relation avec Rebecca Zlotowski en témoigne : pour son premier film, Belle épine, la cinéaste n’imaginait pas d’autre actrice et celle-ci parle de "fusion" pour qualifier leurs rapports. A l’affiche de son deuxième opus, Grand Central (qu’elle a accepté de tourner sans lire le scénario), elle déclare aujourd’hui : "Rebecca est plus cérébrale, plus réfléchie que moi, mais d’une façon je crois que j’ai besoin de ça pour créer, exprimer des choses". Car la muse n’est pas forcément passive, de même que la Belle n’est pas forcément soumise à la Bête –et on est très curieux de découvrir la dynamique du couple Seydoux/Vincent Cassel dans le film à venir de Christophe Gans…
C’est sans doute aussi dans ce statut particulier de l’actrice que réside l'émotion qui se dégage de sa composition dans La Vie d'Adèle : elle qui fut souvent une muse joue le rôle d’une artiste-peintre, inspirée par une jeune femme. Par ses mots, par son corps, par son art, par son attitude, Emma est celle qui séduit mais aussi celle qui transmet. Femme/enfant/objet/sujet, Léa Seydoux n’a pas fini de nous fasciner.
Le modèle du genre : Anna Karina
Pierrot en fut fou, Godard aussi, mais la charme de la Danoise continue d’opérer sur des générations de cinéphiles.
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