Briller en société : 6 infos insolites à glisser sur… Luis Buñuel - Page 6

Elevé chez les Jésuites, Buñuel a très tôt développé une fascination répulsion pour la religion, qu’il a subvertie dans la plupart de ses films. Celui qui aimait à dire "Je suis athée grâce à Dieu" n’a pas manqué de scandaliser ceux qui y ont vu de sa part, de L’âge d’or à La Voie lactée en passant par Simon du désert, des actes profanes impardonnables ou des blasphèmes contre la représentation iconographique de l’Evangile.

Et pourtant...

Ceux qui le connaissent bien se plaisent à rappeler qu’il allait régulièrement à la messe, en fin observateur des croyances de ses contemporains, avait un prêtre parmi l’un de ses plus chers amis et a tenu à ce que ses cendres soient déposées dans une urne dans un monastère au Mexique…

2 scènes à (re)voir

La scène du banquet orgiaque des mendiants de Viridiana. Au détour d’un plan, le cinéaste dessine une parodie du dernier repas du Christ en compagnie de ses apôtres. Le tableau vivant offert à la vue, fait penser à La Cène de Léonard de Vinci avec un Christ aveugle régnant sur une galerie d’affreux, rendus envieux et lubriques à force de soumission.

La crise de somnambulisme de Viridiana qui mêle le goût pour l’hypnose et la subversion religieuse de Buñuel : dévoilant le corps de la religieuse, normalement caché du monde, le cinéaste en fait un objet de désir aux yeux d’un voyeur fasciné. Buñuel l’a affirmé :

"L’érotisme sans christianisme n’est qu’un semi-érotisme parce que sans lui, il n’y a pas de sentiment du péché."

Jean-Daniel Dubois, directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, en Sorbonne, et enseignant-chercheur au CNRS, nous livre quelques vérités sur les hypothèses développées au cinéma en matière de christianisme...

A 6:14, il évoque La Voie lactée de Luis Buñuel

Revoir le dossier

La Rédac vous recommande aussi

Toutes les news