Briller en société : 6 infos insolites à glisser sur… Luis Buñuel - Page 5

De pied…

"Je ne suis pas fétichiste du pied mais on voit souvent le pied dans beaucoup de mes films". A l’origine de cette confidence pour le moins incongrue, quelques films du cinéaste qui, en effet, mettent en avant son intérêt pour l’aspect pittoresque et incongru lié à ce culte particulier.

En témoignent 2 scènes à (re)voir : dans son film mexicain El, au moment où le héros tombe amoureux des jambes et des pieds de sa dulcinée. Ou dans Le Journal d’une femme de chambre, moment au cours duquel Jeanne Moreau chausse des bottines à la demande du patriarche du film.

A savoir

C’est après avoir vue la démarche de la comédienne dans Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle que Buñuel a décidé d'engager Jeanne Moreau sur ce film, confiant alors à son propos : "J'ai toujours été sensible à la démarche des femmes, ainsi qu'à leur regard. Au cours de la scène des bottines, j'ai pris un vrai plaisir à la faire marcher et à la filmer".

...en cape

"Le déguisement est une expérience passionnante que je recommande hardiment car elle permet de voir une autre vie". Dans Mon dernier soupir, Luis Buñuel avoue également son penchant pour ce qui, l’espace d’un instant, permet de se glisser dans la peau d’un autre, d’être vu et de se voir "d’un autre œil". S’il a lui-même porté les vêtements de sa mère combinés à ceux de son père lorsqu’il était enfant ou enfilé les costumes de prêtre et de militaire pour se balader dans la rue devenu adolescent, c’est surtout à ses personnages qu’il prête ce goût du travestissement …

La scène à (re) voir sera sans doute celle mettant en scène le héros de Viridiana (Fernando Rey), qui la nuit accomplit un rite en revêtant les vêtements de sa défunte épouse. "Peut-être ai-je eu pendant un temps un goût pour le travestissement fétichiste", concèdera Buñuel.