Vince Vaughn & Owen Wilson : de "Serial Noceurs" aux "Stagiaires" - Page 4

Dans la lignée de la fin 2007, 2008 n'est pas l'année la plus florissante, pour l'un comme pour l'autre des membres du Frat Pack, qui s'illustrent chacun dans un seul film. Bon, un et demi pour Owen Wilson, si l'on compte la sortie tardive d'A bord du Darjeeling Limited (photo ci-dessous), sa cinquième collaboration d'affilée avec Wes Anderson. La meilleure aussi, ne serait-ce que pour l'émotion qui se dégage de son personnage, en particulier quand celui-ci explique qu'il a tenté de se suicider. Ou quand réalité et fiction se rejoignent...

Pas de ça avec le film suivant : Drillbit Taylor, production Apatow écrite par Seth Rogen, sortie à la va comme j'te pousse un an et demi après la fin de son tournage, survenu pendant le dernier trimestre 2006. Avec à peine 50 millions de dollars de recettes dans le monde, cette comédie rembourse tout juste son budget de 40, mais ne marque vraiment pas les esprits, Télérama le considérant même comme le "premier faux pas de l'écurie Apatow."

De faux pas, il n'en est pas question chez Vince Vaughn, qui donne davantage dans le grand écart. En nous rappelant tout d'abord qu'il a commencé en étant sérieux, avec un petit rôle dans Into the Wild de Sean Penn, qui lui vaut néanmoins une nomination pour le Screen Actors Guild Award du Meilleur Ensemble d'Acteurs, sa citation la plus prestigieuse à ce jour. C'est ensuite à la fin d'année qu'on le retrouve, dans sa nouvelle spécialité : la comédie de Noël. Réalisé par Seth Gordon (Comment tuer son Boss ?), Tout... sauf en famille part même plutôt bien, mais son crédo n'est pas "tout... sauf les bons sentiments", sans quoi la deuxième moitié du récit ne sacrifierait pas l'insolence qui était la sienne jusque-là. Et comme le succès est au rendez-vous, on se met à craindre que Vince Vaughn ne s'enferme dans cette formule.