Vince Vaughn & Owen Wilson : de "Serial Noceurs" aux "Stagiaires" - Page 7

Alors qu'il fête le Nouvel An, Vince Vaughn se voit confronté au défi suivant : faire mieux que l'année précédente, ce qui n'est pas difficile vu que son temps de présence à l'écran n'avait pas excédé zéro. En plus de ça, il le fait sous la houlette de Ron Howard, capable du meilleur comme du pire. Pas de pot : Le Dilemme entre davantage dans la seconde catégorie, malgré son casting et la révélation du potentiel comique (volontaire) de Channing Tatum. Sorti en France le jour de l'ouverture du Festival de Cannes, le long métrage n'attire pas plus les foules qu'aux Etats-Unis, et ses recettes mondiales ne remboursent même pas les 70 millions de dollars de son budget. Retour manqué donc.

Ce même 11 mai 2011, Owen Wilson met en application l'expression "Le malheur des uns fait le bonheur des autres." Car pendant que Le Dilemme prenait le bouillon, l'acteur montait les marches du Festival de Cannes aux côtés de Woody Allen, Rachel McAdams, Adrien Brody, Léa Seydoux, Marion Cotillard et Carla Bruni, pour présenter Minuit à Paris en ouverture. Soutenu par une presse des plus positives, le film deviendra même le plus gros succès public de son auteur.

On ne pourra pas en dire autant pour les frères Farrelly : si les chiffres de Bon à Tirer (B.A.T.), sorti fin avril chez nous, sont honorables, aussi bien sur le sol américain qu'à l'étranger, il semble bien loin le temps des 247 millions de Dumb & Dumber ou des 370 de Mary à tout prix. Et puis c'est toujours mieux que l'échec cuisant rencontré par James L. Brooks (que Wilson retrouvait après Pour le pire et pour le meilleur) et Comment savoir, sorti fin janvier chez nous et qui n'a même pas remboursé la moitié de ses 120 millions de dollars de budget. En même temps, miser aussi gros sur une comédie, c'est prendre d'énormes risques financiers, aussi bon son auteur soit-il.

Et c'est pendant l'été qu'Owen Wilson boucle une année chargée, avec un film aux résultats paradoxaux : fort de 560 millions de dollars de recettes dans le monde, Cars 2, dont il double à nouveau le héros, est un succès sur le plan comptable. Ça ne discute pas. Niveau qualitatif, en revanche, c'est une autre paire des manches, beaucoup décrivant cette suite comme la première sortie de route de Pixar. Une situation dont Owen Wilson est toutefois loin, contrairement à Vince Vaughn, de plus en plus à la peine.