Célébré à La Cinémathèque à travers une exposition et une rétrospective, Jacques Demy a signé une oeuvre à part dans le cinéma mondial. AlloCiné vous raconte 10 anecdotes pour mieux le connaître...
Lady Oscar ( © Ciné-Tamaris)
Nous sommes en 1978. Après l'échec commercial de L'Evénement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune, aucun des projets de Jacques Demy ne s'est concrétisé. Il est alors contacté par Mataichiro Yamamoto, un jeune producteur japonais qui admire son oeuvre et lui propose de porter à l'écran un manga à succès, The Rose of Versailles. Signé par une femme, Riyoko Ikeda, l'ouvrage, paru en 1972, relate l'histoire d'une jeune aristocrate élevée comme un garçon, et qui est destinée à devenir officier auprès de Marie-Antoinette. Devenue adulte, Oscar est troublée à la fois sur le plan sentimental (elle est séduite par le Comte Fersen, amant de L'Autrichienne) et sur le plan social, car elle souhaite venir apporter son soutien au peuple qui se révolte. Tourné en France, en langue anglaise, avec des acteurs britanniques (mais avec de l'argent japonais !), Lady Oscar connaitra un grand succès en Japon, et même dans toute l'Asie, mais il ne sera distribué dans l'Hexagone que 20 ans plus tard, bien après la mort du cinéaste. Dans les années 80, un dessin animé adapté du même manga sera diffusé à la télévision française.
Les mangas d'origine, exposés à la Cinémathèque
© Thomas Caramelle pour AlloCiné
La confusion des genres
Bien loin de l'image d'innocence, voire de niaiserie, que ses détracteurs ont véhiculée, le cinéma de Jacques Demy est, à bien des égards, celui du trouble et de l'ambiguité. "Lady Oscar", avec son héroïne qui a l'apparence d'un garçon, en est l'un des exemples les plus... évidents. Dans son film précédent, "L'Evenement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune", il imaginait une situation pour le moins avant-gardiste : un homme enceint ! Une hypothèse d'autant plus audacieuse que l'homme en question est interprété par le grand latin lover de l'époque, Marcello Mastroianni... L'un de ses films les plus fameux n'est-il pas Peau d'âne, autour de cette jeune fille qui aimerait épouser son père (alors que, comme le rappelle La Fée des Lilas, "mon enfant, on n'épouse jamais ses parents") ? Le thème de l'inceste reviendra dans son dernier opus, Trois places pour le 26. Si la question de l'homosexualité n'est jamais abordée de front (à l'exception de Parking, variation autour du mythe d'Orphée), les films de Demy remettent en cause les schémas traditionnels des rapports ente les sexes. De Lola à l'héroïne de La Baie des anges ou aux Demoiselles de Rochefort, il apparait que s'il est un sexe faible, il ne s'agit sûrement pas de la femme !
VIDEO : Agnès Varda commente une photo tirée de "Lady Oscar"
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Florian Duchesne
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