Et si c'était le plus grand acteur français ? Retour, en dix films, sur la carrière exemplaire de Jean-Louis Trintignant, à l'heure de son come-back inespéré dans "Amour" de Michael Haneke.
Jean-Louis Trintignant dans "Z"
De quoi ça parle ?
Dans un pays non identifié, un député d'opposition de gauche meurt dans un accident de voiture. Telle est en tout cas la conclusion de la police. Mais un jeune juge d'instruction mène l'enquête, avec le concours d'un journaliste, car tous deux sont convaincus qu'il s'agit d'un assassinat politique.
Pourquoi le (re)voir ?
Pas de sourire enjoleur cette fois. Lunettes fumées et costumes stricts, Jean-Louis Trintignant met son éloquence au service d'une cause politique en interprétant un juge opiniâtre. L'acteur s'est souvent illustré dans des oeuvres évoquant des questions politiques : la Guerre d'Algérie (Le Combat dans l'île, un des premiers films sur le sujet en 1962), la France et les colonies (L' Attentat), les arcanes du pouvoir Le Bon Plaisir, dans lequel il incarne le Président de la République) ou le monde de la finance (L'Argent des autres).
Dans "Z", thriller mené tambour battant qui connaitra un large succès public, son sens de la nuance fait mouche une fois encore, son refus d'un jeu spectaculaire lui confère un charisme paradoxal. Au milieu d'une belle distribution (Jacques Perrin, également producteur, Yves Montand...), il reçoit à Cannes en 1969 un prix d'interprétation décerné par le jury de Luchino Visconti. Etrangement, à part un Ours d'argent à Berlin un an plus tôt pour L' Homme qui ment de Robbe-Grillet, Jean-Louis Trintignant n'a jamais reçu d'autre récompense.
Le saviez-vous ?
"Z" s'ouvre sur un préambule peu commun : "Toute ressemblance avec des évènements réels et des personnes mortes ou vivantes n’est pas le fait du hasard. Elle est VOLONTAIRE." Si le pays dans lequel se déroulent les événements du film n'est pas nommé, le cinéaste se réfère clairement à la dictature des Colonels en Grèce.
Le regard de Jean-Louis Trintignant
"Franchement, je ne pensais pas mériter un prix pour ce rôle. S’il fallait décerner une palme au film, il fallait la donner à Jacques Perrin [le producteur](…) Quant au prix d’interprétation, il aurait fallu le donner à Yves Montand. Ca lui aurait fait tellement plaisir ! il était très sensible aux honneurs."
Le point de vue de Robert Guédiguian sur "Z"
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