A l'affiche du "Cartel" de Ridley Scott la semaine prochaine, tout le monde connait désormais son nom et ses qualités. Pourquoi un tel engouement ? Tentative d'explication, à travers l'exploration de 5 facettes du fascinant Michael Fassbender.
Pour incarner Esmé, le grand amour de son héroïne Angel, François Ozon recherche en 2006 un comédien qui corresponde aux canons de beauté britannique. "Pour les Anglaises, les garçons sexy sont souvent des Irlandais, des Ecossais ou des Gallois. Et je me suis rendu compte que Michael [d’origine irlandaise par sa mère] faisait beaucoup d’effet aux Anglaises en général», se souvient le cinéaste (1). C’est donc dans une flamboyant histoire d'amour que Michael Fassbender trouve son premier rôle marquant. Et au rayon grands sentiments et beaux costumes, il incarne le mystérieux Rochester dans Jane Eyre de Cary Fukunaga, aux côtés de Mia Wasikowska. Son charme a opéré sur une autre adolescente, l’effrontée Mia, dans Fish Tank, et il a aussi joué les tourtereaux en compagnie de Kelly Reilly dans Eden Lake, mais, comme dans tout film d'horreur qui se respecte, leur histoire a très mal fini… Plus récemment, c'est auprès de la belle Penélope Cruz, dans la torride scène d'intro du Cartel de Ridley Scott, que Fassender a joué de ses attraits physiques.
Avec Mia Wasikowska dans Jane Eyre
Si les spectatrices ont vite succombé, ce n’est pas uniquement en raison de ses beaux yeux bleus. Car ce grand (1,83 m) garçon a souvent montré sa plastique à l’écran. "Le défi, sur 300, c’est qu’il fallait beaucoup s'entraîner pour ensuite avoir l’air beau dans un slip en cuir", reconnait-il à propos du néo-péplum de Zack Snyder, et de son esthétique homo-érotique de rigueur. Egalement à l’affiche du très viril (mais plus habillé) Centurion, il se met aussi à nu pour les rôles –nettement moins fun- que lui offre Steve McQueen : Bobby, le prisonnier au corps décharné dans Hunger, et Brandon, New-yorkais acharné du sexe triste dans Shame.
Au même moment, Fassbender se retrouve donc dans deux films à haute teneur sexuelle, l’un sur la solitude d'aujourd'hui (Shame), l’autre sur la relation d’un psy avec sa patiente au début du XXe siècle (A Dangerous Method). Mais, étrangement, si l’on met de côté une courte scène SM, Cronenberg, cinéaste du corps par excellence, a essentiellement utilisé ses qualités de beau parleur dans A Dangerous Method…
Et en plus, il danse... Un extrait de Fish tank
(1) Toutes les citations sont extraits d'interviews réalisées par AlloCiné
Dossier réalisé par Julien Dokhan
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