De la bataille de Stalingrad aux James Bond girls, des clichés aux faits historiques, AlloCiné vous livre à l’occasion des 20 ans de la chute de l’URSS un dossier- mezzés sur les "Rouges au cinéma". Enfilez votre chapka, prenez une faucille et un marteau, roulez les « r » : « C’est parrrti, camarrrade ! » Dossier réalisé par Corentin Palanchini
Les Russes avaient de la suite dans les fusées ! Après avoir lancé en 1959 leur premier satellite, Spoutnik, les soviétiques installent à Cuba des rampes de lancement de missiles, dont certains antiaériens, prêts à être tirés sur les États-Unis. On est au cœur de la guerre froide, et la tension est à son comble. Ce contexte tendu va donner des idées aux cinéastes, et parmi eux Alfred Hitchcock, qui avait rarement habitué le public à politiser ses films, mais qui va se servir de la crise de Cuba comme enjeu principal de son film d’espionnage L' Etau (1969). Le film décontenancera d’ailleurs la critique française.
"Panic sur Florida Beach" ou l'exploitation commerciale de la crise de Cuba
La crise des missiles est exploitée comme argument publicitaire dans Panic sur Florida Beach (Joe Dante, 1993), dans lequel un réalisateur (John Goodman) se sert de la paranoïa ambiante pour faire la promotion de son dernier film d’horreur. Beaucoup moins comique, Treize jours (Roger Donaldson, 2000) nous immerge dans la façon dont les autorités américaines ont géré dans le plus grand secret la crise de 1962. Enfin, Soy Cuba (1964) donne un autre point de vue, celui des Cubains, sur leur histoire. Réalisé par Mikhail Kalatozov, le film raconte l’histoire de l’île, du régime de Battista à la révolution castriste. Film de propagande russo-cubain, Soy Cuba sera pourtant renié par les pays en question, et aux États-Unis, sera carrément interdit jusqu’à la chute de l’URSS ! (Ce qui n'empêchera pas Martin Scorsese d'en faire l'un de ses films de chevet).
"Treize jours", le bras de fer entre l'Amérique et la Russie
Dans le genre « histoire alternative », la crise de Cuba est évoquée dans le film X-Men: Le Commencement (2011), dans lequel les États-Unis et la Russie, pourtant en pleine guerre froide, s’allient contre les mutants qui menacent la terre.
C’est beau, non ? Surtout lorsque l’on sait que durant la guerre froide, les deux pays prenaient tous les prétextes pour s’affronter, comme par exemple en Afghanistan (lire page suivante).
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