Alors que "Tron l'héritage" est à l'affiche, retour sur l'année de sortie du "Tron" original, 1982, et sur ce que cette année contenait de meilleur au cinéma. N'attendez plus pour remonter le temps, et découvrez l' "héritage" de 1982 ! Dossier réalisé par Corentin Palanchini, Thomas Imbert, Émilie Schneider et Matthieu Le Caisne.
En 1982, Truffaut est encore en vie mais il est malade et prépare son dernier film (Vivement dimanche, 1983). S’il n’a pas de film qui sort en salles cette année-là, ça n’est pas le cas de ses anciens collègues des Cahiers du cinéma qui ajoutent tous une petite pierre à leur carrière !
Les Fantômes du chapelier de Claude Chabrol
Le tailleur Kachoudas semble obsédé pour son voisin chapelier, qu’il suit. Il apprend ainsi que celui-ci a tué sa femme, qu’il fait passer pour toujours vivante. Au lieu de le dénoncer, il devient son confident. Chabrol adapte un roman de Georges Simenon qui semble coller parfaitement à l’univers du cinéaste. Le face à face entre Michel Serrault et Charles Aznavour fonctionne tout à fait, les deux personnages rivalisant de lâcheté et d’étrangeté, donnent, comme toujours chez le réalisateur, un profil peu favorable à la petite bourgeoisie de province. Mais ici cette étrangeté, toujours à la limite de la drôlerie, donne au film une douce folie, angoissante, presque crépusculaire.
Le Pont du Nord de Jacques Rivette
A peine sortie de prison où elle était enfermée pour acte terroriste, Marie, tente de retrouver son compagnon, Julien. Mais elle croise une étrange vagabonde en mobylette, Baptiste. Celle-ci va l’aider dans sa quête, mais elles vont bientôt être au centre d’un complot qui les dépasse. On trouve dans ce film le plaisir ludique de Rivette à tourner. Comme à son habitude, il mêle dans une atmosphère réaliste des éléments d’étrangeté qui confinent au fantastique. Revient aussi la notion de complot, l’idée d’une conspiration qui nous entoure. Inspiré de Don Quichotte, il fait des deux femmes le dernier rempart de la fantaisie face à l’étouffante réalité à laquelle on ne peut échapper, le film laissant place à un cruel constat d’impuissance. Enfin, on retrouve dans ce film la ville de Paris, souvent personnage du film à part entière depuis Paris nous appartient.
Deuxième des Comédies et Proverbes, le film illustre la maxime de La Fontaine : « Quel esprit ne bat la campagne qui ne fait château en Espagne ». Sabine, étudiante, lasse d’être la maitresse d’un homme marié, rompt et se décide à se marier à son tour, coûte que coûte. Lors d’un mariage, elle a trouvé sa cible, Edmond, jeune avocat célibataire. Le film est un « cas d’école » de film d’Eric Rohmer, une ronde de relations et de personnages, qui se posent des questions et parlent futilement en apparence, et c’est en réalité une critique fine de la société, pour qui le mariage est un accomplissement, alors que le cinéaste montre qu’il n’est qu’une représentation sociale et non un absolu d’élévation de soi. Rohmer retrouvera plusieurs des acteurs du film (Arielle Dombasle, Féodor Atkine, Pascal Greggory) l’année suivante pour son « proverbe » suivant, Pauline à la plage.
Dans ce film, Godard met en parallèle le travail d’un réalisateur qui tente de faire son film avec des scènes de revendications ouvrières. Comme toujours chez Godard, le discours politique se mêle à une véritable réflexion esthétique. Le film est présenté à Cannes et Raoul Coutard, le directeur de la photographie de Jean-Luc Godard depuis A bout de souffle, reçoit le Grand Prix de la Commission Supérieure technique du cinéma français. Rien d’étonnant tant le travail esthétique est important dans ce film, les scènes de tournages étant essentiellement des reconstitutions de tableaux dans lesquels la lumière joue un rôle capital. Le cinéaste retrouve ici Michel Piccoli près de vingt ans après Le Mépris, mais aussi Isabelle Huppert (après Sauve qui peut (la vie)) et fait jouer l’égérie de Rainer Werner Fassbinder, Hanna Schygulla.
Une chambre en ville de Jacques Demy
Jacques Demy ne fait pas partie, à proprement parler, de la « Nouvelle Vague » symbolisée par les jeunes turcs des Cahiers. On l’assimile plutôt au groupe des cinéastes « Rive Gauche » (aux côtés de son épouse Agnès Varda, de Chris Marker et de Alain Resnais). Il a pourtant commencé sa carrière cinématographique à la même époque et a été assimilé comme tel. Et il propose, en 1982, un de ses films les plus personnels. Comme Les Parapluies de Cherbourg ou Les Demoiselles de Rochefort, Une Chambre en ville est un film intégralement chanté. Dans les années 1950, dans un contexte de revendications sociales, Guilbaud, ouvrier (tout jeune Richard Berry) loue une chambre chez Madame Langlois, une aristocrate. Il rencontre Edith, qui s’avère être la fille de Mme Langlois, dont il tombe amoureux, mais celle-ci est mariée à un possessif et mesquin marchand de télévisions (incarné par Michel Piccoli en réminiscence du Michel Simon de Quai des brumes). Loin de l’atmosphère souvent jugée naïve des autres oeuvres du réalisateur, ce film très sombre, longtemps porté par le cinéaste, est un hommage aux classes laborieuses (son père était garagiste) et a une vraie portée politique. Le film n’a pas été compris par le public mais fut ardemment défendu par la critique, conduisant d’ailleurs à une controverse.
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