Alors que "Tron l'héritage" est à l'affiche, retour sur l'année de sortie du "Tron" original, 1982, et sur ce que cette année contenait de meilleur au cinéma. N'attendez plus pour remonter le temps, et découvrez l' "héritage" de 1982 ! Dossier réalisé par Corentin Palanchini, Thomas Imbert, Émilie Schneider et Matthieu Le Caisne.
De grands ou de futurs grands réalisateurs répondaient présents sur les écrans, et proposaient tantôt des films célèbres, tantôt des oeuvres plus discrètes, mais avec un savoir-faire toujours intact !
En 1982, le public international découvre un acteur qui va devenir une figure immanquable du cinéma. Mel Gibson, jeune acteur australien aux yeux bleus profonds, joue dans les films Mad Max 1 et 2 (voir plus haut) qui sortent en France simultanément et dans Gallipoli de Peter Weir. Relatant une bataille peu connue de la Première Guerre Mondiale, qui opposa en Turquie, entre autres, des Australiens et des Néo-Zélandais d'un côté, et des Ottomans de l'autre. Le récit traite d’une histoire d’amitié au milieu des affres de la guerre. Révélant au monde entier Peter Weir, dont le mystique Pique-nique à Hanging Rock avait été un grand succès australien, il permettra au cinéaste de tourner ses grands succès publics que sont Witness, Le Cercle des poètes disparus ou The Truman Show. Le réalisateur retrouvera Mel Gibson l’année suivante pour le film L' Année de tous les dangers, aux côtés de Sigourney Weaver.
Considéré comme un digne héritier d’Hitchcock pour sa maîtrise du suspense et connu pour son lyrisme exacerbé, Brian De Palma réalise, deux ans avant Scarface, Blow Out, réinterprétation du Blow Up d’Antonioni dans lequel un photographe de mode prenait malgré lui des clichés d’un meurtre. Dans le film de De Palma, un preneur de son (John Travolta) enregistre un accident de voiture qui s’avère être un attentat. Figurant dans le top 3 des films préférés de Quentin Tarantino, Blow Out est une réflexion sur le cinéma et l’illusion, où l’on retrouve des effets de style propres au réalisateur, comme l’introduction du film en split screen (division de l’écran en plusieurs cadres), technique déjà utilisée dans Soeurs de sang (1973) ou Carrie au bal du diable (1976).
Querelle de Rainer Werner Fassbinder
Dernier film du réalisateur, il est aussi certainement un des plus radicaux, comme l’illustre l’affiche du film, à la sexualité explicite, qui a été interdite. Tiré d’un roman de Jean Genet, le film raconte l’histoire du jeune matelot homosexuel, Querelle, qui arrive avec son équipage à Brest et qui se partage entre des relations de domination et de désir entre son frère Robert, Lysiane (une mère maquerelle) et son mari, et Seblon, lieutenant du bateau. Film tourné en anglais, intégralement en studio et avec un casting international (Brad Bird, Franco Nero, et Jeanne Moreau, notamment), son esthétique et ses thématiques provocatrices font de ce film une œuvre très marquante, aux frontières du cinéma expérimental. Les rapports de possession des personnages et l’idéologie ambigüe du film, illustrés par la chanson de Lysiane "Each man kills the things he love" (magnifiquement mise en musique par Peer Raben), correspondent aux thématiques de Fassbinder, ce qui en fait un film somme, sentiment renforcé par la mort du réalisateur avant la sortie du film. Présenté à la Mostra de Venise, Marcel Carné créera la polémique en se montrant désolé que son jury ne récompense pas le film.
Le prince de New York de Sidney Lumet
Relatif échec commercial à sa sortie, Le prince de New York peut, par sa thématique proche, être considéré comme le film miroir de Serpico, sorti 8 ans plus tôt. En effet, Lumet y étudie une nouvelle fois les rapports entre pègre et flics à la différence qu’ici, il suit non pas un flic intègre mais un policier corrompu de la brigade anti-drogue qui, rongé par le remords, décide de tout avouer à un procureur. Fidèle à son style sobre et réaliste, Lumet livre une vision désenchantée du pouvoir en place, où la corruption est parfois un mal nécessaire. Inspirée d’une histoire vraie et portée par l’interprétation de Treat Williams, cette fresque de trois heures est aussi un drame intimiste où l’on assiste à la descente aux enfers d’un homme qui perd tout repère.
Un homme projette la construction d'un opéra en plein coeur de la forêt amazonienne. Il est joué de façon électrique par Klaus Kinski, qui retrouve le réalisateur Werner Herzog après Aguirre, la colère de Dieu (1972), Woyzeck et Nosferatu fantôme de la Nuit (1979). Le tournage sera ponctué de clashs entre le réalisateur et son acteur principal, au point qu'ils donneront lieu à un documentaire signé Herzog : Ennemis intimes (1999). L'équipe du film passera parmi les pires difficultés, et le making of de Fitzcarraldo donne lui aussi lieu à un documentaire : Burden Of Dreams. Ces problèmes de production n'empêchent pas l'interprétation "habitée" de Kinski d'emporter l'adhésion, ni le travail impeccable du réalisateur d'être récompensé à Cannes.
Coup de coeur de Francis Ford Coppola
Après une violente dispute, un couple décide de se séparer. Ils errent tous deux toute la nuit, faisant quelques significatives rencontres, avant de se retrouver un peu avant l’aube. Trois ans après son chef d’œuvre Palme d’or à Cannes, Apocalypse Now, Francis Ford Coppola sort Coup de Cœur. Si l’histoire (qui n’est pas sans rappeler L' Aurore de Murnau) est simple, l’intention est très ambitieuse puisque Coppola veut en faire un portrait de l’Amérique à travers l’étude de ses classes populaire. Il tente même des choses, puisque le film est quasi-intégralement tourné en studios, le réalisateur commandant le plateau depuis une régie séparée. Le film mitige la critique, et est le premier d’une série d’échecs publics et en tant que tel, marque la fin de la période de flamboyance de Copolla, celle des chefs d’œuvres que sont les deux premiers films du Parrain, Apocalypse Now ou même le moins connu Conversation secrète, palmé à Cannes.
Comédie érotique d'une nuit d'été de Woody Allen
"Syndrome de Woody Allen" est à présent une formule couramment employée lorsqu’un réalisateur se met à sortir un film tous les ans. Chaque année (ou presque) depuis le début des « seventies », a ainsi eu droit à son Woody Allen, et 1982 ne fait pas exception. Réinterprétant Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare en prenant comme théâtre une maison de campagne anglaise, le réalisateur signe une nouvelle comédie dans laquelle trois couples en vacances se retrouvent pris dans un jeu de séduction mutuelle. L’occasion pour Allen d’aborder une nouvelle fois ses deux thèmes fétiches : le sexe et la mort.
Pink Floyd : The Wall de Alan Parker
Après le succès de Midnight Express (récompensé par 6 Golden Globes, 3 BAFTA et 2 Oscars), Alan Parker débute les années 80 avec deux films musicaux : Fame sorti en 1980 et dans un tout autre genre, Pink Floyd : The Wall. Fondé sur le double album conceptuel The Wall du groupe Pink Floyd, le film est quasiment muet, porté principalement par la musique du groupe. Le réalisateur nous plonge dans la tête de Pink, une rock star qui s’enfonce de plus en plus dans la folie. Isolé dans une chambre d’hôtel, il passe en revue les éléments marquants de sa vie dans une mise en scène qui alterne prises de vue réelles et séquences de dessins animés créées par Gerald Scarfe.
Identification d'une femme de Michelangelo Antonioni
Nicolo prépare son prochain film et entretient une relation avec une étrange aristocrate, quand celle-ci disparait mystérieusement. Le cinéaste croise ensuite une certaine Ida, une comédienne dont il tombe immédiatement amoureux. Ce film, qui peut être considéré comme mineur dans la filmographie du cinéaste (à côté de chefs d’œuvre comme La Nuit, Le Désert rouge ou Blow Up) est notable pour ses thèmes abordés, les obsessions récurrentes du réalisateur : le rapport de l’homme et de la femme, la question de la création et de la beauté, la sensation de l’immanence... Le film est récompensé à Cannes par un prix spécial en son honneur, le Prix du 35e anniversaire du Festival international du Film. Il est le dernier long-métrage que réalisera seul Antonioni. Son film suivant, Par-delà les nuages , sorti en 1995, étant coréalisé avec Wim Wenders.
-
Joss Beaumont
-
Joss Beaumont
-
seivy
-
Lecter Voorhees
-
Vincent Galiano
-
Fred32
-
Blazphem
-
antoinegilbert
-
Joss Beaumont
-
cokotte428
-
allan-75
-
quinlan1
-
Florent Decreuse
-
BiggerThanLife
-
maquettedecox
-
polobylimsa
-
Luca_Mourieni
-
Luca_Mourieni
-
Films-AnimatiOns
-
kosterraphael
-
The-Duck
-
webrunner
-
BiggerThanLife
-
daftshark
-
Rebecca M.
-
Max Martin
-
OxO128
-
Manol
-
obi-val-kenobi
-
GonMad
-
Drakkhen
-
Melchior67
-
titusdu59
-
lolomatrix
-
titusdu59
-
Alta Tensione
-
twingolot
-
Vincent Galiano
-
jeanbaps
-
Blazphem
-
Yellocrock
-
buddy-holly
-
TheLastWaltz
-
Fellow18
-
krystoff
-
Math-le-maudit
-
aviron74
-
aviron74
-
Girlpower
-
chips493
-
B-Lyndon
-
flashrap
-
mosquito666
-
Swamped
-
FaenyX
-
- Terrifier 3 J-28
- Gladiator 2 J-7
- Sur un fil J-21
- Louise Violet J-21
- Vaiana 2 J-0
- Jamais sans mon psy J-21
- Wicked Part 1 J-0
- Mufasa: le roi lion J-21
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-14