Le cinéma à l'heure de la Coupe du Monde ! - Page 2

A nous la victoire (1981)


Coup d'envoi
Comment s'évader d'un camp de prisonniers tout en gagnant un match de foot contre les nazis...

Score final
Un casting international (Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sydow, Carole Laure, Jean-François Stévenin), des stars du foot (Pelé, Bobby Moore, Osvaldo Ardiles), John Huston derrière la caméra, une histoire vraie comme point de départ (les matchs entre le Dynamo Kiev et l’armée allemande), une grande évasion : il n’en fallait pas plus pour faire de ce film un classique. Peut-être pas un classique du film de guerre, mais clairement un classique du film de foot.

Côté vestiaire
Le cinéma aimant se recycler, un remake de A nous la victoire serait en préparation, porté par David Beckham et Vinnie Jones. Rappelons que A nous la victoire était lui-même un remake d’un film hongrois de 1962 ("Két félidö a pokolban").


3 Zéros (2002)


Coup d'envoi
Un Hongrois virtuose du ballon rond rêve de jouer en équipe de France. A sa sortie de prison, son compagnon de cellule se fait passer pour son agent et convainc une ancienne légende du football de reprendre du service.

Score final
Après "Jet Set" et avant "Camping", Fabien Onteniente signe une comédie populaire plutôt réussie sur le milieu du ballon rond, à l'intention des footeux comme des non-initiés. A noter, les caméos de Lilian Thuram, Jay-Jay Okocha, Ronaldinho, Pierre Ménès et... Jean Tibéri !

Côté vestiaire
Pour interpréter Tibor Kovacs, Lorant Deutsch, déjà doué pour le football, a subi un entraînement intensif, et ce durant un mois, avec les joueurs du PSG.


Goal ! (2005) / Goal II (2007)


Coup d'envoi
Santiago rêve de devenir un grand joueur de foot. Parti pour l'Angleterre afin d'être engagé dans l'un des clubs les plus prestigieux du monde, il va devoir prouver qu'il a le talent et le cran nécessaire.

Score final
Un "Rocky" en crampons, qui suit, toujours à hauteur d'homme, le destin d'un athlète parti de rien pour accéder à la gloire. Les amateurs de ballon rond et les néophytes bon public apprécient. Les autres regretteront les clichés du scénario et l'impression de "pub géante" que dégage le film, soutenu par un célèbre équipementier sportif.

Côté vestiaire
La FIFA, la Fédération Internationale de Football, a activement et étroitement participé à l'élaboration du projet. L'aide de l'organisme a été précieuse, comme le raconte le producteur Mike Jefferies : "La FIFA nous a servi de guide pour avoir accès à des stades et autres infrastructures sportives, régler les problèmes de droits de licences et d'utilisation d'images et bien sûr, nous assurer la collaboration de grandes équipes de football." Ainsi, les plus grandes stars se sont prêtées au jeu du caméo, de Zidane à Raul en passant par Beckham.


Coup de tête (1979)


Coup d'envoi
François Perrin est ailier droit dans l'équipe de football de la petite ville de Trincamp. Seulement il a un sale caractère. Le président du club est également le patron de l'usine où il travaille. Apres un coup de gueule, il est renvoyé du terrain et perd son emploi a l'usine. Et pour corser le tout, il est accusé d'un viol qu'il n'a pas commis. Mais l'équipe doit jouer en coupe de France et ne peut absolument pas se passer de Perrin.

Score final
Film sur le football, "Coup de tête" est avant tout le portrait d’un loser magnifique, autant dire un rôle sur mesure pour Patrick Dewaere, incarnant comme personne les antihéros. Acteur physique et intense, il apporte à son personnage une teinte mélancolique bienvenue. Au final, une honnête comédie sur le foot transcendé par un acteur de génie. A voir également pour les savoureux seconds rôles et autres trognes du cinéma français qui traversent le film.

Côté vestiaire
L'équipe de football de l'A.J. Auxerre a apporté une aide à la réalisation du film, ainsi que la ville d'Auxerre et ses habitants. La musique du film a été écrite par Pierre Bachelet, dont le thème sifflé désormais culte.


Joue-là comme Beckham (2002)


Coup d'envoi
En Angleterre, Jess Bhamra, une adolescente indienne, admiratrice du footballeur David Beckham, intègre une équipe de football féminine grâce à Jules, une jeune Anglaise. C'est le début d'une belle amitié et d'une grande aventure.

Score final
Un joli film, qui explore les relations père-fille, le poids de la tradition dans les familles indiennes… et le football féminin. Il révèle au passage trois comédiens : Parminder Nagra, Keira Knightley et Jonathan Rhys-Meyers.

Côté vestiaire
L'utilisation de l'image et du nom de David Beckham n'ont strictement rien coûté aux producteurs du film. La réalisatrice Gurinder Chadha a ainsi contacté le footballeur dès l'élimination de l'Angleterre lors de la coupe du monde 1998 : le joueur, alors considéré par les supporters britanniques comme l'un des responsables de la défaite nationale, y vit une occasion de se racheter et accepta le projet gracieusement. Il ne pourra malheureusement pas participer au long métrage, et sera remplacé par un sosie. Toutefois, sa femme Victoria Beckham, participera au film lors d'une petite apparition dans son propre rôle.


Maradona par Kusturica (2008)


Coup d'envoi
Emir Kusturica célèbre l'incroyable histoire de Diego Maradona : héros sportif, Dieu vivant du football, artiste de génie, champion du peuple, idole déchue et modèle pour des générations du monde entier.
De Buenos Aires à Naples - en passant par Cuba - Kusturica retrace la vie de cet homme hors du commun, de ses humbles débuts à sa notoriété mondiale, de la plus spectaculaire ascension au déclin le plus profond.

Score final
Maradona footballeur de génie, on le savait. Kusturica utilise d'ailleurs son "but du siècle" contre l'Angleterre en 1986 comme fil rouge pour explorer les différentes facettes de l'homme : sa jeunesse, sa vision du monde, sa descente aux enfers de la coke, son amour pour ses filles, son franc-parler, sa relation avec les fans... Petit carton jaune : Emir est bien timide face à Diego, et le film reste trop en surface. Mais Maradona souhaitait-il en dévoiler plus ?

Côté vestiaire
Le film a été présenté en sélection officielle du Festival de Cannes 2008, Hors Compétition. Emir Kusturica et la star du foot étaient tous deux présents sur la Croisette pour dévoiler le documentaire à la planète cinéma… et jouer sur les marches avec un ballon en mousse. Des images qui ont, forcément, fait le tour du monde.


Shaolin Soccer (2002)


Coup d'envoi
Fung, une ancienne gloire du football, se tourne vers Sing, un moine Shaolin qui possède des dons extraordinaires en matière d'arts martiaux. Avec son aide, il espère créer une équipe de foot Shaolin capable de vaincre ses adversaires...

Score final
Avec ce film, le grand public découvre le génie de Stephen Chow. Personnages hauts en couleurs, brassage de différents genres (sport, arts martiaux, comédie musicale, western), effets visuels impressionnants, gags surréalistes : une réussite totale. Et pourtant…

Côté vestiaire
Et pourtant les fans occidentaux de Chow s’insurgent contre un remontage confié aux studios Miramax pour la distribution internationale du film. Résultat : une version américanisée et raccourcie de 20 minutes par rapport au film original.


Zidane, un portrait du XXIème siècle (2006)


Coup d'envoi
Un portrait en temps réel et en action de Zinédine Zidane donnant au spectateur le sentiment d'être placé sur le terrain aux côtés du joueur. Tourné le 23 avril 2005 au stade Santiago Bernabeu durant un match de championnat opposant le Real Madrid à Villareal, ce film colle aux crampons de la star du ballon rond durant l'intégralité de la rencontre, grâce à dix-sept caméras haute-définition capturant ses moindres faits et gestes.

Score final
Une œuvre atypique, purement expérimentale, qui tire plus vers l’art que vers le cinéma. Certains y verront une réussite poétique, les autres un exercice de style techniquement parfait mais un peu vain.

Côté vestiaire
Dans le but de conférer un maximum de réalisme et de provoquer au mieux l'immersion dans le match, les réalisateurs se sont entourés d'une équipe technique de luxe réunissant des pointures dans chaque domaine. La photographie a ainsi été assurée par Darius Khondji, qui a notamment travaillé avec David Fincher et Jean-Pierre Jeunet. Le montage a, quant à lui, été réalisé par un autre fidèle de Jeunet, Hervé Schneid. Enfin, l'atmosphère sonore a été supervisée par Tom Johnson, lauréat d'un Oscar pour "Titanic".


Looking for Eric (2009)


Coup d'envoi
Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Un soir, Eric s'adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l'observer d'un oeil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ?

Score final
Tellement entier, tellement unique, tellement hors-normes, Canto est un vrai personnage de fiction. Tout le monde le savait, mais il a fallu attendre 2009 et Ken Loach pour que le footballeur traverse l’écran. Film mineur dans la carrière du réalisateur, "Looking for Eric" déborde d’amour pour le foot, ses icônes, ses supporters.

Côté vestiaire
Originaire de Manchester, comme la plupart des supporters du film, Steve Evets ignorait jusqu'au dernier moment qu'Eric Cantona jouerait dans le film ! Ken Loach se souvient : "Le jour où Cantona devait commencer à jouer, nous l'avons conduit discrètement dans la maison et dans la chambre. J'ai dit à Steve : 'La lumière n'est pas bonne. Il va falloir qu'on mette du noir pour atténuer les reflets. Donne-nous dix minutes.' Steve est sorti fumer une cigarette, Eric Cantona s'est caché derrière un drap noir que nous avons placé autour de la caméra, puis nous avons joué la scène. Steve regardait en direction du poster grandeur nature de Cantona. Eric s'est glissé derrière lui et il s'est mis à parler. La surprise a été totale."


Hors jeu (2006)


Coup d'envoi
En Iran, les femmes aussi aiment le foot mais elles ne sont pas autorisées à entrer dans les stades. Avant que le match ne commence, elle est arrêtée et confiée à la brigade des moeurs. Pourtant, cette jeune fille refuse d'abandonner. Elle use de toutes les techniques possibles pour voir le match, malgré tout.

Score final
Jafar Panahi, le grand absent du Festival de Cannes 2010 (à l’heure où nous écrivons ces lignes, le cinéaste est toujours prisonnier des geôles iraniennes), livre une parabole sur le sort réservé aux femmes en Iran. Mais, attention, chez Panahi, les paraboles sont pleines de bruit et de fureur. Il souffle un vent de révolte sur ce match de foot…

Côté vestiaire
Depuis la révolution islamique en 1979, les femmes sont interdites d'entrée au stade en Iran. En avril 2006, le président Ahmadinejad a souhaité revenir sur cette décision, ce qui a provoqué la foudre des ayatollahs locaux, horrifiés par cette possible mixité. Le président a donc abandonné son idée de décret. Quant au film lui-même, il était toujours interdit en Iran au moment de sa sortie en France.


La Grande finale (2007)


Coup d'envoi
Au cœur des steppes mongoles, du désert du Ténéré et de la forêt amazonienne, trois héros sont fermement décidés à regarder à la télévision la finale de la Coupe du monde 2002.

Score final
Loin des canons habituels de la comédie, ce film (primé à l’Alpe d’Huez) nous plonge, avec un regard plein d'humanité dans la triple-aventure de ces fans de ballon rond qui vont devoir rivaliser d'ingéniosité pour pouvoir assister à la finale Allemagne / Brésil. Réparation de fortune et soudure à la braise (!) en plein désert pour des touaregs du Niger, gymnastique arboricole pour obtenir une image satellite de qualité pour les Indiens d'Amazonie, négociations et match de foot avec la police locale pour pouvoir se brancher sur l'électricité d'Etat en Mongolie : tous les moyens sont bons pour voir la Coupe du Monde ! Du coup, on comprend grâce à ce sympathique semi-documentaire pourquoi nous étions aussi nombreux sur les Champs-Elysées le 12 juillet 1998. Qu'on soit en France, au fin fond de la Mongolie, sur les dunes brûlantes du Niger ou en haut de la canopée amazonienne, Zidane & Cie nous rendent foot, tout simplement...

Côté vestiaire
Pour les besoins du film, le réalisateur Gerardo Olivares a également assuré le rôle de scénariste et de directeur de la photographie. Il raconte les petites histoires vraies qui l'ont inspirées pour écrire le film : " Au cours de mes voyages au Niger, en Mongolie et dans la forêt amazonienne, j'ai eu l'occasion de rencontrer des gens qui vivaient totalement coupés du reste du monde, au coeur de la jungle ou au fin fond du désert, ou qui chassaient avec des aigles dorés... et qui savent parfaitement quel numéro porte le maillot de Ronaldo et de quelle manière Zidane a marqué son dernier but de légende. C'est ainsi qu'est né ce projet. Dans le film, je veux montrer les aventures de ces gens qui vivent dans les lieux les plus extrêmes de la terre et partagent une même passion pour le football. Des gens capables de changer leur façon de vivre et d'accomplir des centaines de kilomètres pour assister à un match. Des gens qui rêvent de regarder La grande finale."