Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
mardi 12 janvier 2010 - 11h00
C'était l'un des plus grands réalisateurs français. Eric Rohmer, figure de la Nouvelle Vague, est décédé lundi matin à l'âge de 89 ans. On lui doit 23 longs métrages, dont "Ma nuit chez Maud", "Les Nuits de la pleine lune" et "Les Amours d'Astrée et Céladon", son dernier opus, sorti en 2007. AlloCiné lui rend hommage. Dossier réalisé par Julien Dokhan
5 / 7
23 longs métrages, auxquels il faut ajouter un moyen métrage (La carrière de Suzanne), sans compter de nombreux courts métrages et documentaires pour le petit écran... L'oeuvre d'Eric Rohmer peut être intimidante, voilà pourquoi AlloCiné propose quelques pistes aux non-initiés. 5 portes d'entrée pour le pays des Contes...
Conte d'été (1996)
Et si vous commenciez par un Conte d'été ensoleillé ? Guidé par le visage familier de Melvil Poupaud, vous serez forcément séduit, amusé et même ému par les aventures sentimentales estivales de Gaspard en terre bretonne. Alors qu'il attend sa petite amie, ce jeune homme indécis fait connaissance avec Margot, une serveuse qui devient sa confidente, et Solène, une entreprenante amie de celle-ci. A l'arrivée, Gaspard le musicien sera-t-il uniquement fidèle à sa guitare ? Car dans ce film ravissant, on apprend que dans le cinéma de Rohmer, on ne fait pas que parler. On y chante aussi. Et on peut s'y taire : le premier quart d'heure est entièrement muet.
Ma nuit chez Maud (1974)
Remontons le temps avec un des must rohmériens, Ma nuit chez Maud. On ne saurait trouver plus parfait résumé de l'ambiguité de son auteur : le héros Jean-Louis Trintignant, tout en envisageant d'épouser l'apparemment sage Marie-Christine Barrault, noue une amitié équivoque avec Maud (la superbe Françoise Fabian), une femme divorcée et éprise de liberté. Cet ingénieur catholique est sous le charme, au point de voir ses certitudes ébranlées. Dans cette oeuvre troublante, la conversation est élèvée au rang des beaux-arts : l'art de la séduction. 3 scènes d'anthologie : une brillante discussion entre Jean-Louis et Antoine Vitez autour du Pari de Pascal, la longue scène de la nuit (sensuelle mais chaste) chez Maud, et la scène finale à la plage (lieu-clé chez Rohmer), un des épilogues les plus bouleversants du cinéma français.
Les Nuits de la pleine lune (1984)
Les Nuits de la pleine lune(1984) est un des films les plus fameux d'Eric Rohmer, et c'est bien mérité. Maître dans l'art de croquer les jeux de l'amour et des bavards, Rohmer trouve en Pascale Ogier une interprète idéale : sa grâce et sa fragilité font de Louise un des personnages rohmériens les plus attachants, face notamment au malicieux Luchini. Cinéaste hors-modes, Rohmer capte pourtant quelque chose de l'époque, de la déco à la musique. La scène dans laquelle les personnages dansent sur une chanson d'Elli et Jacno a marqué les esprits.
Le Rayon vert (1986)
Contrairement à un des nombreux clichés qui entourent son oeuvre, les films d'Eric Rohmer étaient très peu improvisés. A cette règle il faut une exception, et c'est le magistral Rayon vert. Diffusé sur Canal + à la veille de sa sortie en salles (un pari gonflé à l'époque), le film suit le parcours de Delphine (Marie Rivière), jeune fille esseulée qui se demande ce qu'elle fera de son été, croyant voir des signes du destin dans les cartes à jouer qu'elle trouve sur sa route... Une fraîcheur peu commune se dégage de cette oeuvre d'une grande liberté, entre les moments quotidiens (une conversation à table sur les bienfaits de la salade...) et les interrogations métaphysiques. Jusqu'à ce fameux Rayon vert, un phénomène naturel qui se produit lorsque le soleil se couche... et auquel certains attribuent des vertus surnaturelles.
L'Arbre, le maire et la médiathèque (1993)
A l'heure où l'écologie est sur toutes les lèvres, on vous conseille aussi de voir L' Arbre, le maire et la médiathèque (1993), une savoureuse comédie politique sur la problématique villes/campagne. Danc cette fable qui ne fait pas partie des célèbres collections de Rohmer (Contes moraux, Comédies et proverbes), un instituteur interprété par Luchini se bat contre le projet de construction d'une médiathèque, qui provoquerait la mort d'un arbre planté sur le terrain... Un film insolite à voir entre autres pour sa conclusion ("il faut plus d'espaces verts à la campagne !") et pour la citadine Arielle Dombasle qui s'extasie devant les jardins potagers : "Oh, des salades !"
Conte d'été (1996)
Et si vous commenciez par un Conte d'été ensoleillé ? Guidé par le visage familier de Melvil Poupaud, vous serez forcément séduit, amusé et même ému par les aventures sentimentales estivales de Gaspard en terre bretonne. Alors qu'il attend sa petite amie, ce jeune homme indécis fait connaissance avec Margot, une serveuse qui devient sa confidente, et Solène, une entreprenante amie de celle-ci. A l'arrivée, Gaspard le musicien sera-t-il uniquement fidèle à sa guitare ? Car dans ce film ravissant, on apprend que dans le cinéma de Rohmer, on ne fait pas que parler. On y chante aussi. Et on peut s'y taire : le premier quart d'heure est entièrement muet.
Ma nuit chez Maud (1974)
Remontons le temps avec un des must rohmériens, Ma nuit chez Maud. On ne saurait trouver plus parfait résumé de l'ambiguité de son auteur : le héros Jean-Louis Trintignant, tout en envisageant d'épouser l'apparemment sage Marie-Christine Barrault, noue une amitié équivoque avec Maud (la superbe Françoise Fabian), une femme divorcée et éprise de liberté. Cet ingénieur catholique est sous le charme, au point de voir ses certitudes ébranlées. Dans cette oeuvre troublante, la conversation est élèvée au rang des beaux-arts : l'art de la séduction. 3 scènes d'anthologie : une brillante discussion entre Jean-Louis et Antoine Vitez autour du Pari de Pascal, la longue scène de la nuit (sensuelle mais chaste) chez Maud, et la scène finale à la plage (lieu-clé chez Rohmer), un des épilogues les plus bouleversants du cinéma français.
Les Nuits de la pleine lune (1984)
Les Nuits de la pleine lune(1984) est un des films les plus fameux d'Eric Rohmer, et c'est bien mérité. Maître dans l'art de croquer les jeux de l'amour et des bavards, Rohmer trouve en Pascale Ogier une interprète idéale : sa grâce et sa fragilité font de Louise un des personnages rohmériens les plus attachants, face notamment au malicieux Luchini. Cinéaste hors-modes, Rohmer capte pourtant quelque chose de l'époque, de la déco à la musique. La scène dans laquelle les personnages dansent sur une chanson d'Elli et Jacno a marqué les esprits.
Le Rayon vert (1986)
Contrairement à un des nombreux clichés qui entourent son oeuvre, les films d'Eric Rohmer étaient très peu improvisés. A cette règle il faut une exception, et c'est le magistral Rayon vert. Diffusé sur Canal + à la veille de sa sortie en salles (un pari gonflé à l'époque), le film suit le parcours de Delphine (Marie Rivière), jeune fille esseulée qui se demande ce qu'elle fera de son été, croyant voir des signes du destin dans les cartes à jouer qu'elle trouve sur sa route... Une fraîcheur peu commune se dégage de cette oeuvre d'une grande liberté, entre les moments quotidiens (une conversation à table sur les bienfaits de la salade...) et les interrogations métaphysiques. Jusqu'à ce fameux Rayon vert, un phénomène naturel qui se produit lorsque le soleil se couche... et auquel certains attribuent des vertus surnaturelles.
L'Arbre, le maire et la médiathèque (1993)
A l'heure où l'écologie est sur toutes les lèvres, on vous conseille aussi de voir L' Arbre, le maire et la médiathèque (1993), une savoureuse comédie politique sur la problématique villes/campagne. Danc cette fable qui ne fait pas partie des célèbres collections de Rohmer (Contes moraux, Comédies et proverbes), un instituteur interprété par Luchini se bat contre le projet de construction d'une médiathèque, qui provoquerait la mort d'un arbre planté sur le terrain... Un film insolite à voir entre autres pour sa conclusion ("il faut plus d'espaces verts à la campagne !") et pour la citadine Arielle Dombasle qui s'extasie devant les jardins potagers : "Oh, des salades !"
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