Cinéma autrichien : une "Revanche" et des victoires ! - Page 7

Il est sans conteste le réalisateur autrichien le plus connu dans le monde. Pourtant, le jeune Michael Haneke voulait devenir acteur et il rêverait encore aujourd'hui d'être un compositeur ou un chef d'orchestre. Il a d'ailleurs mis en scène Don Giovanni en 2006 à l'Opéra de Paris et a été invité à monter Cosi fan tutte en 2012 à New York. Haneke a décrit son incursion dans le monde de l'opéra comme "une expérience amusante", une caractéristique qu'on ne trouve pas dans ses films... Sa trilogie de la "glaciation émotionnelle" (Le Septième continent, Benny's Video et 71 fragments d'une chronologie du hasard, tous présentés à la Quinzaine des Réalisateurs), a donné le ton : un réalisme insolent, dominé par la violence permanente et crue et la dénonciation des médias. Il signe en 1997 son film le plus choquant, Funny Games -dont il réalisera un remake afin d'atteindre le public américain. Ses plus grands succès sont des coproductions françaises : La Pianiste, tiré du roman d'Elfriede Jelinek, (Grand Prix à Cannes, Prix d'interprétation pour Isabelle Huppert et Benoît Magimel), ou Caché. Il vient de terminer Ruban blanc, une histoire située dans un village allemand, peu avant la Première Guerre mondiale.