Dans la famille comic-book, je demande...

Le plus teasing
Iron Man 2 - On se souvient de la scène bonus de Iron Man, qui offrait à Samuel L. Jackson une apparition savoureuse en Nick Fury, patron du S.H.I.E.LD.. Puis du caméo de Robert Downey Jr. à la fin de L'Incroyable Hulk. Dans la nouvelle aventure de Tony Stark, Samuel L. Jackson a désormais trouvé sa place et, accompagné de Scarlett Johansson, annonce le très attendu The Avengers qui rassemblera Iron Man, Hulk, Thor et Captain America. Rendez-vous en 2012 (au mieux).


Le plus jouissif
Kick-Ass - Carrément subversive, bourrée de références, drôle et décalée, l'adaptation de l'oeuvre de Mark Millar révolutionne définitivement le petit monde des adaptations de comic-book. Grâce au tandem Hit-Girl / Big Daddy notamment, mais aussi au réalisateur Matthew Vaughn qui a écrit le scénario en collaboration totale avec Mark Millar (alors que ce dernier travaillait parallèlement sur la BD) et qui s'est surtout battu contre la censure des studios pour garder tous les éléments politiquement incorrects de l'histoire. Résultat : un film ultra-violent, une gamine qui insulte et dessoude du bad-guy, une approche transmédias inédite (cinéma, BD, télé, web). Tout simplement jouissif.


Le plus lucratif
The Dark Knight, Le Chevalier Noir - Avec plus d'un milliard de dollars de recettes mondiales en salles, le film de Christopher Nolan s'est imposé comme l'événement cinéma de 2008. Outre ce pactole, c'est également l'adaptation de comic-book la plus appréciée (10e du Top all-time de imdb), la plus complexe en terme de trame scénaristique, la plus citée aux Oscars avec 8 nominations (dont un Oscar posthume pour Heath Ledger), la plus chaotique grâce aux apparitions cultes du Joker, la plus noire... Au choix.


Le plus "fin qui tue"
Batman Begins - Avec ce film, la Warner et Christopher Nolan tentent un pari risqué : donner un nouveau départ à un personnage emblématique du studio à travers une approche résolument sombre et réaliste, loin des débordements cartoonesques des années 90. On garde en mémoire le final du métrage : une entrevue entre Batman et l'Inspecteur Gordon, ce dernier avertissant le héros de l'émergence d'un inquiétant personnage qui signe ses forfaits d'un Joker... Inoubliable.


Le plus phénomène
Batman - Quand le film sort en 1989, une véritable batmania s'empare du monde. T-shirts, casquettes, stickers, posters, jouets, jeux vidéo, clips (remember la Batdance de Prince). L'homme chauve-souris n'est plus un super-héros : il devient un phénomène de mode... et un produit.


Le plus freak
Batman, le défi - Batman, Catwoman, le Pingouin et ses sbires... Et même Max Schreck, personnage-hommage au "Nosferatu" de Murnau. Le deuxième épisode des aventures de l'homme chauve-souris est un véritable défilé de monstres de foires. A tel point que la Warner recevra des plaintes de parents, jugeant le film trop effrayant pour leur progéniture. McDonalds en viendra même à retirer les jouets "Batman" de ses happy-meals...


Le plus "Ouch, c'est moche !"
Batman Forever - Loin de l'univers très (trop selon Warner) sombre de Tim Burton, les rênes de ce troisième opus sont confiés à Joel Schumacher. Le cinéaste, visiblement adepte du fluo, emmène Gotham City vers une tonalité... différente dirons-nous. Il y a quelques fans. Il y a beaucoup d'antis.


Le plus cabotin
Batman & Robin - Entre la rivalité collégienne de Batman/Clooney & Robin/O'Donnell, les vannes bancales de Freeze/Schwarzenegger et les atouts charmes Thurman, Silverstone et Macpherson, "Batman & Robin" s'impose rapidement -outre un grand n'importe quoi à 125 millions de dollars et le film qui a tué Batman (dixit Clooney)- comme un festival de cabotinages divers et variés. Le Joker Nicholson peut aller se rhabiller.


Le plus BD
Hulk - En optant pour un montage très "cases de BD", Ang Lee a su faire plaisir aux fans. En optant pour un méli-mélo "psychologie + CGI bubble-gum + chiens mutants", il les a également déconcertés. Au point qu'un reboot sera préféré à une suite.


Le plus vert
L'Incroyable Hulk - Pour faire oublier "Hulk", Marvel décide de relancer la franchise avec l'aide d'un Français : Louis Leterrier. L'occasion de lancer également un tournage écologique (recyclage, matériaux bio-dégradables, véhicules hybrides, utilisation de matériaux non-toxiques, piles rechargeables...) certifié par l'Environmental Media Association.


Le plus cool
Iron Man - Le super-héros moderne est souvent sombre, comme en témoigne la nouvelle franchise autour de Batman. Il peut aussi être fun. C'est le cas de Tony Stark, milliardaire bling-bling et super-héros plaqué or (logique), taillé sur mesure pour le revenant Robert Downey Jr. On en redemande. En bonus, un autre super-héros grave cool en fin de générique. Mais chut, on ne va pas vous gâcher la surprise...


Le plus "New York, New York"
Spider-Man - "Si tu attaques l'un d'entre-nous, tu attaques toute la ville". En défendant l'homme-araignée face aux Bouffon Vert dans l'une des scènes finales du film, les New-Yorkais illustrent la relation privilégiée qui lie le héros à la Grosse Pomme. Par respect, Sam Raimi décidera d'ailleurs après le 11 septembre de retirer des salles une bande-annonce et une affiche figurant le World Trade Center, avant de réintroduire les buildings lors des différentes scènes de vue d'ensemble de New York, en hommage aux victimes.


Le plus démasqué
Spider-Man 2 - Attention, spoiler. En dévoilant à la fin du film l'identité de son héros à sa chère Mary-Jane mais également à son nemesis Harry Osborn, Sam Raimi signe l'un des cliffhangers les plus osés pour un film du genre. Et l'attente autour de "Spider-Man 3" de commencer...


Le plus cher
Spider-Man 3 - Avec un budget de 258 millions de dollars, "Spider-Man 3 " reste à ce jour le film le plus cher jamais produit, devant "Avatar" (250 M$) et "King Kong" (205 M$).


Le plus inédit
Les 4 Fantastiques - Une première adaptation avait vu le jour en 1994 mais n'était jamais sortie : le film, tourné très rapidement et avec des acteurs quasi-inconnus, était destiné à rentabiliser l'achat des droits de la BD par le studio. En effet, en cas de dépassement du délai nécessaire à la mise en place du projet, les droits d'adaptation échappaient au studio ! L'équipe du film tourna donc ce dernier sans savoir qu'il ne sortirait jamais... A noter : l'un des producteurs exécutifs du film n'est autre que le vétéran de la série B Roger Corman.


Le plus CGI
Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent - Le Surfer d'Argent, héros mythique de la galaxie Marvel, reste à ce jour le seul personnage principal d'une adaptation live de comic-book réalisé en images de synthèse. Un résultat bluffant de réalisme qui combine le talent des magiciens de Weta Digital, du mime et contorsionniste Doug Jones, de sa doublure cascades Dorian Kingi... et de Laurence Fishburne, voix originale du personnage.


Le plus X
X-Men - Transposer des mutants aux multiples super-pouvoirs sur grand écran sans tomber dans le ridicule. Une véritable gageure que Bryan Singer, sorti de "Usual Suspects" et "Un élève doué", a su relever avec brio en ancrant cette histoire dans un univers réaliste. "Les histoires des X-Men ont une dimension allégorique évidente", explique le réalisateur. "Conçues durant une période particulièrement tumultueuse (la lutte pour les droit civils aux Etats-Unis), elles évoquent notamment le droit à la différence et possèdent un riche contenu social et politique. (...) X-Men montre aussi combien il est difficile d'atteindre un niveau de tolérance acceptable par tous, et mutuellement bénéfique". "X-Men est fondamentalement une allégorie anti-préjugés", reprend le producteur Tom DeSanto. "On y retrouve à la fois Martin Luther King et Malcolm X, et l'on voit aussi s'y profiler l'avenir de notre Espèce : Xavier rêve d'une coexistence pacifique entre hommes et mutants, alors que Magnéto, Darwinien à tous crins, estime que les mutants doivent s'imposer aux dépens des frêles humains".


Le plus "Quand on tient une bonne recette..."
X-Men 2 - Oeuvre solide et ambitieuse, "X-Men 2" s'apparente toutefois à une version longue ou du moins plus aboutie du premier opus, sur lequel Bryan Singer n'avait pas eu la liberté ni le budget désiré. C'est chose faite, mais l'intrigue n'avance hélas pas assez.


Le plus "anti-rides"
X-Men l'affrontement final - Alors oui, le film a beaucoup déçu et certains mutants prometteurs (Archangel, Multiple Man, Juggernaut, le Fauve) sont très mal exploités. Il reste toutefois cette surprenante scène où des Patrick Stewart et Ian McKellen rajeunis numériquement nous dévoilent leur passé et celui de Jean Grey. Prometteur en vue d'un spin-off autour de Magneto...


Le plus spin-off
X-Men Origins: Wolverine - Après un "Affrontement final" décevant, la franchise se tourne vers LE mutant préféré des lecteurs et des spectateurs. Toutes griffes dehors, Hugh Jackman dévoile ses origines... et lance un probable nouveau spin-off autour de Deadpool.


Le plus vengeur
The Punisher - Qu'il prenne les traits de Dolph Lundgren (dans une adaptation très vidéo-club), de Thomas Jane (dans une adaptation un peu trop gentille) ou de Ray Stevenson (dans une adaptation passé inaperçue en France), le Punisher reste le héros le plus irréductible de l'écurie Marvel. Un personnage animé d'un seul et unique but : la vengeance contre ceux qui décimèrent sa famille et le laissèrent pour mort.


Le plus inadaptable
Watchmen - Les Gardiens - Publié entre septembre 1986 et octobre 1987 par DC Comics (à raison d'un chapitre par mois, soit douze chapitres), Watchmen est considéré comme la Joconde des comic-books. Signée Alan Moore (au texte) & Dave Gibbons (au dessin), cette oeuvre-fleuve reste à ce jour le seul roman graphique à avoir été cité par le Time parmi les "100 meilleurs romans en langue anglaise depuis 1923". D'une profondeur incroyable, misant sur un croisement complexe entre réalisme, symbolisme, anticipation et critique politique et sociale, ce comic situe son histoire dans un 1985 parallèle, où la Guerre Froide est à son apogée, où les Etats-Unis ont remporté la Guerre du Vietnam et où Richard Nixon achève son cinquième mandant à la Maison-Blanche. Dans une atmosphère de fin du monde, un groupe de super-héros (sans super-pouvoirs, à l'exception de l'un d'entre-eux, le Dr. Manhattan) ressort ses costumes du placard pour enquêter sur la mort de l'un d'entre-eux. Humains, faillibles, imparfaits -à l'image du plus célèbre d'entre-eux, le psychotique Rorschach-, les Gardiens vont mettre à jour un étrange complot... Bref, tout ça pour dire que l'oeuvre semblait inadaptable. Du moins jusqu'à Zack Snyder.


Le plus historique
From Hell - Oeuvre-fleuve de 512 pages, signée de l'incontournable Alan Moore, "From Hell" (un titre emprunté à l'en-tête d'une lettre de Jack L'Eventreur) s'est imposée comme une impressionnante peinture de l'époque victorienne, mais surtout comme une enquête-monstre autour des méfaits et de l'identité (supposée) du serial-killer britannique. Au cinéma, ce sont les frères Hughes qui ont travaillé à sa transposition sur grand écran, recréant pour l'occasion le quartier de Whitechapel à Prague.


Le plus subversif
V pour Vendetta - Trois ans après sa sortie, on a encore du mal à comprendre comment Joel Silver et les frères Wachowski ont pu convaincre une Major américaine de produire un tel pamphlet. Car si les auteurs de la bande dessinée ont toujours eu pour objectif était de dénoncer la politique thatchérienne ("Notre attitude à l'égard du gouvernement ultraconservateur de Margaret Thatcher se reflète dans notre peinture d'un État policier et fasciste. La motivation première de V est la destruction de ce système (...) le message clé est que chaque individu doit pouvoir conserver son autonomie et sa liberté. Il a le droit et même le devoir de s'opposer au conformisme ambiant (...) V s'y oppose de manière frontale en s'attaquant aux organisations gouvernementales et en exécutant les partisans du régime. Cette histoire n'illustre pas seulement un combat contre la tyrannie. Elle parle aussi du terrorisme et de ses justifications éventuelles"), on peut également y voir un message anti-Bush comme le souligne Natalie Portman ("Durant le tournage, James nous montra une coupure de presse avec la photo d'une bibliothèque privée, tout juste redécouverte en Irak. Le gouvernement l'avait fait boucler, et on y retrouva des milliers de livres, empilés jusqu'au plafond, exactement comme dans le film. Le parallèle était pour le moins troublant.").


Le plus renié
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires - Qu'Alan Moore ne cautionne pas l'adaptation de l'une de ses oeuvres, ce n'est pas une nouveauté. Par contre, le tournage chaotique de cette superproduction aura dégoûté le réalisateur Stephen Norrington du cinéma (il n'a toujours pas retrouvé le chemin des plateaux), tout comme Sean Connery dont c'est la dernière apparition à l'écran.


Le plus célèbre
Superman - Parce que Superman est LE super-héros le plus emblématique et parce que le film de Richard Donner marque la première adaptation moderne de comic-book, le film reste à part dans le coeur des spectateurs. Sans doute aussi pour le regretté Christopher Reeve, indissociable de son costume dans l'imaginaire collectif.


Le plus 2.5
Superman Returns - Avec ce film, Bryan Singer ne signe ni une suite, ni un reboot. Mais plutôt un épisode 2.5, reprenant le cours des aventures de l'homme d'acier après le second opus. "C'est une pseudo-suite", explique le scénariste Michael Dougherty. "Dan, Bryan et moi adorons deux premiers films et je pense que ça aurait été une erreur de revenir aux origines de la saga. Tout le monde connaît l'histoire de Superman. Donner l'a très bien racontée à mon avis. La série Smallville le fait également mais nous ne voulions pas deux incarnations différentes qui pourraient semer la confusion. Nous avons préféré pousser l'histoire un peu plus loin plutôt que de la reprendre depuis le début." Une approche séduisante mais qui peinera à trouver son public avec "seulement" 400 millions de dollars de recettes en salles pour un budget bien au-delà des 200 millions de billets verts.


Le plus Z
Spawn - Malgré un matériau d'origine sombre et gothique signé Todd McFarlane et un teaser-poster très prometteur, le film n'émerge en 1997 que comme une série Z lourdingue et cheap. Et on se prend à rêver d'une adaptation signée Burton ou Proyas, comme cela faillit se faire un temps...



Le plus posthume
The Crow - Si Heath Ledger s'est éteint après la production de "The Dark Knight", Brandon Lee, lui, est décédé durant le tournage de "The Crow" à un accident pour le moins troublant (touché par une balle de pistolet prétendument à blanc, il succombera à ses blessures). Un drame qui donne une dimension tragique à cette adaptation gothique à souhait du comic-book de James O'Barr.



Le plus fanboy
Hellboy - Après le succès de "Blade 2", Guillermo Del Toro se vit offrir de nombreux projets par les Majors, dont "Blade : trinity" et "Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban". Le cinéaste mexicain préféra toutefois donner vie à un projet qui lui tenait à coeur : Hellboy. En véritable fan, Guillermo Del Toro consacrait tous ses dimanches matins durant le tournage à répondre aux mails et questions des aficionados sur le site officiel du film. "C'était important de garder le contact avec eux, pour qu'ils se sentent écoutés", explique le cinéaste. "L'un des changements majeurs dans le scénario est d'ailleurs venu de quelque chose que j'avais lu sur le web. Les bonnes idées viennent souvent d'endroits inattendus". Au final, il aura posté 115 messages aux fans.

Citons également un souvenir de fanboys allocinéens : arrivés en retard à la Première du film, vos serviteurs (nous) avons pu trouver deux places libres sur ce qui s'avèrera être la rangée d'honneur. Quelques minutes plus tard, Jean-Pierre Jeunet, Jean-Jacques Annaud, leur acteur-fétiche Ron Perlman et Guillermo Del Toro s'assoient à nos côtés sous els applaudissements. Et Del Toro de nous taper sur la cuisse en éclatant de rire : "Comme si, même si ça ne vous plaît pas, vous êtes obligés de rester !" Grand souvenir.


Le plus monstrueux
Hellboy II les légions d'or maudites - Avec pas moins de 200 créatures et une trentaines de monstres "principaux", la seconde aventure du démon rouge reste un monument du genre. Notamment le marché troll, qui rappelle aux nostalgiques de "Star Wars" une certaine cantina...


Le plus "femmes fatales"
The Spirit - Eva Mendes, Scarlett Johansson, Paz Vega, Jaime King, Sarah Paulson, Stana Katic... Oui, Gabriel Macht, alias The Spirit, est un chanceux.


Le plus graphique
Sin City - Pour cette adaptation, Robert Rodriguez s'est adjoint les services de Frank Miller, créateur du comic-book (et accessoirement de Quentin Tarantino pour une séquence). Les compères ont fait appel à une technique particulière pour restituer au mieux l'univers de l'oeuvre d'origine : un tournage sur fond bleu ou vert quasi sans décors associé à un traitement graphique des images en post-production. Ils inventent au passage un nouveau genre : la BD-filmée.


Le plus héroïque
300 - La puissance du film repose sur deux éléments : la maestria visuelle du prodige Zack Snyder mais surtout sur le charisme de Gerard Butler, magnifique chef de guerre. A lui seul, il transcende le haut fait d'armes antique relaté par Frank Miller dans son roman graphique. Spartaaaaaaaaa !!!!


Le plus animé
TMNT les tortues ninja - Après une série animée et une trilogie live sympathiquement kitsch, les célèbres tortues connaissent une nouvelle jeunesse grâce aux studios Imagi Entertainment. Hormis "Les Indestructibles", basé sur une histoire originale, c'est la seule tentative animée dans la grande famille des adaptations de comics.


Le plus Tex Avery
The Mask - En 1994, on découvre avec "The Mask" trois choses : que les images de synthèse, c'est l'avenir. Que Cameron Diaz est à tomber (d'où le "lâchage" très Tex Avery du héros). Et que Jim Carrey est un pur génie comique. On apprendra plus tard qu'il s'agissait aussi de l'adaptation d'un comic-book Dark Horse de Mike Richardson, John Arcudi et Doug Mahnke.


Le plus capillairement discutable
Ghost Rider - Grand fan de super-héros, Nicolas Cage faillit camper Superman pour Tim Burton puis le Bouffon Vert de "Spider-Man", avant d'hériter du rôle de Johnny Blaze / Ghost Rider. Un personnage trouble, déchiré entre le Bien et le Mal, dont il dévorait les aventures depuis ses 7 ans. Mais malgré cette passion évidente, une seule question brûle les lèvres du spectateur de "Ghost Rider" : pourquoi cette coupe de cheveux, Nick ?


Le plus violet
Le Fantôme du Bengale - Le juste au corps pourpre du justicier est un peu l'équivalent vestimentaire de la coupe de cheveux de Nic Cage dans "Ghost Rider". Billy Zane aimerait faire oublier qu'il était de cette aventure. Catherine Zeta-Jones aussi.


Le plus enneigé
30 jours de nuit - L'action du film se déroule essentiellement de nuit, mais aussi par temps enneigé. La création de la neige faisait ainsi partie des effets spéciaux les plus importants du film. L'équipe chargée de fabriquer la neige a créé plus de 280 tonnes de produit. C'est une quantité énorme, puisque la même équipe n'avait eu besoin "que" de 35 tonnes pour les besoins du "Monde de Narnia : chapitre 1".


Le plus cuir
Daredevil - Entre la combinaison rouge tendance SM de Daredevil, l'ensemble pantalon noir / petit gilet d'Elektra et l'imper d'un Colin Farrell en roue libre, c'est promo sur le cuir !


Le plus love
Elektra - Sur le DVD, une scène coupée met en scène des retrouvailles romantiques entre Daredevil/Ben Affleck et Elektra/Jennifer Garner. Leur premier vrai baiser de cinéma, puisqu'au moment du tournage de "Daredevil", les deux futurs tourtereaux n'étaient pas encore ensemble... Ajoutons que cette scène coupée est la seule et unique chose notable d'un métrage dispensable. Du moins, c'est tout ce qu'on a retenu...


Le plus enfumé
Constantine - Revenu de l'Enfer, John Constantine est rappelé parmi les vivants pour lutter contre le Mal, qu'il est le seul à savoir distinguer du Bien. Antihéros cancéreux - une tumeur lui ronge le poumon -, Constantine aime à cultiver le paradoxe (il a toujours une clope au bec) et vit son pouvoir comme une malédiction.


Le plus frenchie
Catwoman - Pitof aux manettes, Lambert Wilson en méchant... Il y a un vrai french spirit qui plane sur cette aventure solo de la féline. Une vraie autodérision aussi, Halle Berry acceptant avec plaisir (et grande classe) son razzie de la Pire actrice en 2004.


Les plus sanglants
Blade - Qui n'a pas gardé en mémoire cette rave vampirique sous des flots d'hémoglobine, emmenée par la troublante Traci Lords ? Ah, vous voyez que vous vous souvenez... Dans "Blade II", outre le bloodpack de vampires d'élite mené par Blade, Guillermo Del Toro met ici en scène de nouvelles créatures, les inquiétants Reapers, dont le design s'inspire des sangsues. "J'aimais l'idée d'une créature avec une gueule qui occupe la moitiés de son visage. Nous avons débouché sur une créature dont le système nutritif est caché, protégé jusqu'à ce qu'elle en ait besoin pour manger".


Le plus virtuose
Wanted : choisis ton destin - Il a fallu tout la virtuosité du Russe Timur Bekmambetov, révélé par "Night watch" et "Day Watch", pour transposer à l'écran le comic-book de Mark Millar. Le résultat est visuellement bluffant.


Les plus "indé"
American Splendor / Ghost World / Art school confidential - L'adaptation de comic-book ne se résume pas qu'à des blockbusters bosstés aux dollars. La preuve avec ces petits bijous indépendants respectivement signés Shari Springer Berman & Robert Pulcini, Terry Zwigoff et... Terry Zwigoff.


Le plus mafieux
Les Sentiers de la perdition - Chef-d'oeuvre du roman graphique, Les Sentiers de la Perdition propose une relecture somptueuse et violente de la Prohibition. Sam Mendès y trouvera l'inspiration d'une odyssée meurtrière portée par Tom Hanks, impeccable en tueur prêt à tout sacrifier pour protéger son fils.


Le plus épuré
A History of Violence - Du roman graphique explicite à la cruauté sadique de John Wagner et Vince Locke, Cronenberg tire une épure de film noir au suspense impeccable, un modèle de concision à la violence sidérante et ultraréaliste.


Le plus décalé
Mystery Men - Boudés par le public, les Mystery Men et leurs pouvoirs foireux (mention spéciale à Invisible Boy, invisible... sauf quand on le regarde) méritent pourtant le détour. Dépêchez-vous, sinon Mr Furieux, alias Ben Stiller, risque de s'énerver...


Le plus gonflé
Barb Wire - Euh... Pas besoin de commentaires selon nous.


Le plus mal exploité
Judge Dredd - Malgré un personnage en or (flic/juge/bourreau), cette adaptation sert surtout de véhicule à Sly et de pretexte à un blockbuster boursfoulé sans véritable sous-texte politique. Dommage... On croise les doigts pour un prochain reboot du coup.


Le plus "all-star"
Dick Tracy - Warren Beatty, Al Pacino, Madonna, Dustin Hoffman, Seymour Cassel, Mandy Patinkin, Dick Van Dyke, Paul Sorvino, James Caan, William Forsythe, Kathy Bates...


Le plus culte
Howard - Un canard aventurier amateur de cigares et de jolies femmes. Un costume à 2 millions de dollars. Un gouffre financier pour George Lucas, forcé de revendre la branche animation d'ILM qui deviendra Pixar. Une pluie de Razzies (les Oscars des pires). Il n'en faut pas plus pour faire de cet OVNI un vrai film-culte.