Le renouveau du cinéma allemand - Page 4

S'il existe un véritable tournant dans l'exposition du cinéma allemand de ces dernières années en France, il est étroitement associé à Good Bye, Lenin!. Le film cumule plus d'un million de spectateurs dans l'hexagone et impose l'acteur Daniel Brühl comme le nouveau chouchou du cinéma européen.

Sur le ton de la parodie, le film évoque un des épisodes majeurs de l'histoire allemande: la chute du mur vécue par les ressortissants de RDA. Alors que sa mère, fervente partisane du régime communiste, est victime d'une attaque cérébrale à la veille des évènements d'octobre 89, le jeune Alex tente d'éviter à celle-ci toute contrariété qui pourrait lui être fatale. Il décide par conséquent de lui cacher la chute du mur.

Le traitement léger de cette période de transition est prétexte à une série de gags allant jusqu'à la mise en scène de fausses actualités et contribuera ainsi à la popularité du film jusqu'à participer à l'émergence d'une certaine "ostalgie", nostalgie du régime communiste: il est dès lors de bon ton en Allemagne de rouler en Traban, tandis que certaines marques de la RDA réapparaissent dans les rayons de supermarché. Le phénomène révèle surtout l'existence d'un certain nombre de déçus de la réunification, et alimente les arguments des détracteurs du film qui reprochent à Good Bye, Lenin! un traitement trop badin de ce qui fut une des dictatures les plus sévères de la seconde moitié du vingtième siècle.

Box Office France : 1 545 859 entrées.

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