Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
mardi 30 octobre 2007 - 09h45
Parmi nos lecteurs se cachent des fans de la saga ! A l'occasion du 30e anniversaire de la sortie française, ils nous ont confié leurs meilleurs souvenirs de fans. Séquence nostalgie...
6 / 18
"C'est tout con, mais si maintenant je considère Star Wars III : La Revanche des Sith comme mon film préféré, c'est sûrement aussi pour ça. En 2005, j'ai rencontré Camille et je suis toujours avec elle maintenant. Je l'ai rencontrée deux jours avant d'aller voir le film au Publicis Cinéma, sur les Champs Elysées - parce que c'était un des seuls écrans numériques en France. J'aurais dû aller le voir avec une fille que je n'aimais plus, finalement j'y suis allé seul. Dans cette salle de cinéma, tout juste sorti de mon cours de khâgne, blotti sur le siège bleu, je me retrouvais. Quand le titre s'est affiché, l'image était si belle, j'ai cru que les étoiles étaient dans la salle, tout autour de moi. La salle était peu remplie : j'étais à la proue des spectateurs. Personne sur ma rangée, personne devant moi. L'écran pour moi seul. Le film m'est entré directement dans le coeur, par les yeux sans passer par l'intermédiaire de l'écran ou de la salle. Bon c'est inexprimable, j'ai été bouffé dès le premier plan séquence... Dans mon coeur, le film a trouvé Camille. Vous voyez ? Le film était tellement beau, et grandiose, j'ai eu le sentiment que ma petite vie pouvait être grandiose.
Je suis sorti, j'étais euphorique, j'ai félicité le caissier qui n'y était pour rien, mais bon, je voulais remercier le cinéma Publicis pour la séance, transfert de cet élan de gratitude que j'avais pour Lucas, alors injoignable, vous imaginez. Sur les Champs, l'air était doux. J'avais plus conscience du ciel au dessus de ma tête et de tout ce qui pouvait y voler que de la surface de la Terre et de tout ce qui y était collé. J'ai écrit une lettre à Camille, je lui ai raconté le film, la séance. C'était la première lettre que je lui écrivais. C'est en lisant ça qu'elle est tombée amoureuse - alors qu'elle aurait pu me prendre pour un énorme malade, je lui parlais de la chute des Jedis plus que de notre dernier rendez-vous ! Mais ça lui a plu. Elle a vu le film et l'a beaucoup aimé aussi.
Depuis je connais le film par coeur. Je le regarde souvent, je me projette en Anakin, comme tout le monde hein. Même si notre vie n'est pas grand chose au regard de notre galaxie, nous abîmons quelque chose de fondamental lorsque nous cédons à nos facilités, à nos pulsions. C'est ce que raconte La Revanche des Sith, ce qu'elle raconte d'une manière si belle qui est aussi l'histoire d'une esthétique de cinéma : ce cinéma américain qui nous semble tellement plus facile d'accès que certains autres. Par l'histoire qu'il raconte, par la façon dont il le raconte, Lucas fait le film d'esthète absolu d'Hollywood. C'est un rêve parfait, la quintessence du cinéma numérique, du cinéma perçu comme un tableau et non un numéro de cirque ; un cinéma qui nous glisse au coeur avec une telle force, une telle grandeur d'âme, et des images qui nous rincent les yeux des horreurs du quotidien... Alors voilà. Tout Star Wars... Mais La Revanche des Sith, bien à part dans mon panthéon... C'est pire que sentimental..."
Camille B.
P.S : j'ai mis sur You Tube un remix tout bête du Duel entre Anakin et Obi-Wan. Ca s'appelle Georges Lucas,Georges Bizet. En tapant Star Wars Bizet on doit pouvoir le trouver. Vous verrez, c'est vachement beau, je pense.
Je suis sorti, j'étais euphorique, j'ai félicité le caissier qui n'y était pour rien, mais bon, je voulais remercier le cinéma Publicis pour la séance, transfert de cet élan de gratitude que j'avais pour Lucas, alors injoignable, vous imaginez. Sur les Champs, l'air était doux. J'avais plus conscience du ciel au dessus de ma tête et de tout ce qui pouvait y voler que de la surface de la Terre et de tout ce qui y était collé. J'ai écrit une lettre à Camille, je lui ai raconté le film, la séance. C'était la première lettre que je lui écrivais. C'est en lisant ça qu'elle est tombée amoureuse - alors qu'elle aurait pu me prendre pour un énorme malade, je lui parlais de la chute des Jedis plus que de notre dernier rendez-vous ! Mais ça lui a plu. Elle a vu le film et l'a beaucoup aimé aussi.
Depuis je connais le film par coeur. Je le regarde souvent, je me projette en Anakin, comme tout le monde hein. Même si notre vie n'est pas grand chose au regard de notre galaxie, nous abîmons quelque chose de fondamental lorsque nous cédons à nos facilités, à nos pulsions. C'est ce que raconte La Revanche des Sith, ce qu'elle raconte d'une manière si belle qui est aussi l'histoire d'une esthétique de cinéma : ce cinéma américain qui nous semble tellement plus facile d'accès que certains autres. Par l'histoire qu'il raconte, par la façon dont il le raconte, Lucas fait le film d'esthète absolu d'Hollywood. C'est un rêve parfait, la quintessence du cinéma numérique, du cinéma perçu comme un tableau et non un numéro de cirque ; un cinéma qui nous glisse au coeur avec une telle force, une telle grandeur d'âme, et des images qui nous rincent les yeux des horreurs du quotidien... Alors voilà. Tout Star Wars... Mais La Revanche des Sith, bien à part dans mon panthéon... C'est pire que sentimental..."
Camille B.
P.S : j'ai mis sur You Tube un remix tout bête du Duel entre Anakin et Obi-Wan. Ca s'appelle Georges Lucas,Georges Bizet. En tapant Star Wars Bizet on doit pouvoir le trouver. Vous verrez, c'est vachement beau, je pense.
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