Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
mardi 30 octobre 2007 - 09h45
Parmi nos lecteurs se cachent des fans de la saga ! A l'occasion du 30e anniversaire de la sortie française, ils nous ont confié leurs meilleurs souvenirs de fans. Séquence nostalgie...
9 / 18
"D'aussi loin que je me souvienne, Star Wars est mon premier souvenir de cinéma. Peut-être est-ce dû au fait que ma mère était enceinte de moi lorsque mon père a réussi à la convaincre d'aller voir ce film lors de sa sortie dans les salles françaises... Qui sait ?
Non, en fait, je crois que c'est dû au fait, tout simplement, qu'il s'agit là, avant même Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney ou tout autre film pour enfant, de mon premier souvenir "conscient" de cinéma.
La Guerre des Etoiles (puisque c'est ainsi que mon papa avait dit, au petit garçon débordant d'imagination que j'étais, que ce film - dans lequel un chevalier tout de blanc vêtu devait sauver une princesse des griffes du méchant chevalier noir - s'appelait). La Guerre des Etoiles est probablement le tout premier film de cinéma que j'ai vu et le premier que j'ai vu sur un grand écran (pas aussi grand que dans une salle de cinéma mais beaucoup plus grand que sur l'écran d'une télévision standard de l'époque). Peut-être y en a-t-il eu d'autres avant celui-ci : mais je n'en ai gardé aucun souvenir. C'est ce qui me fait dire que c'est mon premier souvenir conscient de cinéma.
Curieusement, j'ai longtemps cru que La Guerre des Etoiles - Un Nouvel Espoir ne durait qu'une demi-heure/trois quart d'heure. En effet, mon père possédait, à l'époque, une version courte, résumée, condensée du film. Une sorte de "home cut". Pour bien comprendre de quoi il s'agit, il faut se replonger à une époque ou les lecteurs DVD, les ordinateurs, les IPod, les téléphones portables et autres consoles de salon haute-définition n'existaient pas. Même le magnétoscope n'existait pas encore... ou n'en était qu'à ses balbutiements. Toutefois, il existait alors un moyen de se faire son home-cinema... Et j'avais la chance d'avoir un papa qui connaissait ce moyen.
Mon père était l'heureux propriétaire d'un projecteur de cinéma au format Super 8. Pour les plus jeunes et pour faire court, il s'agit, en gros, d'un projecteur comme ceux que l'on trouve dans les salles de cinéma (en beaucoup, beaucoup moins perfectionné), mais en format très réduit et beaucoup plus basique. Il avait installé, sur le mur du salon, un grand écran blanc argenté (le fameux silver screen, comme on dit à Hollywood) et projetait dessus des films achetés dans le commerce et se présentant sous la forme de petites bobines. Selon la durée du film, la bobine était plus ou moins grande. Au début, mon père ne projetait que des petits films (qui coûtaient moins cher) genre des cartoons de Mickey ou de Donald, des clips de Claude François (ah !!! Cloclo et ses Clodettes en train de se déhancher sur Alexandrie Alexandra dans mon salon !!!) ou des documentaires animaliers (pour ceux qui connaissent, la série des Caméra au poing de Christian Zuber).
Un jour, Papa revient à la maison avec la plus grosse bobine que j'avais jamais vu : La Guerre des Etoiles. Je me souviens encore de cet instant magique, lorsque, après avoir installé tout son matériel, il a éteint la lumière - plongeant la pièce dans le noir - puis allumé son projecteur, illuminant le carré blanc, là, sur le mur du salon... et qu'il a lancé le film.
Le logo de la Twentieth Century Fox apparaît sur l'écran, la musique retentit et le film commence... "Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." L'espace constellé d'étoiles, puis un vaisseau qui tire sur un ennemi invisible. L'ennemi en question ne tarde pas à faire son apparition : il s'agit d'un gigantesque vaisseau blanc en forme de triangle. Il est tellement grand que l'écran en est rempli. Il est tellement fort que les murs du salon vibrent (les voisins n'ont pas dû apprécier). Et me voilà parti dans un univers magique...
Cette version, donc, était une version courte, condensée puisque le film s'arrêtait lorsque Luke, Leia, Han Solo et les autres s'échappent de l'Etoile Noire à bord du Millenium Falcon et qu'ils détruisent les deux ou trois TIE Fighter lancés à leurs trousses. Et certains des événements qui les ont amenés jusque là n'y figuraient pas (par exemple, pour le passage dans le broyeur à ordures, il n'y avait pas l'espèce de créature...). J'ignorais tout de la bataille spatiale contre l'Etoile Noire et mon père, peut-être pour me laisser la surprise, ne m'en a jamais rien dit. Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai découvert, à la faveur d'une diffusion sur FR3, que La Guerre des Etoiles durait un peu plus de deux heures et que, mieux encore, il y avait deux suites !!!
Mon père et moi avons souvent regardé, par la suite, Star Wars sur le mur du salon (pendant un moment, c'était une fois par semaine). Puis il m'a fait découvrir d'autres films, d'autres univers (parmi mes autres inoubliables souvenirs de cinéma, on trouve également - le plus souvent en version courte - Tarzan, Astérix, Laurel et Hardy, King Kong, Alexandre le Bienheureux avec Philippe Noiret et son petit chien très rigolo qui lui faisait ses courses, Le Gang Anderson, avec Sean Connery, et tant d'autres...). Mais à chaque fois, le plaisir était le même et, cet écran blanc qui s'illuminait sur le fond du salon, la promesse d'un voyage inoubliable, d'un moment de plaisir intense. Ce silver-screen, ce carré magique, c'est ma "Stargate" à moi et, aujourd'hui encore, quand je me rends au cinéma, je suis transporté dans d'autres univers et le petit garçon en pyjama qui sommeille en moi espère retrouver les sensations qu'il a ressenti quand il n'avait que cinq ans...
Le temps a passé depuis cette époque et j'ai bien grandi depuis. J'ai aujourd'hui 29 ans. Et je suis toujours fan de Star Wars... même de la nouvelle Trilogie. Papa s'est installé un vrai home-cinema et il a vendu son projecteur Super 8. Malheureusement, il a également revendu La Guerre des Etoiles. Je ne saurais l'en blâmer, et j'aurais sans doute fait la même chose que lui si j'avais été à sa place.
Bien entendu, depuis, d'autres films se sont présentés à moi comme des évidences : Indiana Jones, Jurassic Park, Le Seigneur des Anneaux, le King Kong de Peter Jackson, Les Fils de l'Homme, et tant d'autres encore... Et à chaque fois que j'ai l'impression d'être retombé en enfance devant un film, je ne peux que remercier mon père de m'avoir ouvert les yeux sur un monde à part : le Cinéma (et Star wars)..."
Benoît
Non, en fait, je crois que c'est dû au fait, tout simplement, qu'il s'agit là, avant même Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney ou tout autre film pour enfant, de mon premier souvenir "conscient" de cinéma.
La Guerre des Etoiles (puisque c'est ainsi que mon papa avait dit, au petit garçon débordant d'imagination que j'étais, que ce film - dans lequel un chevalier tout de blanc vêtu devait sauver une princesse des griffes du méchant chevalier noir - s'appelait). La Guerre des Etoiles est probablement le tout premier film de cinéma que j'ai vu et le premier que j'ai vu sur un grand écran (pas aussi grand que dans une salle de cinéma mais beaucoup plus grand que sur l'écran d'une télévision standard de l'époque). Peut-être y en a-t-il eu d'autres avant celui-ci : mais je n'en ai gardé aucun souvenir. C'est ce qui me fait dire que c'est mon premier souvenir conscient de cinéma.
Curieusement, j'ai longtemps cru que La Guerre des Etoiles - Un Nouvel Espoir ne durait qu'une demi-heure/trois quart d'heure. En effet, mon père possédait, à l'époque, une version courte, résumée, condensée du film. Une sorte de "home cut". Pour bien comprendre de quoi il s'agit, il faut se replonger à une époque ou les lecteurs DVD, les ordinateurs, les IPod, les téléphones portables et autres consoles de salon haute-définition n'existaient pas. Même le magnétoscope n'existait pas encore... ou n'en était qu'à ses balbutiements. Toutefois, il existait alors un moyen de se faire son home-cinema... Et j'avais la chance d'avoir un papa qui connaissait ce moyen.
Mon père était l'heureux propriétaire d'un projecteur de cinéma au format Super 8. Pour les plus jeunes et pour faire court, il s'agit, en gros, d'un projecteur comme ceux que l'on trouve dans les salles de cinéma (en beaucoup, beaucoup moins perfectionné), mais en format très réduit et beaucoup plus basique. Il avait installé, sur le mur du salon, un grand écran blanc argenté (le fameux silver screen, comme on dit à Hollywood) et projetait dessus des films achetés dans le commerce et se présentant sous la forme de petites bobines. Selon la durée du film, la bobine était plus ou moins grande. Au début, mon père ne projetait que des petits films (qui coûtaient moins cher) genre des cartoons de Mickey ou de Donald, des clips de Claude François (ah !!! Cloclo et ses Clodettes en train de se déhancher sur Alexandrie Alexandra dans mon salon !!!) ou des documentaires animaliers (pour ceux qui connaissent, la série des Caméra au poing de Christian Zuber).
Un jour, Papa revient à la maison avec la plus grosse bobine que j'avais jamais vu : La Guerre des Etoiles. Je me souviens encore de cet instant magique, lorsque, après avoir installé tout son matériel, il a éteint la lumière - plongeant la pièce dans le noir - puis allumé son projecteur, illuminant le carré blanc, là, sur le mur du salon... et qu'il a lancé le film.
Le logo de la Twentieth Century Fox apparaît sur l'écran, la musique retentit et le film commence... "Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." L'espace constellé d'étoiles, puis un vaisseau qui tire sur un ennemi invisible. L'ennemi en question ne tarde pas à faire son apparition : il s'agit d'un gigantesque vaisseau blanc en forme de triangle. Il est tellement grand que l'écran en est rempli. Il est tellement fort que les murs du salon vibrent (les voisins n'ont pas dû apprécier). Et me voilà parti dans un univers magique...
Cette version, donc, était une version courte, condensée puisque le film s'arrêtait lorsque Luke, Leia, Han Solo et les autres s'échappent de l'Etoile Noire à bord du Millenium Falcon et qu'ils détruisent les deux ou trois TIE Fighter lancés à leurs trousses. Et certains des événements qui les ont amenés jusque là n'y figuraient pas (par exemple, pour le passage dans le broyeur à ordures, il n'y avait pas l'espèce de créature...). J'ignorais tout de la bataille spatiale contre l'Etoile Noire et mon père, peut-être pour me laisser la surprise, ne m'en a jamais rien dit. Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai découvert, à la faveur d'une diffusion sur FR3, que La Guerre des Etoiles durait un peu plus de deux heures et que, mieux encore, il y avait deux suites !!!
Mon père et moi avons souvent regardé, par la suite, Star Wars sur le mur du salon (pendant un moment, c'était une fois par semaine). Puis il m'a fait découvrir d'autres films, d'autres univers (parmi mes autres inoubliables souvenirs de cinéma, on trouve également - le plus souvent en version courte - Tarzan, Astérix, Laurel et Hardy, King Kong, Alexandre le Bienheureux avec Philippe Noiret et son petit chien très rigolo qui lui faisait ses courses, Le Gang Anderson, avec Sean Connery, et tant d'autres...). Mais à chaque fois, le plaisir était le même et, cet écran blanc qui s'illuminait sur le fond du salon, la promesse d'un voyage inoubliable, d'un moment de plaisir intense. Ce silver-screen, ce carré magique, c'est ma "Stargate" à moi et, aujourd'hui encore, quand je me rends au cinéma, je suis transporté dans d'autres univers et le petit garçon en pyjama qui sommeille en moi espère retrouver les sensations qu'il a ressenti quand il n'avait que cinq ans...
Le temps a passé depuis cette époque et j'ai bien grandi depuis. J'ai aujourd'hui 29 ans. Et je suis toujours fan de Star Wars... même de la nouvelle Trilogie. Papa s'est installé un vrai home-cinema et il a vendu son projecteur Super 8. Malheureusement, il a également revendu La Guerre des Etoiles. Je ne saurais l'en blâmer, et j'aurais sans doute fait la même chose que lui si j'avais été à sa place.
Bien entendu, depuis, d'autres films se sont présentés à moi comme des évidences : Indiana Jones, Jurassic Park, Le Seigneur des Anneaux, le King Kong de Peter Jackson, Les Fils de l'Homme, et tant d'autres encore... Et à chaque fois que j'ai l'impression d'être retombé en enfance devant un film, je ne peux que remercier mon père de m'avoir ouvert les yeux sur un monde à part : le Cinéma (et Star wars)..."
Benoît
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