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    De son vivant
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    3,9
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    236 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 117 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2021
    Le Docteur Gabriel Sara, oncologue-hématologue libanais vivant à New York, joue le médecin attentif, humain et amateur de musique, qui accompagne le héros de De son vivant vers la mort. Il est extraordinaire et constitue sans aucun doute la meilleure raison de voir le dernier film d'Emmanuelle Bercot. Même Benoît Magimel, irréprochable, et Catherine Deneuve, cantonnée hélas à des variations sur la même humeur (éplorée) et dont le rôle manque de substance, doivent s'effacer devant le charisme du praticien. C'est évidemment très difficile d'aborder le thème de la chronique d'une mort annoncée, surtout pour quelqu'un encore assez jeune et le film va parfois un peu trop loin dans la recherche de l'émotion alors que certains moments sont heureusement traités avec davantage de pudeur. Intéressant en revanche est le parallèle entre le théâtre et l'hôpital, là où se joue l'ultime acte d'une comédie tragique. L'idée qui parcourt De son vivant est celle de la nécessité de ranger le bureau de sa vie avant de disparaître, pour le patient lui-même et pour ses proches. Le film en donne cependant une illustration avec une sous-intrigue un peu forcée comme l'est également celle qui implique maladroitement une infirmière et qui évite le grotesque grâce au talent de Cécile de France. De son vivant laisse une impression un peu mitigé mais il est bien évident que chacun ressentira ses propres émotions en fonction de son vécu et de ses expériences personnelles de fins de vie d'êtres aimés.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    684 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2021
    Penser à sa propre mort occasionne en nous deux sentiments totalement opposés : la conscience de son inéluctabilité, mais également une forme de déni lorsque celle-ci frappe à la porte.
    Benjamin (Benoît Magimel) apprend qu'il souffre d'un cancer incurable, sa mère (Catherine Deneuve) va tenter de l'accompagner dans cette épreuve fatale.
    Emmanuelle Bercot filme ici la vie et la mort avec une intimité extraordinaire, une pudeur rare et une bienveillance extrême.
    Malgré l'émotion intense de ce drame (préparez vos mouchoirs !), cette oeuvre est au final une ode à la vie qui donne envie d'aimer, d'oser, d'essayer, de se tromper, d'être authentique, d'être généreux, de suivre ses rêves, de vivre intensément, et de s'accomplir du mieux possible !
    Brillant et bouleversant, une pépite d'humanité qui ébranle l'âme.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Dominique G.
    Dominique G.

    4 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2021
    Comment peut t on trouver ce film pathos .. j ai vécu cette histoire dans ma vie Exactement la meme situation ... mon mari parti aussi d un cancer du pancreas et j ai ressenti et vécu tout cequ il y a dans ce film
    Ouvrez vos coeurs et votre esprit !!
    Ce n est pas pathos c est juste la vie et la mort
    C est une leçon et nous pouvons tous vivre cette histoire .. comment reagiriez vous ??
    C est un hymne à la vie ...
    julcine
    julcine

    23 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2021
    J'ai eu la chance de le découvrir en avant première à Lyon, je ressors le coeur retourné, la gorge serrée. Emmanuelle Bercot voulait réaliser un mélo, je crois qu'elle a bien réussi son pari. Benoît Magimel est très touchant et tous les personnages sont justes. Un beau moment qui fait aimer la vie en parlant de la mort.
    Lili04
    Lili04

    9 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2021
    Magistral!
    Faut il n avoir jamais eu de problème dans sa vie pour le trouver mélo.
    S il faut retenir une chose..c est faire le ménage sur le bureau de sa vie!
    Il n y a pas pire que de perdre un enfant...ou de ne plus le voir...
    Mais ça...seule une mère ou un père peut le comprendre
    Le jeux des acteurs est génial....
    A voir....et à retenir
    .
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    151 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2021
    Emmanuelle Bercot signe encore une nouvelle fois un film très fort émotionnellement. Difficile de ne pas laisser couler quelques larmes devant cette histoire qui, si elle ne nous touche pas (encore) directement, fait plus probablement résonner des souvenirs de situations de proches s'étant retrouver dans la même situation.
    C'est poignant, extrêmement touchant et bienveillant. La force du film repose sur le duo d'acteur Catherine Deneuve et Benoit Magimel. Mais je dirai même sur le trio d'acteurs, car le Docteur Gabriel Sara jouant son propre rôle, est absolument incroyablement humain, authentique, naturel et rassurant. On ne dirait pas qu'il n'est pas acteur professionnel. Puis il est vraiment intéressant de découvrir sa méthode de travail, envers sa propre équipe d'une part, mais aussi envers les malades et leurs proches. Car c'est ça qui est très pertinent dans le film, c'est qu'il s'attarde à la fois sur les sentiments et détresse du malade en déperdition mais aussi de celle de ses proches qui assistent impuissants à l'inexorable fin de la personne aimée. Et l'accent donné à la façon dont il s'exprime, dans le choix de ses mots, la façon dont il pèse chaque mot pour rester toujours dans la bienveillance et l'accompagnement du malade pour l'aider à faire face à la réalité. J'ai adoré la métaphore utilisée de devoir "ranger le bureau de sa vie avant de partir". Très beau.

    Catherine Deneuve est magnifique malgré les évènements ayant touchés sa propre santé durant le tournage. Benoit Magimel délivre ici une de ses plus belles prestations de ces dernières années (moi qui suis pas un grand fan), il est ici toujours juste et sur le fil dans l'équilibre des émotions, sans trop en faire qui serait contre-productif et trop larmoyant. Il m'a semblé vraiment dans le bon rythme et les bonnes intentions tout du long, superbe direction d'acteurs de la réalisatrice. Il a également dû faire un régime pour perdre des dizaines de kilos, et ce à 3 reprises car il y a eu des interruptions de tournage à cause du COVID. C'est vraiment un gros travail sur le personnage qui a été fait par Benoit Magimel, qui lui ouvre très probablement les portes d'une nomination aux Cesars pour ce rôle.
    J'ai également aimé que quasiment tout le personnel hospitalier que l'on voit dans le film jouent leur propre rôle. Cela apporte un vrai cachet de réalisme (alors que la situation réelle des hôpitaux n'apparait pas dans ce film).

    Le seul bémol que je mettrais, c'est sur la relation entre Benjamin et Eugénie, l'assistante du docteur, qui m'a semblé un peu brutale, mal amenée car super rapide. Et qui me semble un peu facilement provoquée et acceptée alors que la barrière entre un patient et son infirmière est tout de même l'une des bases et grandes barrières à ne pas franchir déontologiquement. Je ne dis pas que ça n'existe pas ou ne doit pas exister, mais dans le film, c'est trop vite amené. On y croit même pas émotionnellement. C'est un détail mais qui gâche un peu le bon déroulé des autres arcs narratifs des personnages. Comme la relation qu'entretient Benjamin, prof, et sa bande de comédiens, que j'ai trouvé vraiment super touchant et mieux écrit.

    En tout cas un très beau film qui porte un véritable regard humain et réconfortant sur les malades en fin de vie. Une vision saine du corps médical qui a le temps, qui prends le temps. Vision qui n'est malheureusement pas celle de nos gouvernements successifs, à la vue de la précarité et manque de moyens de plus en plus effroyables dans les hôpitaux.
    marc C.
    marc C.

    24 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2021
    Magnifique film tellement juste et émouvant.
    Acteurs superbes,palme particulière à Catherine Deneuve magistrale dans ce rôle de mère déchirée.....
    Seul petit bémol la costumière de Catherine Deneuve est une catastrophe,jamais cette actrice n'a été aussi mal habillée que dans ce film !!
    tupper
    tupper

    117 abonnés 1 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2021
    Le sujet en lui même est bouleversant et Emmanuelle Bercot en décuple la puissance, pas seulement pour faire pleurer, même si elle y arrive très bien, mais aussi dans un but pédagogique sur la gestion de la fin de vie de la part des différentes parties prenantes. Elle s’appuie pour cela sur un Benoit Magimel habité qui éclipse ses partenaires mis à part son cancérologue dont la personnalité et les méthodes semblent presque relever de la magie. Attention, ça remue fort le cœur et la tête.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 175 abonnés 3 982 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juillet 2021
    Emmanuelle Bercot est une réalisatrice qui sait emprisonner ses spectateurs dans un florilège poignant d’émotions et qui assume d’utiliser les bons sentiments pour les toucher davantage. Quelques années après “Elle s’en va” et “La Tête haute”, Bercot fait de nouveau appel à Benoît Magimel et Catherine Deneuve pour nous parler d’amour et de souffrance. A 39 ans, Benjamin est déjà condamné à mort. Atteint d’un cancer du pancréas incurable, il ne reste plus beaucoup de temps à ce professeur de théâtre qui prépare ses élèves au Conservatoire. Sa mère sera à ses côtés à chaque instant et ne souhaite pas perdre son temps à ne pas le regarder, ne pas sentir son odeur jusqu’au bout. Cette mère qui voudrait prendre une partie du cancer pour que son fils souffre moins et lui apporter la paix avec son passé. En parallèle, le docteur Sara explique à son équipe comment faire d’un patient un héros. Celui qui n’a pas demandé à en être un, doit se sentir dans l’impasse et se battre pour ne pas décevoir ses supporters à qui il devra demander la permission de mourir. Ce cancérologue l’est réellement dans la vie et joue ici son propre rôle. Sa bienveillance est palpable et véritablement empathique. A ses côtés, Cécile De France nous touche aussi par son recul silencieux et pourtant si important pour le condamné. Magimel et Deneuve marchent sur le fil de l’émotion avec perfection et parviennent à déchirer notre retenue. Oui, entre les regards, les beaux verbes et les musiques sensibles, il est fort probable que vous pleuriez toutes les larmes de votre corps.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Paul D
    Paul D

    5 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2021
    Superbe film au scénario bien noir et qui finalement nous enchante vu l'énorme prestation des acteurs . Un vrai bon film à voir de toute urgence.
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    16 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 septembre 2022
    Ma sœur Marie-José Schettino épouse d'Éric Savin, est décédée à 60 ans d'un cancer foudroyant le 29 juin 2022. Elle était une lectrice assidue d'Allociné, au départ pour voir mes critiques, puis pour faire ses choix de films à voir par rapport aux autres critiques des abonnés du site. Ayant été à ses côtés les 15 derniers jours de sa vie, je peux bien sûr faire une comparaison entre ce que j'ai vécu et sur ce que ma sœur a enduré par rapport au film. S'il faudrait trouver des mots comme l'équipe médicale du film, sur ce qu'on ressent c'est surtout la solitude et l'abandon. Certes son cancer étant incurable, et les séances de chimio arrêtées, les docteurs ne pouvaient plus faire grand-chose, mais pour son mari et pour moi ce qu'on éprouvait c'était surtout l'absence. Une visite d'infirmières 3 fois par jour, pour vérifier que tout fonctionnait encore (on ne peut pas écrire que tout allait bien car cela n'allait pas bien) et pour changer ses perfusions, et puis c'est tout. Alors la connivence, la compassion avec un cancérologue de l'établissement hospitalier, je ne l'ai pas vécu. Bien sûr nous aurions aimé avoir à nos côtés un oncologue comme le Docteur Gabriel Sara, mais non ! Alors les promenades avec un membre de la famille comme on le voit dans le film, mais en rêve ! Certes on est reçu par des spécialistes de fin de vie qui nous préparent au décès du patient, pour adopter les bons mots, les bons gestes. Certaines infirmières faisaient aussi tout leur possible pour aider ma sœur avec des petits gestes à son égard. Je me rappelle d'un "ma belle" adressé gentiment à ma sœur, et puis le dernier jour de sa vie, cette infirmière qui face à notre désarroi était venue éponger le front de ma sœur, et seulement la regarder avec toute son affection. Mais on a surtout le sentiment que la structure hospitalière nous emprisonnait (la famille et ma sœur) pour des raisons financières. Ne nous mentons pas. Le film ne parle pas d'argent, et pourtant ! Est-ce que le film ne mystifie-t-il pas en fait une réalité plus rude et austère ? C'est mon beau-frère qui a parlé aux cadres de l'hôpital d'une hospitalisation à domicile. Ce n'est pas venu d'une proposition d'un cancérologue de l'hôpital comme on le voit dans le film. On est broyé par la machine. On assiste une mourante, mais on n'est pas aidé par la structure hospitalière. On a ce sentiment en tout cas. On se dit qu'on aurait pu agir différemment. Mon beau-frère s'est rebellé contre ce système le dernier jour de la vie de sa femme, pour justement la faire transférer à la maison, mais c'était trop tard. Alors nous n'avons rien à nous reprocher. Nous étions là jour et nuit auprès d'elle. J'ai été la dernière personne à masser ses mains dans la journée, et à embrasser ses joues et son front, une heure avant son décès. Mon beau-frère a passé les 9 dernières nuits avec elle. Elle n'a jamais été seule, et elle est partie à 19h30 en présence de son mari tant aimé et dévoué. Mais la fable que nous raconte le film... franchement !
    Sylvain P
    Sylvain P

    302 abonnés 1 334 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 novembre 2021
    On peut être la géniale Emmanuelle Bercot… et se planter. De son vivant est un mélo indigeste sur la lente agonie d’un professeur de théâtre atteint d’un cancer du pancréas. Le but était probablement de nous montrer les différentes phases par lesquelles passe le malade avant l’irrémédiable fin. Mais rien ne sonne juste, tout est aseptisé, rien n’est sale, rien ne pue, personne ne crie, la douleur paraît intellectualisée. Comme si la mort n’était finalement qu’un endormissement… Belle vision totalement fantasmagorique, alors qu’on le sait, dans nos hôpitaux, on meurt mal, on souffre, on n’a pas le droit de se faire euthanasier par compassion et surtout, les médecins et le personnel soignant n’ont pas le temps de s’occuper des mourants pour cause de réductions des effectifs. Ici, tout le monde est merveilleux et aux petits soins. On n’y croit pas une seconde. De son vivant est une fable.
    Aubert T.
    Aubert T.

    116 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Un mélo où les intentions sont surlignées au stabilo, c'est un mélo raté. Mais alors là, c'est vraiment très raté. On a droit à des pleurs dès la première scène (et ensuite dans une scène sur deux), une musique larmoyante tout du long (et alors qu'il a déclaré refuser tout acharnement thérapeutique, qu'entend-on? Let My People Go.... Si si, Bercot a osé), des gros plans sur les visages afin de bien montrer les émotions qui traversent les acteurs, et à la fin : le tunnel de lumière. Non ? Eh si.
    Pataud, maladroit, gênant.
    Jorik V
    Jorik V

    1 200 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2021
    On aurait aimé l’aimer davantage le nouveau film d’Emmanuelle Bercot. D’abord parce que c’est une réalisatrice à la filmographie cohérente dont les œuvres intenses, émouvantes et puissantes marquent les esprits. Du magnifique « Elle s’en va », déjà avec Catherine Deneuve, à l’incandescent « La Tête haute », déjà avec Benoit Magimel, ses long-métrages frappent fort et bien tout en imprégnant durablement la rétine. Que ce soit par leur potentiel émotionnel et tragique le plus souvent, mais parfois aussi par le biais d’une certaine fantaisie. Également parce que la cinéaste excelle souvent devant la caméra également en tant qu’actrice discrète, souvent abonnée aux seconds rôles, mais de ceux qu’on n’oublie pas. A l’instar de ceux dans « Polisse » ou « Le Bal des folles » par exemple, mais aussi comme lors de cette monstrueuse composition dans tous les sens du terme, qu’elle nous a offert dans le « Fête de famille » de Cédric Kahn, en sœur borderline et imprévisible.



    Avec « De son vivant », elle choisit clairement la voie du mélodrame pur jus. On assiste en effet aux derniers mois de vie à l’hôpital d’un quadragénaire atteint d’un cancer incurable. Comment partir en paix avant l’heure fatidique, de quelle manière accompagner un mourant jusqu’à la fin, quelles sont les choses à régler avant de partir ou encore comment accepter la mort... Telles sont les questions à la fois essentielles et si proches de nous abordées ici. Des sentiments qui touchent ou toucheront nos vies à tous de près ou de loin, mais des sentiments également si difficilement appréhendables lorsqu’on n’y est pas confrontés, qu’il est parfois délicat de les porter à l’écran. Elle avait déjà abordé le mélo, mais à tendance romantique, avec le sublime « Mon Roi ». Ici, elle saute de pleins pieds dans le genre tout en évitant la plupart des écueils qui y sont associés. Par exemple, on sent qu’elle veut éviter de trop sombrer dans le pathos et l’émotion facile, mais aussi qu’elle veut contourner le film-dossier, catalogue de la maladie en phase terminale. Pari pas toujours réussi mais admirablement essayé, car il faut avouer que les films qui affrontent la mort en face de manière objective, juste et sensible ne sont pas légion.



    Parfois à la limite du documentaire grâce aux interventions du docteur Gabriel Sara (les scènes les plus risquées et étonnantes du long-métrage mais peut-être paradoxalement les plus réussies), « De son vivant » nous montre l’accompagnement des malades en phase terminale avec réalisme et sensibilité. Il est clair qu’on ne va pas voir un film comme celui-ci si l’on n’est pas dans une bonne période. Le propos est triste et le film commence avec le diagnostic du malade, donc pas d’échappatoire possible, mais c’est assumé de bout en bout. Cependant, on sent parfois que la réalisatrice peine à laisser l’émotion poindre, comme par crainte d’être taxée de voyeuriste ou son long-métrage de misérabiliste. Elle préfère rester dans une certaine froideur clinique, terme approprié comme jamais ici. Benoit Magimel tient là l’un des rôles si ce n’est le rôle de sa vie aux côtés d’une Cécile de France solaire, dans un second rôle semblable à celui qu’elle tiendra bientôt dans « Les jeunes amants ». Mais c’est le docteur Sara qui étonne le plus avec son aisance devant la caméra faisant penser à un véritable acteur si ce n’est le générique pour nous rappeler son statut de médecin. Si « De son vivant » n’atteint pas la grâce et l’excellence de la plupart de ses films précédents, il reste courageux, beau et fort et le sujet était très casse-gueule mais les acteurs et le respect pour le sujet font le reste...



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    ffred
    ffred

    1 505 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2021
    Autant je pensais avoir un choc devant L’évènement et puis rien, autant je n’attendais rien de spécial de celui-ci. La bande-annonce ne me disait rien, je ne suis pas fan de Magimel et le sujet est plombant. Contre toute attente, d’entrée cela m’a pris aux tripes pour ne plus me lâcher. Le récit est centré sur le malade, son entourage et l’équipe soignante, mais sans fond social, contrairement aux autres films d’Emmanuelle Bercot (La tête haute, La fille de Brest), sur les problèmes des hôpitaux en France par exemple. Le tout est d’une grande sobriété, et même si c’est fait pour nous tirer les larmes, cela ne tombe jamais dans l’excès, même si toujours à la limite. Et sans pathos dégoulinant. Mise en scène, scénario, dialogues sont donc justes, et sans fioritures. La direction d’acteurs, comme toujours chez Bercot, est parfaite. Benoit Magimel est vraiment très bien, il n’en fait pas trop, Deneuve et Cécile de France égales à elles-mêmes. Un vrai cancérologue, Gabriel Sara, tient le rôle du médecin, il est formidable. Tous leurs personnages sont d’entrée attachants. Bref, un très beau film sur la mort annoncé et sur l’après, mais surtout sur la vie. Un pur mélo pour la réalisatrice, son premier, fort, beau et puissant. Elle a réussi son coup, j’ai pleuré pendant deux heures. Poignant et bouleversant.
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