Au moins avec la saga John Wick, ça commence là où le précédent avait planté le spectateur. Le réalisateur se garde bien de partir vers une autre piste. Ainsi on est plongé rapidement dans le vif du sujet.
Comme à l’image de John Wick, on n’a pas de temps à perdre et ça mérite déjà une bonne étoile.
J’avais écrit que le Chapitre 2 était un ton légèrement au-dessous du Chapitre 1, le Chapitre 3 me paraît plus faible que le second. A ce rythme-là, je crains pour les suivants.
L’air de rien, John Wick aurait tendance à tourner en rond, ce n’est pas mon impression, c’est l’impression de Winston et du Grand Maître (Saïd Taghmaoui), « tout ce chemin pour revenir au point de départ ».
Cette impression peut s’appliquer à la saga signée Chad Stahelski. Maintenant, en réfléchissant bien, si John Wick semble tourner en rond, Chad Stahelski ne fait que poursuivre l’histoire de… John Wick.
Ce Chapitre m'invite à penser que le réalisateur me paraît nostalgique de Bruce Lee. Il y a dans sa démarche un film de Kung-fu.
Ce n’est pas désagréable mais je suis de ceux qui finissent par être saturé des longs combats. Les dernières scènes notamment m’ont paru interminablement et inutilement longues.
J’ai apprécié le combat dans la bibliothèque, j’en ai même souri de douleur pour l’agresseur ;
non seulement John Wick sait manier le crayon mais il sait aussi manier le livre pour tuer son agresseur. Le livre peut être tour à tour bouclier, arme et billot pour casser la nuque.
Comme j’ai aussi apprécié le combat dans une écurie, John Wick a ce talent d’utiliser tout son environnement pour gagner la partie.
Si j’osais, il est le Fred Astaire de la baston !
Ne parle-t-on pas de chorégraphie dans les scènes de combats ?
J’ai souvent écrit que j’adorais les comédies musicales de Fred Astaire car il savait danser avec tous les éléments qui étaient à sa portée.
CQFD !
A cela, je suis fasciné de voir avec quelle dextérité John Wick change les chargeurs de son Luger !
Dans le Chapitre précédent, je faisais aussi allusion au costume de John Wick avec cette dimension de super-héros, ici, après son allégeance au Grand Maître, le costume est mis en valeur comme celui d’un Batman, par exemple.
Bref, après son passage à Casablanca où il partage avec Sofia et ses chiens malinois un nombre considérable de morts, le film a tendance à s’essouffler de mon point de vue.
Une chose est sûre : s’en prendre à un chien, ça met en rogne et John Wick et Sofia.
Heureusement, l’intérêt est remonté avec la bonne idée de
désanctuariser Le Continental de New York
. Malheureusement les scènes de « kung-fu » ont un peu gâché la fête.
Ça reste encore jouissif.
Là est l'essentiel, non ?