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    The Search
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    147 critiques spectateurs

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    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    651 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2014
    Ce terrible conflit que fut la seconde guerre de Tchétchénie, m'était (honte à moi) totalement inconnu avant le visionnage de la bande annonce du fameux The Search ici présent. Une guerre moderne oubliée des livres d'histoires. Et une nouvelle fois, cet immense art qu'est le cinéma prouve que, plus que nous divertir, il a pour objectif de nous faire nous souvenir. De nous émouvoir, devant une innommable réalité, que l'on désirerait plus que tout être de la fiction. Et c'est là, toute la réussite de The Search.

    D'un réalisme grandiose, cette odyssée humaine sur 4 destins empêtrés dans les méandres d'une guerre qui les dépasse, s'impose dès sa première scène, comme l'un des films les plus percutants jamais réalisé sur la guerre. Car Mr H (bien que je vous adore votre nom demeure trop complexe à écrire), ne traite pas uniquement la guerre comme un moteur narratif, mais également en tant qu'élément perturbateur de son récit. Le conflit armé est une catastrophe naturelle au milieu de laquelle évoluent des âmes en peine, magnifiquement cadrées par un Mr H qui n'a rien perdu de son immense talent. Les images de The Search sont virtuoses, parfaitement maitrisées, et d'un lyrisme implacable, nous amenant inconsciemment à douter de leur prétendue inauthenticité.

    Il est cependant dommage que ce futur césar du meilleur réalisateur ne soit pas égalé par celui du meilleur scénariste. Sans aucunement dire que le film est mal écrit, l'accumulation d'éléments anecdotiques participants au réalisme, en font un film un peu fourre-tout, s'approchant à l'occasion un peu trop près du tire-larmes.

    Mais malgré cela, The Search est une expérience humaine d'un réalisme troublant, qui pose à son spectateur de vraies questions humaines (et philosophiques) sur la guerre et ses conséquences. Des films comme ça Mr H, même s'ils ne sont pas parfaits, l'humanité en a grandement besoin...
    selenie
    selenie

    5 484 abonnés 6 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    Il est frappant de constater que les deux gamins ont à l'évidence une vraie filiation avec Fliora le jeune garçon du chef d'oeuvre "Requiem pour un massacre" (1985) de Elem Klimov. Sans montrer une violence réellement frontale Hazanavicius préfère monter les conséquences directes et dénoncer l'impuissance et l'inertie des administrations et des institutions devant la tragédie. En conclusion quelques maladresses mais le film reste une réussite, un film à voir et à conseiller.
    vincenzobino
    vincenzobino

    95 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Vu en avant-première a Lausanne en présence de Michel Hazanavicius et Berenice Bejo qui, dans son discours d'avant projection, nous prévenait, je la cite, "vous n'allez pas rire". Et effectivement cette remarquable immersion dans le conflit tchétchène ne pousse pas franchement à la rigolade.

    La première scène nous plonge tout de suite dans le bain et vaut mieux être préparé. The search nous brosse un historique du second conflit tchétchène à-travers 4 regards: un jeune russe contraint de s'engager dan l'armée, une représentante humanitaire, une sœur et son petit frère tchétchènes, tous 2 victimes indirectes du conflit.
    Si l'on pourrait reprocher quelques longueurs ainsi qu'une sorte de parti pris un peu trop flagrante, cette immersion est remarquablement filmée et nous tient en permanence en haleine. Si Berenice est, comme toujours magnifique, la palme revient au jeune Abdul Khalim Mamatsujiev hallucinant. Ce nom inconnu est, je l'espère, appelé a une belle carrière car ce gamin dégage des émotions comme rarement observées spoiler: (notamment sur une séquence disco géniale qui rappelle un peu Mommy)
    .

    A recommander en mentionnant certaines scènes difficiles et film à ne pas visionner si l'on a l'esprit festif...
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2014
    Le 3 novembre dernier, le Cézanne d'Aix-en-Provence proposait une avant-première de The Search, en présence du réalisateur Michel Hazanavicius et de l'actrice principale Bérénice Béjo. Moi qui aime passer mon temps dans les salles obscures, c'était l'occasion entre autres de rencontrer une actrice et un réalisateur en chair et en os, ce qui n'était quand même pas rien pour moi, grand gamin curieux de tout. Et puis, ça tombait bien car le film m'intéressait !

    Après OSS 117 et The Artist (entre autres, et je n'ai pas encore vu The Artist), Michel Hazanavicius s'attaque au genre du film de guerre. Pas de Seconde Guerre Mondiale, on parle ici de la seconde guerre de Tchétchénie, qui s'est déroulée en 1999 (pour le coup, je situe mieux vu que je me rappelle en avoir beaucoup entendu parler à la télévision quand j'étais petit). L'histoire débute avec l'assassinat du père et de la mère d'une famille tchétchène, présumés "terroristes". Leur fille, jeune adulte, est épargnée, tandis que le petit Hadji, 9 ans, est resté caché dans la maison avec son petit frère encore bébé. Il va alors s'enfuir pour sauver sa vie et celle de son petit frère, tandis que sa soeur retourne trop tard à la maison pour les retrouver. Hadji va laisser son petit frère chez une famille tchétchène et continuer sa route vers l'inconnu, pendant que sa soeur Raïssa va se mettre à la recherche de ses frères. Parallèlement, on suit l'histoire de Carole, française membre de la Commission pour les droits de l'homme, et de Kolia, jeune russe qui va être enrôlé dans l'armée.

    Beaucoup semblent avoir été déçus par le film, car il semblait trop convenu et pas adapté à un réalisateur comme Michel Hazanavicius. De mon côté, je n'ai vu de lui que les OSS 117, et ça m'a probablement aidé à encore plus apprécier ce film ! Justement, le réalisateur s'attaque ici à un nouveau genre de films, un terrain risqué car les choix de narration impliquent souvent des prises de parti et des facilités. Ici, ce n'est pas le cas, car on s'aventure à la frontière entre le film et le documentaire. Déjà, le film débute sous la forme d'un film amateur filmé par un soldat russe qui, personnellement, m'a fait un instant douter sur le fait qu'il s'agissait d'un vrai témoignage ou juste d'un faux film amateur. Bien sûr c'était faux, mais cela permettait une entrée en matière claire et efficace. Je dois aussi avouer que l'intervention de Michel Hazanavicius et Bérénice Béjo m'ont permis de mieux cerner certains détails et certains choix de réalisation. La majorité des acteurs ne sont pas des professionnels, ce sont des gens du pays qui ont souvent connu la guerre, ce qui a permis d'obtenir un résultat vraiment réaliste dans la restitution des émotions et de l'ambiance de la guerre. De plus, j'accorderai une mention très spéciale au petit garçon qui incarne Hadji, et qui joue remarquablement bien, alors qu'il ne comprenait pas un brin de français et a fait tout le tournage sans presque jamais réussir à établir de communication avec l'actrice principale.

    Il s'agit pour moi d'un film vraiment brut, cru, qui pour certains peut sembler "facile" et pas adapté à un réalisateur comme Michel Hazanavicius, mais je ne suis pas d'accord. J'ai vu un film dur, très réaliste, et à mes yeux l'exercice est largement réussi. Et puis en plus j'ai pu avoir des photos souvenirs alors c'est parfait !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    The Search est un beau film. Il retrace le destin de trois personnes en 1999 durant la guerre de Tchétchénie. L'ennemi: les Russes.
    A travers ce film, plus proche que jamais des conditions humaines de ses survivants (Hadji), de ses soldats (Kolia) et de ses personnes qui font tout pour dénoncer les cruautés du monde (Carole).
    Très touchant, émouvant, bouleversant.
    Un grand virage pour le réalisateur des Oss117, plus récemment de l'oscarisé The Artist. C'est une réussite. Il est doué et il l'a prouvé.
    Le jeune garçon est excellent, il promet à une grande carrière.
    Bérénice Bejot, je crois qu'on a compris qu'elle une très bonne actrice.
    Chapeau à notre soldat russe qui réalise une impressionnante performance.
    Et à Annette Bening, grandiose comme toujours.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 novembre 2014
    n'en déplaise aux intellos pisse-froid du Monde et deLibération qui ont sans doute déja oublié les deux guerres de tchtchenie, THE SEARCH est un excellent film sur le sujet, sans fausses notes ni erreurs historiques, qui relate parfaitement les comportements de l'armée russe, des populations locales et accessoirement de l'Union Européenne pendant ce conflit.Bien joué et pas larmoyant.Bref un excellent film
    Marceau G.
    Marceau G.

    361 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    La guerre de Tchétchénie est un conflit trouble dans l'Histoire de l'humanité qui fut très (trop) peu médiatisé au moment où il eut lieu. "The Search" se déroule pendant la Seconde Guerre qui s'opéra d'août 1999 à février 2000. Elle fut déclenché par des attentats qui survinrent un peu partout dans le Caucase et plus particulièrement par l'un d'eux, qui éclata à Moscou dans des circonstances floues, et qui fut tout de suite attribué aux indépendantistes tchétchènes déjà sur le coup des précédents attentats. Beaucoup de journalistes, enquêteurs, politiciens, agents secrets ou je ne sais quoi d'autre remirent cependant en question la signature de l'attentat, qui pour beaucoup d'entre-eux fut commis par les services-secrets russes... Selon eux, le but (probable) des russes était de faire porter le chapeau aux Tchétchènes, liguant tout leur "empire" contre ces derniers et réunissant ainsi suffisamment d'opinions et d'hommes pour anéantir ces indépendantistes "indésirables"... Bon je vais arrêter là l'Histoire et la géopolitique car je m'engouffrerai dans des débats sans fin... Mais il fallait situer et présenter un contexte difficile à comprendre et à interpréter pour quelqu'un qui n'en a pas vraiment une connaissance approfondie (mon cas jusqu'à présent). "The Search" est le genre de film qui peut gravement diviser, de par son propos et son point de vue, et de la manière dont il est traité. Il y aura toujours des gens pour dire un truc déplacé du genre "pfff encore une grosse propagande anti-russe"... Mais ces gens ont oublié un truc important, primordial même : dans cette guerre, les Russes étaient bel et bien les fautifs, les intrus, et les Tchétchènes (ou autres populations habitant le Caucase) les victimes ! Après, il est clair que c'est plus compliqué que ça, mais quand même ; vous allez pas me dire que les Russes étaient dans leur bon droit lorsqu'ils enrôlaient de force des jeunes, en faisaient des combattants, les déshumanisant au plus haut point ?! Lorsque ces mêmes jeunes - complètement déboussolés à cause d'un entraînement bestial et un bourrage de crâne pas possible - exécutaient sommairement des familles entières (femmes et enfants compris) ?! Ou rien que lorsque les forces armées russes sont entrées de force sur un territoire administratif et démocratique ?! Mais venons-en au film à présent. Michel "The Artist" Hazanavicius revient ici avec "The Search", un film de guerre ambitieux. Mais après le succès fou (tant il était improbable) de son "The Artist", il aurait pu se la jouer pépère et nous pondre un 3ème "OSS 117" ou un truc commercial de bas étage, mais non, Michel, c'est un bosseur, il a eu droit à un budget de 22 millions, alors "aussitôt dit, aussitôt fait" (enfin façon de parler hein), il réalise "The Search" un projet très (trop ?) ambitieux qui doit lui tenir à cœur... Ce "The Search" à moi aussi il me tenait à cœur parce que cette guerre méritait un gros coup de projecteur, et les Russes un gros coup de pied au cul, et puis les "OSS 117" et autres "The Artist" m'avaient pleinement convaincu qu'il existait un certain talent chez Hazanavicius. Mais lorsqu'on voit le résultat, on se dit que ce dernier aurait finalement dû prendre un peu de recul avant de s'attaquer à plus gros que lui... Parce que si la bande-annonce promettait une œuvre simple et émouvante, un film prenant et haletant, on se demande, au vu du résultat, où est passée toute la tension, la justesse, la finesse et la tendresse que véhiculait la BA ! Déjà, le film est trop long, enfin trop lent, car ce n'est pas la durée le problème mais le manque de rebondissements, d'intensité voilà c'est ça. Hazanavicius a décidé de structurer son film autour de cinq protagonistes, à savoir un jeune de 19 ans enrôlé plus ou moins de force dans l'armée russe, un petit garçon de 9 ans dont les parents ont été tués, sa grande-sœur partie à sa recherche, une chargée de mission des Nations-Unies, et une bénévole au sein de la croix rouge. Le film est donc carrément découpé, et partagé entre ces différentes histoires. Ceci n'était pas une mauvaise idée au départ, cela pouvait éviter une intrigue à sens unique, malheureusement, Hazanavicius ne sait plus où donner de la tête, il hésite trop, il hache le tout, ce qui retire à l'ensemble la moindre tension et intensité... Ce choix de faire avancer le film autour de cinq points de vues distincts était un moyen de montrer la guerre intégralement, de décrire avec le plus de fidélité et de justesse possible la situation, en plaçant la caméra au cœur des combats, des camps d'entrainement et de réfugiés, mais aussi du côté des ONG et des représentants de l'ONU pour bien montrer que l'opinion international n'avançait pas d'un pouce... Seul problème, Hazanavicius ne fait que survoler le conflit, il ne filme pas "au plus près des comédiens" comme il l'avait lui-même annoncé mais laisse carrément une distance frustrante entre les personnages et les spectateurs ! Et son montage est tellement haché (il passe d'un champ de bataille à un centre de réfugié sans transition) qu'il en devient difficile de suivre et de s'attacher aux personnages (on est trop partagé entre ces histoires diverses et variées qui s'enchainent aussi vite qu'elles se déroulent)... Ce qui est quand même aberrant pour un film de ce genre, dans lequel le spectateur est supposé être constamment bouleversé ! Ces histoires (croisées) ne passionnent pas toutes, chacun aura sa préférence ; personnellement j'ai préféré celle de l'ado enrôlé, qui est d'après moins la plus convaincante, la plus dure et la plus juste. Car n'est-ce pas dans les séquences "d'entrainement" que la violence est la plus rude ? La formation que subissaient les jeunes recrues était absolument monstrueuse : insultes, discrimination, bizutage et lynchage de la part des officiers et sous-officiers étaient d'accoutumés... Concernant le casting, je suis également moyennement convaincu... Bérénice Bejo présentée comme étant l'interprète principale, incarne un personnage manquant d'envergure et de nuances, elle joue bien, c'est indéniable, mais elle est un peu trop coincée, ce qui tient à un rôle un peu trop lisse. Je ne parlerais pas d'Annette Bening qui m'a presque laissé de marbre. Finalement, seuls l'ado et le petit garçon s'en sortent, et assez bien je dirais. Le premier a dans son jeu une maturité et un naturel proprement incroyable pour un garçon de son âge et le second a le profil type pour jouer son rôle d'ado influençable qui spoiler: découvre d'abord l'horreur de l'armée, puis l'horreur des combats, avant de sombrer dans un état de complaisance perverse et inhumaine absolument traumatisante...
    Pour conclure je pourrais donc (re)dire que "The Search" est une déception, qu'il ne remplit pas entièrement le cahier des charges, mais une déception qui a tout de même le mérite de traiter d'un sujet sous-traité, justement, et d'offrir quelques scènes choc prenantes et intelligentes qu'il faudrait présenter aux populations, pour dévoiler au grand jour la violence et la stupidité de cette guerre.
    Alain D.
    Alain D.

    501 abonnés 3 210 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2017
    Ce drame, mise en scène de façon sublime, nous livre des scènes d'émotion très fortes avec des images d'une force inouïe. Michel Hazanavicius réalise avec " The Search " un film engagé qui souligne efficacement l'indifférence totale de la communauté internationale, face à l'invasion des Russes en Tchéchénie en 1999. Le scénario de Michel Hazanavicius nous conte une histoire moralement violente dans laquelle la force des images remplace les absences de dialogues.
    Le casting nous offre une superbe prestation d'Abdul Khalim Mamutsiev. Ce jeune garçon de 9 ans, non acteur professionnel, nous transmet sa peine en nous jetant en pleine face son regard infiniment triste. Il est parfaitement entouré par une très crédible Bérénice Bejo ; elle aussi réalise un remarquable
    travail d'actrice dans un rôle plus que délicat.
    Pourtant peu friand des Drames et non adepte des films de Guerre, j'ai été extrêmement séduit par cette très belle production.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 novembre 2014
    J'ai adoré ce film.Très belle histoire parfois dure (c'est pendant la guerre)images chocs
    mais que ce petit Hadji est attachant naturel plein de simplicité et d'authenticité.
    Tous les acteurs jouent vrai.
    Vraiment le film à voir très vite.
    Galaise77
    Galaise77

    29 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 novembre 2014
    Michel Hazanavicius (The Artist, Oss 117) sort d’un registre qui lui donna ses lettres de noblesses pour faire une entrée fracassante dans un registre plus sombre, plus moite, comme l’environnement dans lequel évoluent les protagonistes de son histoire. Remake du film « Les anges Marqués » de Fred Zinnemann avec Montgomery Clift, « The Search » voit son action passée du Berlin de la seconde guerre mondiale, à la Tchétchénie de 1999. Et le réalisateur, parvient aisément à se libérer de l’emprise de son modèle pour faire une œuvre vibrante d’humanisme, profondément réaliste, et dénué de toute caricature alourdissante. Le film se dévoile avec une justesse parfois terrible, sans être voyeuriste. Par une mise en scène qui utilise autant la caméra à l’épaule pour mieux imprégner le spectateur du malaise de la scène et ainsi renforcer son propos, que les plans fixes pour laisser les visages exprimer toute la détresse, Hazanavicius nous fait exploser à la figure l’indifférence parfois oppressante de l’Europe, face au drame qui se passait dans cette région. Un message qui prend forcément une hauteur plus actuelle avec ce qui se passe en Ukraine d’abord, dont l’histoire avec la Russie semble se répéter, mais également dans d’autres pays comme la Syrie.
    Alors même si on peut reprocher une sorte de parti prit évident pour la cause Tchétchène et le manque de retenue de ces soldats Russes, transformés en bêtes de guerre sanguinaire, on peut tout de même souligner un scénario impeccablement ciselé qui a aussi l’intelligence de suivre un jeune soldat enrôlé de force dans une armée dont il ne partage pas les valeurs, mais une institution bien décidée à le briser pour le déshumaniser et en faire un boucher soviétique, dont toute la violence terrorisera une population entière.
    Pour donner corps, Michel Hazanavicius s’appuie sur l’actrice Bérénice Béjo, toujours impeccable, rarement hors sujet. Une composition qui vient jouer le décalage entre l’état d’esprit des Européens incrédule et pas forcément décidé à se brouiller avec la Russie et celui des habitants fatalistes et désarmés. Mais tout le mérite de ce film revient surtout aux deux jeunes acteurs Maxim Emelianov et Abdul Khalim Mamatsuiev, le premier d’une justesse remarquable en jeune homme enrôlé de force dans l’armée, qui subit les coups et les humiliations pour être trop humaniste. De la même manière que Logan Lerman dans « Fury », l’acteur compose un personnage terrifié avec une justesse rare. Même chose avec le petit Abdul Khalim Mamatsuiev saisissant de vérité dans le rôle de ce petit garçon perdu dans un conflit qui lui a pris toute sa famille, et qui doit assumer des décisions trop difficile pour un enfant de son âge.
    En conclusion, « The Search » est une nouvelle pépite du réalisateur Michel Hazanavicius, qui en plus de bénéficier d’un scénario remarquablement écrit, peut se glorifier d’avoir eu un casting d’une justesse saisissante. Un film a voir pour mieux ouvrir les yeux sur les erreurs de ces conflits que l’on a tendance à un peu trop oublier au profit d’une dinde bien cuite sur une table bien remplie. Un film qui permet de se rappeler que des populations souffrent à quelques milliers de kilomètres de chez nous pour leur religion, ou simplement pour le fait d’habiter un pays convoité par un autre, mais dans l’indifférence quasi générale. A quelques semaines de Noël, il est parfois bon de prendre conscience de la chance que nous avons de vivre en France.
    pierrepp
    pierrepp

    13 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 novembre 2014
    honnetement, je pense que certaines mauvaises critiques de médias proviennet du fait que ce magnifique film ait été fait par l'auteur de The Artist et OSS117...Si cela venait d'un obscur réalisateur des pays de l'est, tout le monde aurait crié au chef d'oeuvre ! mais c'est un vrai film de guerre, bien filmé, avec les cruautés et les sentiments de survie. Du beau cinéma ! et le gamin est génial
    traversay1
    traversay1

    3 127 abonnés 4 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2014
    Pour The Search, Michel Hazanavicius a dit s'être inspiré du scénario des Anges marqués (1948), film magnifique de Fred Zinnemann, l'un des meilleurs de son auteur (bien supérieur au très surfait Tant qu'il y aura des hommes). Le propos est ambitieux, celui d'évoquer une (sale) guerre pendant laquelle l'Union européenne a pudiquement (lâchement) choisi de baisser les yeux, au moyen de plusieurs récits parallèles qui s'entremêlent tout au long du film. L'un deux, celui de l'embrigadement d'un jeune russe, semble le plus hors sujet au départ avant de s'imposer comme le plus honnête, parce que le plus rude et le moins "émotionnel". Les autres histoires que nous raconte The Search, et notamment celui de l'orphelin tchétchène, ont un côté mélodramatique parfois forcé qui en devient gênant. Qui pourrait résister au regard triste d'un enfant perdu ? Le film veut trop en dire et si son intégrité n'est pas en cause, la réalisation n'est que rarement à la hauteur du sujet traité. Ceci posé, saluons le courage du réalisateur qui loin de se reposer sur les lauriers de The Artist a profité de son statut pour s'attaquer à une oeuvre peut-être trop grande pour lui. On ne lui en voudra absolument pas de revenir au genre dans lequel il excelle, à savoir la comédie. Un nouvel OSS 117 ? Oui, chiche !
    dominique P.
    dominique P.

    790 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2014
    J'ai été extrêmement touchée par ce film très poignant.
    Il y a un magnifique et courageux petit garçon tchétchène de 9 ans qui voit ses parents se faire tuer sous ses yeux, sa soeur adolescente qui le recherche, une femme trentenaire française qui va recueillir pour un temps le petit garçon et un jeune homme russe de 19 ans naïf et gentil qui va se trouver enrôlé par l'armée russe et devenir violent.
    C'est très dur, on voit bien d'un côté les civils tchétchènes qui se font tuer, qui sont obligés de fuir et d'un autre côté l'armée russe impitoyable.
    La femme française et le petit garçon vont apprendre à s'apprivoiser, à se lier d'affection, c'est très émouvant.
    J'ai été très émue par cette histoire, c'est remarquable la façon dont tout cela est raconté.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 décembre 2014
    Il ne faut pas chercher bien longtemps avant de se rendre compte que « The search » est mauvais. Hazanavicius prend par la main le spectateur et lui délivre un discours parfois si simple qu’il en devient bête. Il n’y a pas de doute, Hazanavicius est révolté par ce qu’il raconte. On comprend qu’il veut être certain que son cri d’effroi soit entendu. Mais ses efforts pour être compris, ce souci de de bien faire, sont si évidents, qu’ils bêtifient le film. En passant de la comédie au drame, Hazanavicius semble avoir oublié toute son intelligence.
    Les mauvaises idées de mise en scène sont permanentes, la plus spectaculaire d’entre elle étant le moment où l’enfant est surpris en train de danser. Cette scène invraisemblable, on comprend qu’elle est pensée comme un sommet d’émotion, et sa longueur conçue pour nous tirer toutes les larmes de notre corps, mais ces intentions sont si évidentes, paraissent si calculées, que la scène ne provoque rien sinon de l’irritation devant un tel gâchis.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 162 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 décembre 2014
    Aïe. Alors certes, je ne demandais pas à Michel Hazanavicius de refaire un « OSS » ou un « The Artist », mais là, avec ce « The Search », il est tombé dans un piège malheureusement trop classique pour quelqu’un qui vient d’être si grandement mis en lumière. Quand j’ai vu les premières minutes de ce « The Search », j’ai tout de suite perçu la pression du « qu’en dira-t-on ? » ; cette préoccupation de la réception critique. Après la pluie d’éloges de « The Artist », il fallait savoir faire autre chose, mais quelque-chose de fort, d’inattaquable, d’auteuriste. Et voilà ce « The Search », film qui vient nous montrer que la guerre c’est triste ; que les Tchetchènes c’est des pauvres gens qui ont souffert, et que le méchant ordre mondial a été bien passif face à tout ce malheur. Alors OK, le petit gamin a une trombine adorable et parfois la forme sait faire mouche, mais au-delà de ça, on est dans la caricature la plus totale du film qui se veut bien-pensant. C’est linéaire, c’est didactique, c’est prévisible, mais surtout, pire que tout, c’est d’un misérabilisme hallucinant. Plus de deux heures de pleurs, de complaintes apeurées, de bombardements, d’injustice, d’humiliation, de tristesse… Et tout ça pour quoi franchement ? Pour nous dire que la guerre c’est mal ? Pour nous dire que la Tchétchénie on n’a pas assez culpabilisé sur son compte ? Si le cinéma doit s’arrêter à ça, franchement, c’est triste. J’espère que la prochaine fois, l’ami Hazanavicius saura faire un film selon ses envies et non en fonction de ce qu’il croit qu’on attend de lui…
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