Avis sur Royal Affair

"Royal Affair" révèle un Mads Mikkelsen beaucoup plus convaincant que dans "La Chasse" et c'est déjà une bonne chose ! Maintenant, la vraie bonne raison tient à l'acteur qui incarne le roi Christian VII, Mikkel Boe Folsgaard est tout simplement ahurissant ! Il faut voir comme ce personnage est crédible dans sa folie ! Ce sourire, ces mimiques en disent long sur le côté dérangé de ce monarque plutôt inquiétant dans son genre ! Au final, cette reconstitution historique plutôt pédagogique à la réalisation très soignée, sans être exceptionnelle, a donc le mérite de nous éclairer sur cette période de l'histoire étonnante et à la fois peu connue...
Tous ces jeux de manipulation, de puissance, où celui qui manipule est (ou sera) manipulé, où celui qui détient le pouvoir n'est pas si sûr de le tenir sont à ce titre digne d'intérêt pour que ce film retienne notre attention !

Un film historique passionnant qui nous transporte à la Cour du Danemark durant le siècle des Lumières. La réalisation est en soi très classique mais réussie sur tous les points : une mise en scène splendide, avec un superbe travail de photographie et de lumière, une parfaite reconstitution des décors et des costumes, une intrigue captivante relatant une page de l’histoire méconnue, des personnages charismatiques appuyés par des interprétations de qualité. Une fresque historique à ranger au côté de chefs d’œuvre tels que "Marie-Antoinette" ou "Barry Lyndon" !

Johann Struensee n'a que 34 ans quand il est exécuté pour crime de lèse-majesté. Nous sommes début 1772 et la "majesté" en cause est le roi Christian VII de Danemark (et de Norvège), qui n'a lui que 23 ans et en avait pourtant fait son homme de confiance, lui laissant le soin de gouverner à sa place pendant plus d'un an, période que le médecin allemand appelé à l'origine pour tenter de soigner le jeune souverain souffrant de graves désordres mentaux, pétri de philosophie des Lumières, mit à contribution pour réformer le pays en profondeur (de la vaccination de masse contre la variole à l'abolition de la torture, à la liberté de la presse et à l'amorce de la fin du servage). Le Conseil privé du roi qui menait les affaires du double royaume avant son démantèlement à l'initiative de Struensee, avec l'aide de la reine douairière Juliane (la marâtre de Christian, qui voudrait que la couronne revienne à son propre fils, Frédéric, alors âgé de 19 ans) parvient à le déconsidérer aux yeux du souverain, en mettant sur la place publique la "Royal Affair", c'est-à-dire la liaison de Struensee avec l'épouse de Christian, la jeune soeur du roi d'Angleterre, George III, Caroline-Mathide de Hanovre, sa propre cousine germaine épousée alors qu'il avait 17 ans, et elle 15 (mariage malheureux). Cette liaison est d'autant plus scandaleuse qu'une petite fille en est née, Louise-Augusta, qui, bien que bâtarde avérée, ne sera pas reniée par Christian. L'amant décapité, l'amante est exilée en Allemagne, à Celle, chez son unique amie à la cour danoise, rapidement éloignée, Louise von Plessen. Elle y décède en 1775, sans avoir revu ses enfants. Cette page du 18ème siècle danois, méconnue (voire inconnue) en France est brillamment mise en scène et en images (superbes, avec éclairage "barrylyndonnien"), et plutôt très fidèle aux faits réels (petit bémol : les comédiens principaux sont tous plus âgés que leurs rôles ne l'exigeaient, et Struensee s'est toujours exprimé uniquement en allemand à la cour de Copenhague !). Mais au-delà de la reconstitution historique méticuleuse, le destin grandiose et romantique de Struensse et de Caroline-Mathilde, autant que l'influence des idées politiques nouvelles dans ce royaume du Nord qui en devient le laboratoire, font de cette fresque puissante un très beau moment de cinéma, grand spectacle, drame et réflexions. Le trio central étincelle : Mads Mikkelsen l'incontournable (Struensee), Alicia Vikander, au physique délicat à la Emily Blunt (Caroline) et l'excellent Mikkel Boe Folsgaard, Ours d'argent du Meilleur Acteur mérité à la dernière Berlinale pour son rôle de Christian VII. Tout est maîtrisé, élégant et passionnant (Ours d'argent du Scénario à la même Berlinale) : 2 h 16, qui passent comme un éclair ! Le cinéma danois est à l'honneur en ce moment (cf."La Chasse").

Très bon film pour qui s'intéresse un peu au Danemark (ou à Mads Mikkelsen). Dans un siècle des lumières parfaitement retranscrit, on suit le médecin du roi Christian VII étendant son influence sur les décisions du roi.

Un récit historique, mêlant romance complot et politique, qui trouve toujours le ton juste, et met en scène avec tact une époque charnière du Danemark. Les acteurs sont parfaits, la reconstitution d'époque crédible, la musique légère et délicate, à l'image du film... Pas une fausse note !

Il y avait là matière à faire un excellent film... Mais le réalisateur confond film historique et film académique... Empesé, souvent mal interprêté (Mads Mikkelsen jamais vu auussi éteint), il y manque une vraie force d'action... Un comble tout de même pour un épisode politique qui a ébranlé un temps le royaume du Danemark...

Royal Affair est vraiment un film saisissant, Mads Mikkelsen est en très grande forme, il est accompagné entre autre des excellents Alicia Vikander et Mikkel Boe Folsgaard, les décors sont superbes, la bande son est très bonne, la réalisation est excellente et le scénario est fantastique.
Un film vraiment passionnant sur une histoire vraie.

Après une longue hésitation entre cette note et celle juste en-dessous, j'ai finalement décidé d'être généreux, ne serait-ce que parce que « Royal Affair » est de ces films qui savent monter en puissance pour nous offrir un dénouement aussi intense qu'émouvant, ce qui est évidemment une qualité rare. Pour le reste, c'est du travail classique, mais extrêmement soigné, la beauté des lieux et des costumes satisfaisant largement notre soif de dépaysement et de voyage dans le temps « royaliste ». Cela dit, si l'œuvre fait aussi belle impression, c'est surtout par son scénario. Bien construit, dense et intelligent, celui-ci nous livre un éclairage aussi précis que précieux sur la situation politique du Danemark au XVIIIème siècle, soutenu par une intrigue amoureuse qui n'a rien d'inutile et des personnages remarquablement écrits, l'interprétation de Mads Mikkelsen, Alicia Vikander et Mikkel Boe Folsgaard s'avérant au diapason. Manque peut-être simplement ce soupçon d'audace qui aurait permis au résultat de rentrer dans la cour des très grands, mais qu'importe : au milieu de cette année morose, « Royal Affair » aura su provoquer chez nous de l'émotion et du tourment : c'est aussi cela la marque des drames réussis.

Joli film historique à la production de qualité (décors, costumes...etc...) et un bon casting. Mais en dehors des rares excentricités du personnage du roi Christian VII qui s'avèrent être le seul petit grain de folie pour esquisser un sourire de temps en temps, le scenario et la mise en scène restent assez plats sans apporter grand chose à ce genre de film en costume classique et sans surprise...

Film historique intéressant. L'ensemble est bien reconstitué. Un petit reproche quand même: trop de digressions sans grand intérêt et, du coup, film un peu long...

Un très bon film historique sur un partie de l'Histoire qui nous est méconnue en France et dont pourtant les tenants et aboutissants ont pour origines notre pays. Car le fond du film parle de l'influence qu'on eu les pensées de Lumières dans un autre pays qui est le Danemark. Au-delà de ça on a bien sûr une histoire d'amour comme le suggère l'affiche. Le scénario est plutôt bon, les acteurs jouent très bien et les décors sont magnifiques (mention à la photo qui sublime le tout). Agréable moment donc, qui permet de voir
Mads Mikkelsen sous un autre registre et de découvrir une actrice qui j'espère, ira loin: Alicia Vikander.

Royal Affair est un bon et beau film. Une passionnante romance historique qui part d’un épisode peu connu de l’histoire danoise au siècle des Lumières. Romanesque et d’une grande beauté majestueuse, notamment dans les scènes d’extérieurs qui exaltent le lyrisme de la campagne danoise, ce film en costumes, de facture classique, relate, en plus d’une passion déchirante, une captivante page d’histoire. La genèse du Danemark moderne, dans le sillage de ce couple impossible en lutte contre l’obscurantisme, que le vertige du pouvoir amena à sa perte.
Malgré tout j’ai trouvé l’ensemble un petit peu longuet avec quelques moments de flottements notamment au démarrage ce qui a pour moi fait un peu chuter la note. Mais qu’importe puisque le film est bon et que j’y ai pris grand plaisir tout de même à suivre l’histoire et à la contempler par cette richesse visuelle.
Cette reconstitution historique est une réussite absolue et totale, vraiment superbe sur tous les plans.
Œuvre sublimée par une bande son absolument magnifique.
Le réalisateur Nikolaj Arcel nous offre une excellente réalisation dirigée et maîtrisée avec soin, nous offrant de superbes plans et mettant sur un piédestal son casting royal qui a révélé le troublant Mikkel Boe Følsgaard absolument génial, récompensé à la Berlinale en 2012, aux côtés du toujours impeccable Mads Mikkelsen et de la délicate et sublime Alicia Vikander.
Une belle œuvre qu’est cette belle affaire royale.
Ma note : 7.5/10 !

Le moindre avantage de ce long (2h16) film en costumes n'est pas de nous apprendre un pan méconnu de l'histoire danoise.
En 1766, le roi du Danemark, Christian VII, épouse Caroline Mathilde de Hanovre, la soeur du roi d'Angleterre.
Premier problème : le roi - joué par Mikkel Boe Folsgaard avec un délire qui lui a valu l'Ours du meilleur acteur à Berlin - sombre dans la confusion mentale, alternant les crises de paranoïa et les accès de bouffoneries, et n'est plus capable d'assumer ses fonctions.
Second problème : la belle Caroline Mathilde tombe amoureuse du médecin du roi qui, à partir de 1769, exerce à la cour une influence grandissante au point de se substituer au monarque.
Pendant 3 ans, les deux amants vont faire régner au Danemark un despotisme éclairé, inspiré des Lumières. Mais en 1772, la coterie des conservateurs, dirigée par la belle-mère du roi, aura raison d'eux : Struensee sera décapité, Caroline Mathilde exilée en Allemagne où elle mourra à 24 ans à peine.
Vengeance posthume : son fils, Fredrik VI, gouvernera pendant plus de 55 ans et mettra en oeuvre les réformes libérales de Struensee.

Cette belle histoire est racontée avec juste ce qu'il faut de costumes chatoyants, d'intrigues politiques, de destins romanesques pour en faire un spectacle parfois un peu lourd mais toujours intéressant.

Une vérité historique inconnue en France pour un film poignant et émouvant interprété avec talent , au delà de cette leçon d'histoire , c 'est une oeuvre exceptionnelle qui ne peut que nous bouleverser .

Une des rares fresques historique de grande qualité. "Royal Affair" conte une des périodes les plus importantes de l'histoire du Danemark. C'est sous le règne du fastidieux Christian VII que va se jouer l'avenir de cette petite nation devenue pendant un court temps, un royaume précurseur et moderne admiré par les autres pays européens. Grâce à l'influence du docteur Strausnee et avec la complicité de la reine Caroline, le roi Christian VII va chambouler une cour et un conseil narcissique et dénoué de toute sympathie pour le peuple. Grâce à un casting superbe et un trio d'acteurs magnifiques, "Royal Affair" reste sobre et simple tout en contant les faits sans surjouer, ni utilisant des artifices qui auraient été préjudiciables pour le film. Même si il est assez long (2h15, tout de même), "Royal Affair" est avant tout une histoire d'amour original et polémique pour l'époque qui tient en haleine jusqu'au dénouement.