Certains films ne sont pas classés « tous publics ». Pourquoi ? Qui prend ces décisions ? Quelles sont les tranches d’âges concernées ? Découvrez le fonctionnement de la Commission de Classification des films. Dossier réalisé par Gauthier Jurgensen.
Naissance d'une classification
A sa création en 1946, le Centre National de la Cinématographie (CNC) a immédiatement accueilli en son sein une assemblée d’experts bénévoles, vouée à se réunir régulièrement pour visionner les films avant leur sortie en salles. Les experts ont pour mission d’assurer la protection de l’enfance au cinéma, selon certaines tranches d’âges (voir p.1).
Bataille de Verdun, 1916 – photographie de l’armée
Ce contrôle cinématographique avait vu le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale, avant même la création du CNC. Les images rapportées du front furent les premières sujettes à une réglementation, certaines d’entre elles témoignant d’une violence capable de traumatiser les plus impressionnables et de décourager l’effort de guerre. Mais l’absence d’encadrement de cette commission par une structure juridique rendait son fonctionnement illisible. C’est en 1946 que cette assemblée, intégrée à la structure du CNC, a pris son premier nom officiel : Commission de Contrôle.
1er visa d’exploitation, délivré le 15 février 1946, pour le film Lumière d’été de Jean Gremillon
Même si l’encadrement par le CNC permet d’officialiser les activités de cette Commission, les décisions qu’elle prend et les outils dont elle dispose demeurent relativement aléatoires. Cependant, certaines de ses décisions deviennent déjà légendaires et sont toujours consultables (voir le complément consacré à la classification imposée au film d’Autant-Lara Le Diable au corps, paru en DVD chez Paramount).
De 1961 à 1990 : le système de classification se perfectionne
En 1961, la Commission de Contrôle fixe définitivement ses paliers d’interdiction à 13 et 18 ans. Ils resteront les mêmes pendant trente ans. Chacun de ces paliers peut être assorti d’un avertissement qui apporte une précision supplémentaire au spectateur, en cas de besoin. Tous les films qui sortent en salles, de plus en plus nombreux, sont contrôlés. Y compris les films pornographiques qui prennent d’assaut les salles de cinéma au début des années 1970. Tous les exploitants en diffusent. Le marché du sexe devient remarquablement rentable.
Affiche du film pornographique Gorge profonde (Deep throat) avec Linda Lovelace, sorti en 1972
Le gouvernement du Premier Ministre Jacques Chirac, en 1975, fait adopter une loi relative au cinéma pornographique, créant un classement X ainsi qu’un circuit spécialisé pour les films concernés. Une taxe plus importante serait prélevée sur le prix des billets vendus dans ce réseau. Les films X, ainsi que les salles les diffusant ne pourraient plus avoir accès aux subventions de l’Etat. Seuls les films montrant avec insistance des scènes de sexe non simulées (X – pornographie) ou des scènes de violences portant atteinte à la dignité humaine (X – violence) sont passibles d’une telle restriction. La décision d’attribution du classement X revient à la Commission de Contrôle, qui continue à voir l’intégralité de la production cinématographique mondiale commercialisée en France.
1990 : La réforme de la Commission et l'installation du système actuel
Jean-François Théry, président de la Commission de 1981 à 1994, se lance à la fin des années 1980 dans une réforme qui aboutira en 1990, transformant l’ancienne Commission de Contrôle, jugée trop conservatrice, en Commission de Classification. Les anciens paliers (13 et 18 ans) sont réajustés à 12 et 16 ans, ce qui s’applique également aux films classifiés selon l’ancien système. Contrairement aux précédentes assemblées, la nouvelle Commission de Classification ne recommande plus aux producteurs et réalisateurs d’effectuer des coupes dans les films à risques. Ces travaux de réforme ont été décrits par Jean-François Théry dans son ouvrage Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la censure (Ed. du Cerf, 1990).
Après le scandale provoqué par le film de Virginie Despentes Baise-moi, sorti en 2000, l’interdiction aux moins de 18 ans est réhabilitée. A la différence des films classés X, les films interdits aux moins de 18 ans peuvent être distribués dans le circuit traditionnel.
Contrairement au système en vigueur dans d’autres pays voisins, (Royaume-Uni), les interdictions de la Commission française ne sont pas de simples recommandations. Un enfant trop jeune pour assister à la projection d’une œuvre interdite à sa tranche d’âge ne peut pas être admis dans la salle, même s’il est accompagné de ses parents.
Depuis la création du CNC, la Commission de Classification a aussi toujours eu la possibilité d’interdire totalement la sortie d’un film en France, mesure dont toutefois il n’a pas été fait usage depuis plus de trente ans.
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