La sortie de "Jack le chasseur de géants" nous montre bien à quel point le cinéma sait prendre un conte en main pour le transformer à sa sauce. La preuve avec quelques exemples… - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Il était une fois...
Centré sur l'acceptation de soi et la victoire de la civilisation sur l'animalité, au même titre que "Hansel et Gretel", avec lequel il partage quelques similitudes, "Le Petit Poucet" est un conte qui s'est transmis de siècle en siècle, mais dont la version la plus connue reste celle publiée par Charles Perrault en 1697. Soit pendant la période des grandes famines du règne de Louis XIV, synonime de précarité par les paysans, dont les enfants étaient, en général, les premiers sacrifiés.
Ça ne rate d'ailleurs pas dans cette histoire, où deux bûcherons décident d'abandonner leurs sept enfants dans la forêt, faute de pouvoir subvenir à leurs besoins. Le Petit Poucet, benjamin de la fratrie, ayant surpris la conversation où ils élaboraient leur plan, il prend soin de semer des cailloux blancs derrière eux, pour qu'ils retrouvent leur chemin ensuite. Les retrouvailles avec leurs géniteurs passées, ceux-ci retentent le coup, en ayant bien pris soin de fermer la porte pendant la nuit, pour que personne ne puisse sortir. Pensant pouvoir s'en sortir avec des miettes de pain, le Petit Poucet voit ses plans contrecarrés par l'appétit des oiseaux du coin, et tous trouvent refuge chez un ogre, que l'épouse convainc de reporter son festin d'enfants au lendemain.
Toujours aussi fûté, et sentant que leur hôte risque d'avoir un creux pendant la nuit, le héros profite de l'obscurité pour échanger les bonnets de ses frères avec ceux des filles de l'ogre, que ce dernier dévore à son insu. Les garçons s'enfuient alors dans la forêt, vite poursuivis par ledit ogre et ses bottes de sept lieues qui lui permettent, entre autres, de traverser des montagnes d'un bond. Sauf qu'il s'arrête pour faire une sieste, et que le Petit Poucet en profite pour lui subtiliser les bottes en question, afin de retourner chez sa femme prendre sa fortune, prétextant un enlèvement et une demande de rançon. Et c'est donc chargé d'or que le Petit Poucet rentre, en héros, chez ses parents, tout à coup plus heureux de les revoir.
La formule magique d'Olivier Dahan
Autant étonnant que celà puisse paraître, "Le Petit poucet" n'a que très rarement connu les honneurs du grand écran, et le cinéma d'animation ne s'y est même jamais attaqué, ce qui lui fait un autre point commun avec "Hansel et Gretel". Parmi les adaptations les plus connues, on retrouve celle de Michel Boisrond, avec Jean-Pierre Marielle en ogre, mais surtout celle d'Olivier Dahan, en 2001. Dans la mouvance initiée par Le Pacte des loups et Vidocq, sortis quelques mois plus tôt, le long métrage donne donc dans le gothique pour prendre des allures de conte effrayant, comme en témoigne l'apparence du grand méchant.
Un peu moins impressionnant quand on le revoit aujourd'hui, ce Petit Poucet vaut d'ailleurs pour son aspect visuel que beaucoup ont décrié à l'époque de sa sortie, en lui reprochant de prendre le pas sur l'humanité de l'histoire. Ce qui n'est pas faux. Agrémenté d'un contexte de guerre qui justifie un peu plus la famine dont souffre la famille du héros, et d'une amourette pour ce dernier, le film reste toutefois globalement fidèle à son modèle, pendant qu'Olivier Dahan se lâche pour créer des personnages hauts en couleurs et faire naître une poésie que l'on retrouvera, par à-coups, dans son cinéma.
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