Très appréciés du public, les biopics, et plus particulièrement ceux de chanteurs, sont devenus monnaie courante au cinéma, en témoignent les nombreux projets des maisons de productions. Parce que leurs vies sont semblables à des scénarios dignes des plus grands mélodrames hollywoodiens, Allociné passe au peigne fin le destin de vos artistes préférés. C'est parti !
Dossier réalisé par Kevin Poujoulat
JIM MORRISSON vs. VAL KILMER
L'artiste : THE DOORS (JIM MORRISON (1943-1971))
"Mr Mojo Risin..."
En à peine sept ans d’activité (1965-1972), The Doors, venu tout de droit de Californie, est devenu l'un des groupes les plus emblématiques de l'histoire du rock. Composé de quatre membres, Ray Manzarek à l'orgue électrique, Robbie Krieger à la guitare, John Densmore à la batterie et Jim Morrison, leader charismatique et poète, au chant, les Doors deviennent rapidement populaires grâce au succès de leur premier album sorti en 1967, incluant les succès Break On Through To the Other Side ou Light My Fire. Le groupe se distingue des autres formations de l’époque tant par l’extravagance de ses membres que par le talent d’écriture ou encore la voix sensuelle de Jim Morrison. Le mouvement hippie s’en empare et conduit le groupe sur l’autel du culte. Au fil années, au fil des tubes, Jim Morrison, de plus en plus torturé et se livrant aux abus en tous genres, rédige des textes sombres, durs, que viennent compléter des mélodies intenses, presque religieuses, tel le morceau Riders on the storm. En 1971, Morrison délaisse le groupe et rejoint Paris afin de se reposer et de s’adonner à sa passion première : la poésie. Mais les choses ne vont pas s’arranger pour le chanteur. Déprimé, usé, il sombre dans l’alcoolisme et décède le 3 juillet, à l’age de 27 ans, dans des conditions encore obscures, probablement des suites d'une overdose. Il est enterré à Paris, au cimetière du Père Lachaise.
Le film : Les Doors d'Oliver Stone (1991)
Le réalisateur Oliver Stone s’attaque à un gros poisson en cette année 1991, peut-être un peu trop d’ailleurs, car malgré la belle performance de Val Kilmer, qui se glisse ici dans la peau de Jim Morrison, Les Doors fait l’objet de nombreuses critiques de la part des puristes et même des véritables membres du groupe ! En effet, à sa sortie, ces derniers se plaignent du portrait de leur leader qu'ils jugent trop violent et caricatural. Ainsi, Ray Manzarek, le claviériste du groupe, commente la scène où le chanteur jette une télévision sur lui en stipulant que "Jim n'aurait jamais fait une chose pareille". Plutôt édulcoré, notamment lors des scènes de concert, selon les adorateurs du groupe, le film d’Oliver Stone s'appuie sur l’interprétation sans faille de son casting ainsi que sur une BO magnifiée par les morceaux originaux du groupe.
Le Bonus Track : Le comédien John Travolta a bien failli prêter ses traits à Jim Morrison pour le film d'Oliver Stone. Toutefois, les membres originels du groupe ont trouvé que l'acteur de Grease (1978) était "trop gentil" lors des auditions. C'est finalement Val Kilmer qui décrocha le rôle.
BRIAN JONES vs. LEO GREGORY
L'artiste : BRIAN JONES, ex-Rolling Stones (1942-1969)
Brian Jones n’est autre que le père fondateur des Rolling Stones, groupe rock mythique pour lequel il a joué de 1962 à 1969. Après une jeunesse difficile, Brian Jones écume les bars du Nord de l’Europe puis ceux de Londres dans lesquels il ne tarde pas à se tailler une réputation d’excellent guitariste. Véritable touche-à-tout, l'artiste maîtrise aussi bien la guitare que d’autres instruments traditionnels tels que le sitar et le marimba, qu'il n'a pas hésité à intégrer à de nombreux titres des Rolling Stones. Malgré le succès, Brian reste incontrôlable et ne s’assagit pas. Au contraire, il va très vite être dépassé par les événements. Keith Richards et Mick Jagger deviennent rapidement les leaders du groupe, et sont désormais considérés comme les stars de la formation. Se sentant rejeté, comme il l’a été durant sa jeunesse, Brian Jones choisit de se réfugier dans la drogue (quand ce n’est pas dans les bras d’une nouvelle conquête). Mécontents, les Rolling Stones le pousse à quitter le groupe en juin 1969 ; ce qu’il fait sans rechigner. Un mois seulement après son éviction, il est retrouvé mort dans sa piscine.
Le film : Stoned de Stephen Wooley (2005)
Stoned nous plonge dans l’univers psychédélique de celui qui restera l’une des grandes icônes du rock, Brian Jones (Leo Gregory), en parcourant principalement les sept dernières années de sa vie, celles passées au sein des Rolling Stones. Sorti en 2005 dans les salles américaines et britanniques mais inédit en France, le premier film de Stephen Woolley a la particularité de pencher pour la version officieuse de la mort du musicien, mettant en avant l’hypothèse du meurtre (la version officielle privilégie une mort par overdose). Selon le cinéaste, lequel s’appuie principalement sur les déclarations d’une ex-petite amie du musicien, ce dernier ne serait pas mort accidentellement mais aurait bien été assassiné par un entrepreneur en bâtiment travaillant dans sa maison. Bien que le réalisateur rappelle qu’il ne s’agit que d’une œuvre fictionnelle, Stoned a dès lors relancé le débat autour de la mort de l'artiste, dans les jours suivant sa sortie. Malgré son montage nerveux et son ambiance déjantée, qui nous fait presque regretter l'époque des sixties, ce film n’a rencontré qu'un succès mitigé outre-Manche et outre-Atlantique.
Le Bonus Track : La bande originale du film est composée de morceaux des Rolling Stones sur lesquels Brian Jones intégrait de nombreux sons provenant d'instruments originaux, comme par exemple l'harmonica sur Not Fade Away ou encore le sitar sur Paint It Black.
BOB DYLAN
L'artiste : Bob Dylan
"How does it feel..."
Il est l'une des figures majeures de la musique populaire depuis plus de cinq décennies. Les œuvres les plus célèbres et les plus influentes de Bob Dylan restent celles des années 1960 et 1970, période à laquelle ce dernier se veut détracteur de la politique américaine ainsi que des opérations militaires menées par les Etats-Unis. Abordant de nombreuses questions sociales au travers de ses textes, il se positionne comme l’un des meneurs de la contre-culture de cette époque dont l’influence débordante inspirera de nombreux autres artistes tels que les Beatles. Auteur-compositeur, il signe des morceaux d’anthologie comme All Along the Watchtower ou encore Like a Rolling Stone, désignée «meilleure chanson de tous les temps» par le magazine américain Rolling Stones. D’autres de ses compositions comme Blowin' in the Wind ou encore The Times They Are a-Changin' deviennent des hymnes anti-guerre du Vietnam. A partir des années 1980, Dylan entame une longue traversée du désert. Aujourd'hui, Bob Dylan écume les salles du monde entier avec sa tournée baptisée Never Ending Tour (commencée en 1988!) en faisant résonner les morceaux qui ont forgé sa légende.
Le film : I'm Not There de Todd Haynes (2007)
Réalisé par Todd Haynes (Velvet Goldmine (1998)...), grand amateur de musique rock, I'm Not There s’impose comme un voyage cosmique à travers les âges de la vie de Bob Dylan, dont les différentes facettes sont incarnées à l’écran par six acteurs différents, tel un kaléïdoscope de personnages changeants. On y retrouve "Woody", enfant noir joué par le tout jeune Marcus Carl Franklin, un personnage qui fait référence à Woody Guthrie, folksinger qui inspira le chanteur ; "Arthur", un poète qui rappelle Rimbaud (Ben Whishaw) ; "Robbie", un acteur new-yorkais, Dylan plus intime (Heath Ledger), notamment dans ses relations les femmes ; "Jack", un chanteur folk contestataire qui deviendra le "Pasteur John" et se passionnera pour le gospel (un double rôle tenu par Christian Bale) ; "Jude", chanteur admiré mais aussi controversé, androgyne, provocateur (Cate Blanchett) ; et enfin "Billy" campé par Richard Gere, et dont le personnage se réfère à Pat Garrett et Billy le Kid, western de Sam Peckinpah dans lequel a joué Bob Dylan.
Récompenses :
Un Golden Globe : Meilleure Actrice dans un second rôle (Cate Blanchett)
Le Bonus Track : L'une des idées les plus audacieuses de Todd Haynes est d'avoir confié le rôle de l' "un des Bob Dylan" à une femme : Cate Blanchett. L'actrice parle de sa préparation : "J'ai beaucoup ri, beaucoup fumé, écouté tout ce qui me passait par les oreilles, sanglé ma poitrine et plongé dans la lumière." Elle a par ailleurs déclaré qu'elle avait mis une chaussette dans son pantalon pour avoir l'air plus masculine !
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