Très appréciés du public, les biopics, et plus particulièrement ceux de chanteurs, sont devenus monnaie courante au cinéma, en témoignent les nombreux projets des maisons de productions. Parce que leurs vies sont semblables à des scénarios dignes des plus grands mélodrames hollywoodiens, Allociné passe au peigne fin le destin de vos artistes préférés. C'est parti !
Dossier réalisé par Kevin Poujoulat
IAN CURTIS vs. SAM RILEY
L'artiste : Ian Curtis (1956-1980) de Joy Division
"When routines bites hard, and ambitions are low..."
Joy Division reste un groupe à part dans l'histoire du rock. Sombre, glaciale, mélancolique, désespérée, la musique de la formation et de son leader Ian Curtis est telle un symptôme de la société britannique de la fin des années 1970. Au départ le groupe se fait appeler "Warsaw", en hommage à la chanson Warsawa de David Bowie auquel Curtis voue une véritable admiration. "Warsaw" change de nom en 1978 pour Joy Division. A la base du mouvement Cold Wave, et inspiré par le succès des Sex Pistols, le groupe connait le succès avec l'album Unknow Pleasures, sorti en 1979. Closer, considéré comme le chef-d'oeuvre du groupe, sera une oeuvre posthume pour Ian Curtis, lequel était rapidement devenu l’icône de toute une génération. Epileptique, le jeune chanteur tente à deux reprises de se suicider. La troisième tentative lui est fatale. Après sa mort, les autres membres de Joy Division formeront le groupe New Order.
Le film : Control d'Anton Corbijn (2007)
Fan de Joy Division ou simple curieux, laissez-vous transporter par l’univers Cold Wave de Control car il n'y a que peu de chance pour que vous le regrettiez ! S’inspirant du livre écrit par Déborah, la veuve de Ian Curtis, publié en 1995, Control (intitulé ainsi en référence à la chanson She’s Lost Control) relate la courte vie du leader du groupe, de ses premiers écrits à son suicide. Porté par un noir et blanc très esthétique, ce biopic signé Anton Corbijn (The American (2010)...) se distingue également par sa mise en scène maîtrisée, et une bande originale de premier choix. Le comédien Sam Riley, musicien de vocation et inconnu du grand public, offre une prestation d’une redoutable justesse pour son tout premier rôle au cinéma. Acclamé par le public et la critique, l’histoire de ce martyr du rock, à la fois paumé et suicidaire, ne vous laissera pas indemne.
Récompenses :
Un BAFTA : Meilleur scénariste espoir
Cannes : Caméra d'Or - Prix Europa - Prix "Regard jeune"
Le Bonus Track : Le réalisateur Anton Corbijn fait partie des vieux routiers de l'univers du clip. Depuis près de vingt ans, il réalise les vidéos de quelques uns des groupes rock les plus prisés, en particuliers Depeche mode pour qui il a mis en scène la pluspart des clips entre 1986 et 1997. Il a également travaillé avec U2, Metallica, Bryan Adams ou encore Coldplay.
SID VICIOUS vs. GARY OLDMAN
L'artiste : Sid Vicious (1957-1979) des Sex Pistols
"No Future !"
Elevé par une mère junkie, John Simon Ritchie grandit dans les rues de Londres. Adolescent, il fréquente le même gang que Johnny Rotten, qui le surnomme Sid Vicious en raison de son caractère violent et imprévisible. Début 1977, il le rejoint en tant que bassiste au sein des Sex Pistols, groupe créé en 1975 par le producteur Malcolm McLaren, au détriment de Glen Matlock et ce bien qu’il n'ait jamais joué de basse de sa vie ! L'image chaotique de Sid profite à l'image marketing de la formation qui connaît alors un succès foudroyant, enchaînant des titres aussi provocateurs que leur fameux God save the Queen, tiré de leur seul et unique album intitulé Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols. Durant cette période, le jeune homme fait la connaissance d’une groupie américaine, Nancy Spungen, laquelle partage une même passion, l’héroïne, et devient sa compagne. Accusé de l'avoir tué, Sid Vicious décède peu après sa sortie de prison sous caution, d’une overdose d’héroïne, le 2 février 1979. Il n’avait que 21 ans.
Le film : Sid and Nancy d'Alex Cox (1986)
Comme son titre le suggère, le biopic d’Alex Cox s’attarde exclusivement sur la tragique histoire d'amour de Sid Vicious et de Nancy Spungen, sa provocante groupie. Bien que romancé, le récit du film est spécialement déconstruit à l’image du mouvement punk. Bon point pour certains, mauvais pour d’autres ; mais tous sont d’accord pour acclamer la bande originale déjantée made in Sex Pistols du biopic. Côté casting, Gary Oldman vaut à lui seul le détour tant son mimétisme avec l’icône punk est étonnant. Le comédien tient ici, avec son interprétation revisitée de My Way (voir la vidéo), comme l'avait fait Sid Vicious à l'époque, une des plus puissantes performances de sa carrière. A ses côtés, Chloe Webb incarne quant à elle une Nancy Spungen des plus détestables !
Le Bonus Track : Gary Oldman a fait en sorte de perdre près de 14 kilos pour incarner Sid Vicious, ce qui lui a vallu d'être hospitalisé quelques jours à la fin du tournage.
THE RUNAWAYS
Joan Jett & Cherie Currie vs. Kristen Stewart & Dakota Fanning
L'artiste : The Runaways (Joan Jett (1958) & Cherie Currie (1959))
"Hello daddy ! hello mom ! I'm your ch- ch- ch- ch- ch- cherry bomb !"
Dans les années 1970, la Californie est en pleine ébullition musicale. Deux jeunes femmes issues de Los Angeles, Joan Jett et Cherie Currie, forment alors le premier groupe de rock féminin, The Runaways, et ouvrent la voie aux musiciennes des générations futures. Aux frontières du Hard Rock made in USA et du Punk Rock venu du Royaume de la Couronne, la formation, composée de Joan Jett à la guitare rythmique, Cherie Currie aux claviers ainsi que de Lita Ford à la guitare solo, Jackie Fox à la basse et Sandy West à la batterie, fait swinguer la planète dès 1976 avec leur tube Cherry Bomb. Surfant sur la vague du succès, les ladies vont néanmoins devoir affronter le contrecoup de la célébrité en seulement quelques mois. Tensions, déboires amoureux et désaccords musicaux ont raison du groupe qui se sépare en 1978 aussi rapidement qu’il s’était formé. Par la suite, chacune des Runaways s'est lancée dans une carrière solo. Joan Jett est la seule d'entre elles qui retrouvera les sommets des hits parades internationaux, notamment avec la reprise d’un titre des "Arrows", I Love Rock 'n' Roll, en 1981.
Le film : The Runaways de Floria Sigismondi (2010)
Il a fallu quatre ans au producteur John Linson pour réunir les fonds nécessaire afin de mettre sur pied ce biopic, adapté de l’autobiographie de Cherie Currie, confiée à Floria Sigismondi, grande prêtresse du clip vidéo, laquelle s'est beaucoup impliquée dans l'écriture du scénario en y apportant un point de vue très personnel. L'action se déroule en 1975 dans les bas-fonds de Los Angeles. Joan Jett et Cherie Currie, deux adolescentes rebelles, y deviennent les figures emblématiques du mouvement punk féminin. Inscrit sous la bannière du Girl Power, le film explore avec esthétisme la relation entre les deux chanteuses, interprétées par Kristen Stewart et Dakota Fanning. En effet, le directeur de la photographie Benoît Debie, protégé de Gaspar Noé, s’est évertué à recréer l’ambiance des seventies en usant de couleurs plus ou moins saturées selon chaque scène du film : les couleurs perdant de leur éclat à mesure que les filles s'initient à la débauche… Notons également que c'est Joan Jett elle-même qui a assuré la production exécutive du film.
Le Bonus Track : Dans le rôle de la grande soeur de Cherie Currie (Dakota Fanning), nous pouvons découvrir Riley Keough, laquelle fait ici ses premiers pas au cinéma, et n'est autre que la fille de Lisa Marie Presley ; et par conséquent, la petite-fille d'Elvis Presley !
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