Elle avait touché l’ensemble du public et le cœur de Zazie, seule coach à s’être retournée sur sa prestation. Esmée, atteinte du syndrome du Gilles de la Tourette avait livré une prestation pleine d’émotion en interprétant "Ne me jugez pas" de Camille Lellouche. Vendredi 17 mai 2024, elle était invitée sur le plateau de Touche pas à mon poste. Face aux chroniqueurs et à Cyril Hanouna, elle a raconté les harcèlements qu’elle a pu subir. Elle a également révélé avoir survécu à deux tentatives de suicides.
Chanter pour faire fuir le syndrome
"Lorsque j’ai été diagnostiquée du syndrome de Gilles de la Tourette à 7 ans, je me suis mise à chanter et j’ai découvert que ça partait", explique la chanteuse, qui a décidé d’appeler son syndrome Gillou. "Je me suis raccrochée à ça, ça m’a sauvé la vie", confie-t-elle. En effet, Esmée a subi énormément d’humiliation et de harcèlements à cause de son syndrome, que ce soit par les élèves, mais aussi par les professeurs. Si certains ont été absolument adorables avec elle, comme elle le précise, certains l’ont vraiment malmené. "Je n’ai d’ailleurs pas trop compris pourquoi", explique-t-elle. "J’ai eu des sales trucs", raconte-t-elle, "il y avait une de mes profs qui ne pouvait pas me supporter, me traitait de folle, m’humiliait devant toute la classe."
Deux tentatives de suicide
C’est quand le médecin de l’école se met à l’humilier à son tour que c’est la goutte de trop pour Esmée. Elle décide alors de prendre un traitement pour lutter contre les symptômes, mais c’est le début d’une véritable descente aux enfers. "Il y a eu un moment dans ma vie où je ne trouvais plus de solution pour aller mieux, la seule solution qui reste c’est d’essayer de me tuer", confie-t-elle. "J’ai essayé deux fois, et grâce à Dieu je suis encore en vie et je suis très heureuse d’être là." Du jour au lendemain, elle arrête tous les médicaments, et décide de se battre, et de se consacrer à la musique pour continuer à "soulager les douleurs que j’avais dans le corps, mais aussi dans le cœur.", a-t-elle conclu face aux chroniqueurs.
