Seconde saison officieuse de la série narrant les aventures du Gladiateur qui a fait trembler un Empire (je parle bien de Spartacus et non de Maximousse), cette dernière est sans doute la plus faible. Autant je reconnais volontiers que mon 3/5 à la 1ère saison est assez sévère, autant pour ce "Les Dieux de l'Arène" je trouve ma note appropriée et justifiée.
D'avance replaçons les choses dans le contexte. Après le diagnostique d'un lymphome, l'acteur Andy Whitfield a dû renoncer à enchainer le tournage d'une seconde saison afin de se faire traiter. Les producteurs, sous consentement de Whitfield, ont ainsi décidé de produire ce "Dieux de l'Arène" afin de faire patienter les fans de la série et en ont profité pour explorer plus avant le background de la série en faisant adopter à cette saison "spéciale" la structure d'une préquelle.
Ainsi le scénario revient ici sur le passé de Batiatus et sa montée en puissance en tant que laniste, le recrutement de Crixus et Ashur en tant que gladiateurs de la maison Batiatus et les raisons de leur inimitié, la relation entre Onomaeus, sa femme et un gladiateur inédit : Gannicus. Et ça c'est le bon côté de cette préquelle. Les personnages bien connus gagnent en épaisseur et en intérêt. Le premier à en bénéficier demeure celui de Crixus joué par Manu Bennett toujours aussi impeccable. L'autre intérêt vient avec le personnage débauché de Gannicus. Rien à dire, le garçon a de la classe et du charisme à revendre et demeure le meilleur ajout à cette série apporté par cette saison (oui là ça spoil j'avoue...). Les combats restent bien chorégraphiés et assez divertissants, certains demeurant très intenses tels que celui où Gannicus affronte à mains nues et yeux bandés un autre gladiateur.
Mais là je pense avoir cité l'essentiel des qualités de cette saison qui reste globalement très pauvre autant sur le plan scénaristique que de l'intérêt. Après tout, ce qui nous est révélé n'est pas non plus indispensable. Le pire étant que l'on ressent que la série tourne en rond en conservant la même unité de lieu et les mêmes ressorts dramatiques. Pour le coup, les manoeuvres de John Hannah si divertissantes dans la première saison, deviennent répétitives et le personnage de Batiatus, agaçant. En terme de mise en scène c'est toujours le même train train, comme si les producteurs avaient seulement retenus de la première saison ses scènes de fesses et sa violence gratuite. Faut le dire, on est moins surpris ou "émus" que dans la première saison qui avait ses passages excellents. Là ça demeure divertissant mais oubliable. Seule le season final vaut réellement le coup et à lui seul légitime ce "Dieux de l'Arène".
En conclusion nous avons une saison à la production entamée en catastrophe qui aurait gagné à être mieux écrite. Mais dans les faits ce n'est pas non plus désagréable à regarder et on appréciera en découvrir davantage sur les personnages forts de la série tels que Crixus et Onomaeus...