« Blue Bloods » est un mélange entre polar procédural et chronique familiale new-yorkaise. La force réside dans le portrait des Reagan, dynastie de policiers où Tom Selleck incarne un commissaire intègre, portant à la fois l’autorité et les cicatrices du métier. Les scènes de dîner, rituel central, mêlent débats moraux et tensions générationnelles, même si leur perfection parfois guindée frôle l’idéalisation. J’apprécie la constance des performances — Donnie Wahlberg en flic impulsif, Bridget Moynahan en procureure inflexible — et l’équilibre entre enquêtes épisodiques et arcs narratifs familiaux. Cependant, le format devient prévisible : crimes résolus en 40 minutes, antagonistes sans nuances, et une romance entre Jamie et Eddie qui peine à éviter les clichés. Si les premières saisons captivent par leur fraîcheur, les suivantes s’essoufflent dans la répétition. Les dilemmes professionnels des Reagan, bien que traités avec sérieux, manquent souvent de profondeur, privilégiant un patriotisme consensuel. Malgré ces limites, la série reste un rendez-vous réconfortant, porté par une distribution solide et une ambiance chaleureuse. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle)