Je suis toujours à contrecourant, quand tout le monde kiffe la nouvelle série Flash moi je reviens sur l’ancienne. Bon faut aussi dire qu’elle a eu son heure de gloire, dans les années 90, au point que l’ancien héros se retrouve dans ladite série. Puis je voulais pouvoir comparer les 2 en commençant par la plus vieille.
En parlant de cette décennie, riche en séries d’ailleurs, on ne peut taire que ce Flash est très typique des productions d’alors. Matez Robocop, Highlander, Tonnerre Mécanique et Lois et Clark, vous retrouverez tout ici, du style d’images, aux aventures et des intrigues aux FX en passant par l’entourage du super-héros. Tout est très stéréotypé et politiquement correct, ia qu’à voir les coupes de cheveux, les méchants et les dialogues. On peut aussi trouver des inspirations du côté de Batman, le dessin animé ainsi que ceux de Burton, et pas qu’à cause de Mark Hamill qui s’amuse à jouer le charlatan, pâle copie minable du Joker, le générique aussi est du même ton. Le jeu fait très 90’s, et le déroulement des saisons aussi. Bizarrement ça commence comme la série Robocop (épisode double, de méchants motards), et le déroulement d’un épisode fait furieusement penser à Superman, où le protagoniste gère sa vie commune pendant les ¾ de l’épisode, et le super héros arrive quand la situation n’est plus tenable.
Du reste la série est assez inégale : le doublage est mal fait, les dialogues sont parfois niais et clichés, c’est très manichéen et simpliste, le jeu d’acteur très moyen, les décors sont en carton faits en studios (et ça se voit), assez kitsch, les figurants sont très immobiles ou déjantés, les musiques pas mal, le générique est bon mais là aussi très 90’s, l’informatique et la technologie ont mal vieilli (pas de GPS ni trop d’Internet rappelons-le), quelques tentatives d’humour (notamment sur le fait qu’il soit rapide) mais trop peu et pas géniales, pareil pour les clins d’œil à Superman et Batman (mais ils ne sont insérés que comme des personnages de fiction, comme pour nous, pas comme des amis de Flash), des FX un peu passés malgré leur coût, on retrouve les mêmes que dans les séries précédemment citées ou encore Total Recall et Xéna la guerrière, quelques faux raccords et des images répétées notamment quand Flash utilise ses pouvoirs (ça coûtait trop cher). Beaucoup d’épisodes sont assez banals, redondants, sans intérêt, d’où l’impression de marasme quand on se fait toute la saison 1 (la seule d’ailleurs) : ça manque d’ambition. D’ailleurs c’est symptomatique du protagoniste et de ses pouvoirs, il est ridicule et les scénaristes brident ses possibilités : il ne s’en sert que pour de petites choses tel poursuivre de petits délinquants, danser, s’occuper de bébés, ranger des livres, faire la vaisselle ou son lit, pas de tour du monde ou de voyage dans le temps (enfin pas volontairement). C’est juste un super flic en somme, pas un super-héros.
Sinon on a aussi une histoire d’amour classique, même si le triangle amoureux s’arrête vite et sans raison (et qu’il reprend à l’épisode 12). On se retrouve alors avec la bonne amie/collègue pour qui il n’y a pas d’attirance et qui finira par se révéler pour être avec le perso principal… Du très banal donc. Les scénaristes de toute façon ne sont pas bons : ils n’exploitent pas assez la fatigue et la fringale du justicier suite à l’utilisation de ses pouvoirs, après le 2nd épisode ça disparait pratiquement, dommage ça donnait un côté plus humain, un justicier avec ses faiblesses. Puis la scientifique qui sait tout, découvre tout, comme par magie, trop éculé. Par contre on a droit à la vie quotidienne de Barry en long, en large et en travers, la nouvelle série fait plus la part belle au côté spectaculaire. Il y a aussi son lot de faux raccords et d’incohérences comme dans l’épisode 5 où un gars contrôle Flash mais ne veut pas connaitre son identité, de même quand on le clone, entre bombes-feu et gaz au bal de la police personne ne s’inquiète mais croient à un spectacle… Puis le dernier épisode est tellement navrant, incroyable de tomber si bas. Ah et bien évidemment il ne fait rien avancer, ce n’est pas une fin, mais il est nul en plus. Notons toutefois quelques apparitions telles Mark Dacascos, Bryan Cranston et le héros de The Sentinel.
J’aurai voulu mettre plus mais la qualité laisse trop à désirer, la nostalgie ne fait pas tout. L’ensemble est trop gamin, trop bas de gamme, trop manichéen et banal pour que ce soit bon. Pour une fois qu’un remake (voir une suite) est souhaitable, si en plus il respecte la 1ère série c’est Byzance.