Cette série a une place à part, car c'est la première série animée à laquelle je me suis attaché.
On pourrait se dire au vu du dessin, qu'il s'agit d'une énième série avec des gros robots et des vaisseaux spatiaux comme en font les Japonais à la peltée chaque année, que la série ne fait que 6 épisode et qu'elle est vieille car datant de 1988.
Mais vous vous trompez sur toute la ligne !!!
Si la série ne fait que six épisodes, il se passe plus de chose que dans les 10 saisons de Friends ! La situation des personnages peut totalement changer au cours d'un seul épisode, chaque épisode fourmille de multiples scènes d'action d'humour, d'aventure, jamais ennuyante. Hideaki Anno essayant de mettre le maximum dans chaque épisode, allant jusqu'à faire sauter le générique de début ou de fin lorsque l'histoire qu'il doit raconter n'est pas finie.
On suit Noriko, adolescente vivant dans l'ombre de son père tué des années auparavant dans l'espace, elle semble destiner à suivre ses traces, pour venger son père mais également pour s'exorciser de son passé. Elle s'avère fragile, triste et pleurnicheuse, la vie ne lui sourit pas.
On est à des années-lumières des héros positifs, chanceux, qui réussissent les épreuves les doigts dans le nez, avant de faire un clin d'œil au spectateur avec le happy-end de rigueur.
Le sentiment profond qui se dégage de cette série est la tragédie. À aucun moment la série ne semble trouver une échappatoire optimiste, chaque victoire ne signifiant qu'un bref laps de temps à vivre. On a l'impression que nos deux héroïnes ne s'en sortiront pas, que l'Humanité sera détruite, un sentiment de fatalisme et de pessimisme qui n'existe dans aucune autre série.
Il n'empêche, c'est l'une des plus belles séries de science-fiction qui ai jamais vu le jour, à posséder par tous moyens.