Bien qu’étant la dernière de la série, la septième saison d’Alfred Hitchcock présente ne marque pourtant aucun signe d’épuisement. Si elle ne contient qu’un seul épisode signé par le Maître (le petit chef-d’œuvre Haut les mains), elle en contient toujours d’excellents comme Le Carton à chapeau, Flic d’un jour, Services rendered, The Silk Petticoat, L’Instinct de survie, Strange Miracle, The Test, Bunglar proof, Victim four, The Opportunity ou First class honeymoon (même si ce dernier joue plus sur le registre de la comédie que du suspense) qui compensent largement les épisodes un peu raté que sont Un détective très privé (une comédie dont on se demande ce qu’elle vient faire dans l’anthologie) ou Act of faith (qui ne possède aucun suspense et qui n’a, lui non plus, pas grand-chose à faire ici).
On peut aussi remarquer que cette saison possède deux épisodes signés par Richard Levinson et William Link, les futurs auteurs de Columbo (les bons Services rendered et Profit-sharing Plan) et d’autres pouvant être vu comme étant en avance sur leur temps (A jury on her peers, féministe avant l’heure, ou Ten o’clock tiger traitant le dopage hélas de manière un peu caricaturale).
De plus, cette saison reconnaissable par une orchestration du générique et des cartons d’introduction différents (le nom du réalisateur apparaît désormais au début notamment) possède à nouveau son lot de visages connus : Norman Lloyd, Walter Matthau, l’habitué Dick York, Robert Redford, Robert Duvall, Claude Rains, Robert Loggia, Charles Bronson…
On pourra toutefois regretter que NBC ait choisi de ne pas diffuser l’épisode The Sorcerer’s apprentice en raison d’une fin qu’elle jugeait trop dure pour l’époque car celui-ci est une fois de plus un grand moment de l’anthologie. On peut d’ailleurs être surpris que cet épisode qui devait être le dernier (ou le précédent Where beauty lies dont on aurait pu modifier le sketch de conclusion de Sir Alfred) n’annonce pas la fin de la série et fait comme si celle-ci continuait. Dire cependant que cette septième saison représentait la fin de la collaboration d’Hitchcock avec la télévision serait faux puisqu’il revient sur CBS dès la rentrée suivante avec le même concept mais cette fois avec des épisodes deux fois plus longs et un nouveau titre : The Alfred Hitchcock hour diffusé en France sous l’appellation Suspicion.