"He got any family ?"
Avec d'un côté une interprétation parfois caricaturale mais qui donne néanmoins du corps aux personnages et les rend, sinon sympathiques, du moins attachants et rarement tout blancs ou tout noirs, avec une BO, des décors et des costumes qui magnifient la fresque historique, avec, enfin, une intrigue principale dont on ne se lasse pas, la troisième saison de Boardwalk Empire pêche aussi par des défauts amplifiés par rapport aux deux saisons précédentes : des intrigues secondaires qui se répètent inutilement et cassent le rythme de la narration et un montage franchement baclé.
Reste que pas mal d'interprètes continuent à tenir le haut du pavé, à l'image de Kelly Macdonald, Gretchen Mol, Michael Shannon ou Jack Houston, toujours aussi impressionnant dans son rôle quasi mutique.
Si les deux saisons précédentes pouvaient être amputées de trois ou quatre épisodes, c'est ici près de la moitié de la saison qui parasite une histoire pourtant passionnante à coup d'inutiles et prévisibles péripéties. A l'exception de la tension finale, et de son impressionnant dénouement, des deux derniers épisodes, on se retrouve de plus en plus éloigné de l'esprit scorsesien du pilote initial.