Avant cette mini-série, il y eu une autre adaptation de Dune, la fameuse saga de Frank Herbert. Celle de Lynch en 1984 décriée par les fans du roman. Et il est vrai que même si sa version propose une expérience sensorielle intéressante, force est de constater que les effets spéciaux ont très mal vieillis et des raccourcis beaucoup trop importants y figurent. A sa décharge, il avait prévu à l'origine un film de 4h qu'on lui a forcé de réduire de moitié. Le téléfilm de John Harrison dépasse, lui, judicieusement les 4h tant cette durée se justifie par l'ampleur de l'histoire. Pour ceux qui ne la connaissent pas, nous avons la famille Atréides qui vit sur la planète Caladan ressemblant vaguement à la Terre. Cette famille est envoyée sur Arrakis, un gigantesque désert, sur ordre de l'Empereur, afin d'y extraire l'épice, une drogue qui prolonge la vie et permet de voir l'avenir. Cette invitation s'avère être un piège car l'Empereur a comploté avec les Harkonnens, famille cruelle et qui déteste les Atréides, pour se débarrasser définitivement de ces derniers. A Paul, le descendant du Duc Leto Atréides, avec l'aide de quelques indigènes du désert, les "fremens", de se venger et récupérer ce qu'on lui doit. Adaptation très fidèle donc des deux premiers tomes, de loin les plus passionnants et accessibles. Sa complexité, le pouvoir de la Guilde, du Bene Gesserit, est très bien retranscrite. Les effets spéciaux sont d'excellente facture pour un téléfilm, en ce sens il a reçu un Emmy Award en 2001, même si les séquences dans le désert sentent un peu trop le carton pâte. On est ravi de revoir Paul, Jessica, le fidèle Gurney Halleck, la belle Chani, dans quelque chose d'un peu plus abouti tant Dune est une fresque hypnotisante.