Une série qui donne la patate, l'envie de chanter et surtout d'écouter beaucoup, beaucoup (mais alors : beaucoup !) de musiques ! Glee est un sosie "trash" de High School Musical : des élèves qui chantent dans une fac, oui, mais des élèves qui sont les pires parias imaginables. Un naïf qui croit avoir engrossé sa fiancée en prenant un bain chaud avec elle, tandis que cette dernière est plutôt en cloque du bad boy "collectionneur de filles", une jeune chanteuse imbue de sa personne et très agaçante, un gay qui se fait refaire le portrait à chaque récré et se prend pour Beyoncé, un handicapé en fauteuil roulant qui boit des granitas par les yeux dès qu'il passe dans le couloir, et un prof d'espagnol qui n'en parle pas un mot... Vous tenez le Glee Club. Et c'est aussi hilarant que représentatif de la "vraie" vie : enfin on ne nous montre plus les "bimbos et les beaux gosses" qui chantent dans un monde parfait, mais plutôt les tocards qui se battent pour un peu de reconnaissance, et ça fait du bien. Vraiment légère, comique, feuilleton qu'on aime suivre, Glee est surtout excellente dans ses premières saisons, brillantes avec quelques épisodes qui se détachent du lot : The Rocky Horror Glee Pictures Show, Lady Gaga... Les saisons 4 à 6 en revanche ne sont que du réchauffé, sans grande envie, et n'offrent que des nouveaux bien fades en remplacement des acteurs du premier groupe qui savaient marquer leur personnage respectif par une personnalité reconnaissable. Les chansons sont parfois brillantes (Les Misérables, Physical, Just Can't Get Enough, Pompei, ou l'incontournable Don't Stop Believin'...) ou expédiées (vous en trouverez de nombreuses qui sont cultes et pourtant audibles quelques secondes à peine, sous une flopées de dialogues inutiles... Dommage.). Malgré son développement raté dans les dernières saisons (il passe de timide romantique très attachant à une diva hystérique), Kurt Hummel restera mon personnage préféré, surtout avec son partenaire Blaine (meilleurs personnages tant musicalement que narrativement). Glee n'est pas un chef-d’œuvre, avec une fin vraiment poussive et bancale, mais son démarrage en trombes remporte un franc succès pour les amateurs de musiques et de feel-good. Énergisant et agréable, buvons tous du granitas par les yeux !