L’action se déroule sur la planète Caprica, 58 ans avant les événements décrits dans « Battlestar Galactica »,
La volonté des producteurs était d’élargir d’avantage le panel des spectateurs de BattleStar, un peu trop masculin à leur gout, avec un drame cette fois-ci
plus intimiste où les relations familiales ainsi que les enjeux politiques prévaudraient davantage que les combats spatiaux. On remarquera aussi, qu’il y avait déjà des avancées Woke, bien avant l’heure.
Malgré ce dernier aspect, le pari pour moi, est réussi.
En effet, on s’attache vite à cet univers aux personnages torturés et mus par de sombres motivations.
On découvre ainsi la genèse des Cylons, robots guerriers construits par Daniel Graystone, un important industriel de Caprica.
C’est grâce aux améliorations apportées par sa fille Zoe, cette fois dans le domaine d’un jeu virtuel également développé par son père, que les Cylons vont acquérir leur autonomie et décider d’anéantir le genre humain… (cf. BattleStar)
A partir de ce pitch, la série nous livre une des visions les plus riches qu’ait eu à nous proposer la SF avec notamment la description très fouillée du concept des mondes virtuels et de leurs avatars, susceptibles de s’émanciper et acquérir ainsi une sorte d’immortalité. Nous avons affaire à un monde très cohérent, qui regorge de concepts captivants.
On trouve ici, une foison d’idées novatrices et excitantes comme on pouvait notamment les apprécier dans « StarGate » et qui hélas, font bien souvent défaut de nos jours, dans les séries d’anticipation.
Même si les effets spéciaux sont datés, ce prequel réalisé en 2010, n’en demeure pas moins, l’une des grandes réussites de la SF.
Par ailleurs, les acteurs sont convaincants et donnent une crédibilité accrue à une histoire déjà très bien construite.
Hélas, Caprica ne connut pas le succès escompté et ne fut pas reconduite. Mais que cela ne vous retienne pas de voir ou revoir cette formidable série.