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frdric m.
23 abonnés
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Critique de la série
3,0
Publiée le 31 juillet 2023
Les deux premiers épisodes étaient ambitieux car bien menés, organisés, documentés. Les années 80 au Liban étaient bien expliquées. Les deux suivants qui racontent les dernieres semaines arrivent trop rapidement et ça traîne en longueur.
Série en deux temps sur la poursuite d un terroriste du Hezbollah. La première partie a le mérite d être assez didactique pour comprendre le contexte, la seconde plus centrée sur la capture plus de 20 ans après ses débuts est plus à hauteur des individus. Assez bien joué avec un scénario et une réalisation suffisamment bien menée pour réussir à suivre et comprendre ce méli-mélo d espions et de courants tournant autour de ce terroriste.
Aussi passionnante qu'instructive, cette mini série de 4 épisodes d'une heure nous fait découvrir la collaboration entre la CIA et le Mossad, qui grâce à un travail de fourmi ont réussi à mettre à assassiner l'un des terroristes les plus meurtriers des années 80. Cet homme libanais dont on savait peu de choses, d'où le surnom de fantôme, est l'un des artisans de la création du Hezbollah et l'initiateur des kamikazes, ces hommes qui se font exploser dans des attentats suicide, alors que le suicide est interdit dans la religion musulmane. A voir en vostfr bien sûr.
Cette mini série a la bonne longueur car elle reste centrée sur le sujet sans se disperser. Dans sa première partie, le réalisateur essaye de faire comprendre la bascule progressive d'un jeune libanais dans le fondamentalisme et son idée d'actes suicidaires pour tuer des occidentaux. Il s'agit d'Imad Mughniyeh, très jeune à ses débuts. Il est intelligent, très déterminé mais aussi très prudent. La série le montre dans sa vie quotidienne et pas seulement comme responsable du Hezbollah. Il déteste les américains, or, comme l'avoue un membre de la CIA, les américains étaient totalement « à côté de la plaque » au Moyen Orient, se pensant comme les gentils alors qu'ils étaient perçus différemment. D'où leur surprise quand ils ont été visés par les actions suicides. Dans la seconde partie, la centration est portée sur la lutte de la CIA et du Mossad pour débusquer ce chef terroriste puis l'abattre. Et la partie n'est pas évidente dès lors qu'il s'agit d'éviter les dommages collatéraux c'est à dire des victimes innocentes. Cette reconstitution est réussie.
Après avoir expliquer le contexte politique et social au Liban et en Iran, la seconde partie évoque les opérations en territoire syrien. Le succès de ce film est évidemment de ne pas glorifier l'une des parties, d'insister sur les procédures et enfin de mettre en perspective l'assassinat du général Souleimani en 2020.