Une série qui finit au bout de cinq saisons, souvent, pour moi, c’est un signe de qualité et de sagesse. Au-delà, souvent, on plonge dans la redite et l’effet d’usure finit par tuer la sympathie qu’on a pour la série. Si je précise tout cela avant de parler de cette cinquième saison de « Damages », c’est parce qu’effectivement, j’ai senti qu’il était temps d’en finir pour rester sur un bon souvenir. Parce que oui, cette saison ultime a beau être remarquablement ficelée (une fois de plus), les mécaniques scénaristiques commencent à être connues, qu’il s’agisse de la gestion des flash-forwards, des fausses pistes que ces derniers lancent, mais aussi en ce qui concerne la relation entre Ellen et Patty. Ainsi, ai-je été un peu moins pris par cette saison, la faute peut-être à cette intrigue tournant autour d’Internet que j’ai trouvé un peu plus basique dans ses enjeux. Bon après, la fadeur de Ryan Philippe n'aide pas non plus quand il s'agit de répondre au duo Close/Byrne. Or, si malgré tout cette saison m’a quand même parlé, c’est justement parce qu’autour de cette intrigue basique se trouve LA vraie attraction : le duel final entre Patty et Ellen. C’est clairement là que tout se joue. Quand on sait que c’est là que tout finit, on se dit que tout peut arriver et qu’un événement choc peut survenir en guise de conclusion. Sur ce, cette saison a su faire le boulot. La fin est tragique comme attendu, mais pas forcément de la façon attendue. Ainsi, cette série est parvenue à se conclure intelligemment, sans déclin ni frustration. « Damages » a su bien faire le tour du concept sans faire l’erreur de durer trop longtemps et de se répéter. Bravo les gars…