Je lis trop de commentaires favorables et indus pour ne pas réagir.
Ce truc est insipide et inutile.
J'ai regardé jusqu'au bout pour essayer de voir comment ils allaient se sortir du pétrin où ils se sont mis dès le début et je n'ai pas été déçu.
Comme dirait un inculte satisfait de son indigence d'idée et qui ne connait qu'une réplique de film; "léconssahauztou"
J'avais prévu un bingewatch, franchement alléché à la suite de 1883 qui m'avait séduit en tous points quoique’un peu déçu de la tournure "apologie de la vie country avec images illustrées de cowboys dans leurs œuvres » de la dernière époque de Yellowstone qui montre que l’affaire s’essouffle.
Et les quelques critiques semblaient de bon augure.
Ben mon colon ! on n’a pas dû voir la même chose.
Déjà c’est lent à mourir d’ennui du début à la fin.
Il n’y a pas de rythme, on passe d’une intrigue à l’autre comme si le réalisateur préparait un repas en passant du bouillon aux crêpes sans se laver les mains et sans se préoccuper de la contamination.
Ce feuilleton est un melting pot de mélos genre out of Africa, Titanic et autres du genre assorti de « j’ai déjà vu cette scène mais c’était au siècle dernier, quand je restais le cul sur le fauteuil de la salle obscure jusqu’au bout parce que j’avais payé une blinde pour voir ce film.
L’avantage de nos jours c’est qu’on peut accélérer le mouvement et sauter les moments sans saveur comme on fait avec les pubs pour les programmes TV qui recèlent 5 mn d’évènement, 20 mn de banalité et 1 h de pub pour 2 h de diffusion (genre pékins aventuriers sur un poteau en bois). Ça fait qu’on passe moins de temps devant l’écran.
Choisissez, il y tellement de scènes piquées à des nanards en noir et blanc ou en couleur et c’est tellement truffé de poncifs que quelqu’un pourrait écrire une thèse sur le sujet, avec l’aide de ChatGPT pour rester dans le thème du plagiat insipide.
Manquait que Céline (la miauleuse pas l'auteur) sur la scène de la proue du bateau. On se dit:
Ils vont pas oser rejouer entièrement la scène jusqu'au bout ...
et ben....
faudra regarder, je ne serai pas le seul à avoir souffert 😊
Si encore il y avait une intrigue prenante, une originalité dans le contexte, un fil rouge surprenant, un type dont on ne sait pas pourquoi il est là jusqu’au moment opportun, un personnage qui disparaît, mais non, rien, aucun relief.
Le scenario est plat comme une limande ...
écrasée par un cul d’éléphant de mer pour finir le taf.
Tout est prévisible parce que tout a déjà été écrit ailleurs et souvent mieux.
La première scène du type tué par Dutton est rapidement spoliée, on a compris comment elle arrivera avant que ça commence tellement tout est linéaire et prévisible.
Quelques exemples des lieux communs et invraisemblances:
L'héritière d'une famille riche et noble tombe folle amoureuse du bad boy alors qu'elle est promise à la vie de château avec un membre de la famille royale. Tant qu’à faire, un Dutton allait pas s’amouracher d’une rombière de deuxième zone juste riche, fallait qu’elle soit a minima héritière potentielle du trône british.
Ce scenario a été exploité avant le cinéma parlant ! on se demande si ce n’est pas un remaque d’un Disney datant d’une époque ou Walt était vivant. Même Canet n’oserait pas une ficelle aussi grossière, c’est peu dire !
J’avoue que je croyais que la blonde - coiffée saut du lit mais la mèche toujours en place et Axe 24 h sous les bras en permanence pour ne pas transpirer- allait vider la flasque de gnole de son tarzan comme Hepburn celle de Bogard dans « African Queen » mais surprise ! elle en boit un peu, 2023 oblige. En passant, nos boggart-Hepburn n’ont que les vêtements qui se salissent, ils sont toujours propres sur eux, pas d’auréole sous les bras, le cheveu propre et le maquillage parfait même après avoir trempé dans l’eau de mer ou passé une nuit à chasser le lion en haut d’un arbre.
Heureusement ils nous ont joué plus tard la scène ou Allnut regarde le ciel allongé sur Sayer, la référence était là.
La scène du duel vaut aussi son pesant de cacahouètes. Elle aurait pu sortir d’une série Z française :
Le gendre promis, frêle adolescent tardif fragile et limite boutonneux (l’éconduit est frêle et coléreux dans les mélos) est donc fou de rage et s'entête jusqu'à sa fin tragique, (vaincu en tentant d’embrocher son rival avec un pistolet plutôt que d’appuyer sur la gâchette), laquelle condamne le héros, le sépare de son aimée et ajoute un épisode à son retour (on est dans une tragédie grecque là, plus dans une chronique).
Tarzoon est quand même sauvé par un Hollywood ex machina (la copine de cheval de l’héroine témoigne en sa faveur) afin de teaser la deuxième époque à venir.
Là faut passer au nombre à 3 chiffres pour compter le nombre de fois ou ça a été filmé dans toutes les langues du mone, en cherchant bien, on devrait même trouver ça sur un morceau de rap.
Je passe sur l’héroine enceinte qui prend une balle dans le buffet et ne perd son enfant que 3 mois après, sans raison, une fois guérie, juste comme ça parce que c’est un mélo.
Un peu comme celle qui se suicide discrètement, l’actrice avait dû demander une augmentation ?
Allez une splendide :
Le méchant marshall tue sans le vouloir la grand-mère de l'héroine, laquelle vit seule au milieu de nulle part, en la poussant violemment sur un buffet qu’elle heurte avec la hanche, ce qui fait qu’elle meurt d’un hématome hanchial à épanchement foudroyant de synovie dans le cortex (je ne vois que ça comme cause plausible ? ) dans la cabane qui jouxte son tipi (pourquoi elle est dans une cabane avec un buffet à coté de son tipi, c'est parce que si elle était restée dans le tipi, y aurait pas eu de buffet et ça aurait fait moins vraisemblable). bref, elle meurt et son fils la trouve une semaine après, la tête toute fraiche sur une couverture alors que personne ne l’a touchée, la porte est ouverte depuis une semaine, on voit les poules entrer dans la cahute, mais elles n'ont pas chié partout, les coyotes ne sont pas rentrés boire un coup et surtout, il ne pleure pas et si ça pue un peu, il ne le montre pas. Ça pleure pas un indien, même en 2023.
Le traitre recruté par Dutton aurait pu jouer dans une série policière française tellement sa dualité est inscrite sur son front. Il est embauché comme flic des boites à bouses mais il passe son temps assis dans une caisse (référence à Strasky et Hutch ??) à guetter l’employé de Dutton qui passera seul devant lui pour pouvoir le livrer à une police (sortie de nulle part puisque le shériff est partie avec papi) forcément brutale et corrompue. Confirmation, c’est un hommage à Starsky et Hutch, manque que huggy
Teonna, rouée de coups jusqu'à l’évanouissement 5 mn plus tôt, tue avec un caillou qui trainait là un type qui fait trois fois sa taille et son poids alors qu'il recharge un fusil et qu'il lui suffirait de lui donner un coup de crosse pour finir ce qu’il avait commencé plus tôt.
Faut dire qu’elle a déjà tué 2 nonnes et fait fuir un loup à coup de hurlement au milieu d’un troupeau de moutons qui doivent faire du kungfu puisqu’il est parti la queue entre les pattes, seul, tout seul, le ventre vide. Il doit avoir peur, ça doit être ça pour qu’un tueur professionnel panique à ce point.
L’attaque des vilains est sublime :
Pourquoi les vaqueros sont-ils devant la famille Dutton ?
Parce que s’il y a une attaque, ils seront les premiers servis pardi ! Ces crétins de bandits sont trop cons pour avoir l’idée de laisser passer les fusils et attaquer ensuite la charrette avec les Dutton.
C’est bien connu, un bandit c’est con. Ils sont tellement cons que quand la bande de 40 rascals irlandais tire 4000 cartouches sur les 8 Dutton, ils n'en tuent que 3. Et quand ils tirent tous 45000 fois de plus sur un tronc d’arbre, aucun ne pense à en faire le tour, non, ils restent bien en ligne au même endroit, comme si Napoléon les avait mis là pour attendre Gouuchy en vidant maladroitement des cartouches sur une souche qui doit regretter le temsp ou seuls des piverts lui grattaient la couenne, avant de TOUS monter à cheval pour sauter au-dessus du tronc, tu te demandes pourquoi ils font ça, en même temps, sans toucher aucun des Dutton, (en plus d’être con, ça vise mal un bandit) tapis derrière ledit tronc.
Le passage roulé boulé au-dessus du tronc des Dutton pour leur tirer dans le dos a été tiré d’un film de série B de 1958 !
Ou d’un épisode de dessin animé japonais :
Mégaaaaaaaa-roulé-boulé-sur-le-coté-opposé-rétablissement-fulgurant-top.
Quand les 5 vaqueros Dutton (beaucoup plus malins et habiles) reviennent pour chasser les 40 assaillants, ils les tuent tous sauf un en 27 secondes chrono et aucun d’entre eux n’est blessé.
Le type qui arrose à la mitraillette ne touche que papi Dutton, avec environ 15 balles, heureusement toutes ne font que passer et ne laissent que des trous raisonnables.
Le tonton flingué ne prend qu’une balle, lui, mais elle est dans l’œil. C’est ce qu’on appelle avoir le mauvais œil ?
On pourrait presque se servir de ce truc pour faire un quizz :
trouvez l'invraisemblance, scène par scène.
Les Intrigues ne sauvent pas l’affaire:
Il y a trois intrigues, linéaires à souhait.
Un mecs boit sa solde en Afrique en tuant des lions, traumatisé par la guerre de 14, il rencontre l'hamooooour par hazard et va rentrer à la maison pour sauver le business (on est quand même au USA!!)
Une indienne est martyrisée par des prêtres pourris, se rebelle,
en tue un ou deux et se barre, aidée par des gens de "son peuple"...
et cherche une sortie de secours.
poncif, poncif... j'ai failli reconnaître John Wayne sur son cheval.
La seule concession au 21ème siècle est que les acteurs sont des autochtones et non des irlandais à la figure noircie.
Les Dutton commencent leur longue lutte contre les banquiers indignes et contre l'avidité des voisins qui ne comprennent rien au plaisir de manger 750 g de steak de bœuf taillé à même la bête et grillé sur un WEBERTM juste avant de l'abattre (le bœuf), assis sur un tronc vermoulu avec des escarres au cul et un lumbago.
L’affaire n’est pas mieux servie par les personnages caricaturaux qui servent cette absence de scenario.
Une nonne sadique, une autre saphique, un prêtre digne des pires caricatures des films de jungle, des pistoleros tellement plus cons les uns que les autres qu’on aurait pu croiser dans les mystères de l’Ouest, des chasseurs d’homme sortis d’un Tarantino, un banquier sadique et pervers, faut pas déconner, ça donne l’opportunité de montrer des culs, son homme de main cupide et stupide lui aussi, un traitre qui fronce les sourcils quand il trahit, papi Dutton qui sait tout, devine tout, fait toujours les bons choix tout seul, les indiens forcément gentils et capables de deviner l’âge d'un cavalier à la trace laissée par les sabots de son cheval.
Et la liste est longue.
Aucun des personnages n'a de finesse, ils sont tous taillés dans l'excès et sans aucune subtilité.
On se croirait vraiment dans un block buster ou on abandonne la vraisemblance au bout d'un quart d'heure.
La séquence du bateau qui chavire : créé par Chat GPT, je ne vois que ça pour expliquer ce niveau de médiocrité. Je passe sur le fait qu’un type atteint de phtisie en phase finale doit avoir d’autre envie que de traverser l’océan sur une barque pourrie.
Déjà, un remorqueur de port en haute mer, ça surprend, mais qu'il flotte après avoir été retourné par un cargo, faut pas montrer ça à un marin.
Un fusil qui a trempé dans l'eau de mer avec ses cartouches mais qui fonctionne toujours, on est dans du Indiana Jones, pas dans une chronique du Far Ouest. Essaye déjà de ne pas faire long feu avec des cartouches humide (en 1923, elles étaient en papier, même si à l’écran il est flagrant que l’accessoiriste a merdé et placé des cartouches en plastoc)
Le top c'est quand la miss passe sa valise aux types venus la sauver !! Elle n’allait quand même pas laisser sa trousse de maquillage au fond de la cale.
En passant, le cargo qui rattrape un navire à moteur sans vent et uniquement avec le courant, ça colle pas non plus, si le courant pousse ledit bateau, il pousse aussi l'autre.
Quand au fardage, pour pousser le rafiot, faut du vent et y a pétole en permanence sur toutes les mers de ce feuilleton. Y a même pas de houle !
Enfin, t'essayera de monter sur la coque d'un fer à repasser de ce type un fois celui-ci retourné.
Déjà quand t'as enlevé ta ceinture et nagé pour sortir de la cabine lors d'un exercice de simulation de crash en mer, t'es à moitié noyé, alors, nager, ramasser tes fouffes sous la coque, monter le bivouac et compter les étoiles, pourquoi pas un feu de camps tant qu'on y est ?
J’essayais de me remémorer l’odyssée de pi pour deviner la suite.
J’ai cru aussi un moment qu’ils allaient pêcher avec une baleine du soutif de la miss et une tresse de ses cheveux. (pas certain que les baleines existaient à cette époque).
La chasse aux lions, perchés dans un arbre, vaut aussi le détour
Là on est carrément sur un plagiat de TIntin ou dans "le lion" de jack cardiff, après qu'un animal ait tué le loyal compagnon noir du super chasseur blanc.
Manque que les "missié" dans la bouche des africains dans la version doublée.
En y pensant encore, on peut ajouter le voyage dans le temps aux reproches, comment peut-on encore écrire de telles âneries en 2023 ? On ne peut pas, c'est un fond de tiroir de la MGM, prévu à l'origine en Cinemascope avec kirk Douglas dans le rôle principal, jamais tourné parce qu'il s'était foulé la cheville en surjouant "les Vikings".
Que dire également d'Indiana qui prend une rafale de trench broom (juste entre le bas de la tête et le dessus du pubis, aucune dans la tête, aucune dans le bras, aucune dans les jambes, aucune dans un organe, quel mauvais viseur ce con d’irlandais !) et part au galop avec des trous partout dans le corps à plus de 75 balais trois mois plus tard, sans même avoir craché une goutte de sang. Jason Robards doit se retourner dans sa tombe (cf Ouatitw -1968-Cheyenne).
De nouveau, on est dans les mystères de l’ouest, pas dans une chronique historique romancée.
Donc, contrairement à 1883, original par son style et son scenario qui ne tombait pas dans les stéréotypes niaiseux et le mélo insipide, ce feuilleton est raté quant à son fond et quant à sa forme.
Et que dire des loooooongueeeeeeurs tantôt mélo tantôt semi-porno-soft avec violons plaintifs pour mieux énerver.
j'ai lu :"le rythme plus direct dû au format prequel de la série rend le visionnage captivant. Pas de longueurs ou de scènes inutiles, on ne décroche pas".
Y pas de mot que j’ai pas compris (cf K) mais pas faux, on ne décroche pas, pour décrocher, faudrait accrocher.
Les types qui ont produit ce navet ont du métier, il y a toujours une accroche à la fin pour te donner envie de savoir mais bon, quand un bateau se retourne ou qu'un coup de fusil est tiré avec le personnage principal concerné, sachant qu'il n'y a pas d'héritier autre à ce moment du récit, tu te doutes bien qu'il ne va pas clamser à l'épisode suivant. Ça a au moins le mérite de te sortir de la léthargie dans laquelle t'a plongé la bouze (pas la booze;).
Reste le jeu des acteurs qui restera toujours, à des exceptions près, meilleur que celui de nos pauvres acteurs de feuilleton français qui ne peuvent s’interroger sans foncer les sourcils et être sournois sans un sourire en coin.
Le casting est de qualité mais il ne sauve pas l'affaire.
Harrison Ford joue dans son registre, comme dirait l'autre, il ne fait que ça mais il le fait bien.
Il maitrise la retraite dans le Montana d’Indiana, avec son chapeau neuf.
Comme chantait FZ :
Moving to Montanta soon, gonna be a dental floss tycoon…
Yippy-Ty-O-Ty-Ay.
Helen Mirren pourrait jouer le bottin, elle tient le semblant d'intrigue situé au milieu du Montana à elle seule, comme le ranch.
Julia Schlapepfer tient moyennement son rôle de frivole qui découvre le monde, elle en fait des tonnes en riant en permanence comme une adolescente. Elle peine à lui donner de la profondeur (au rôle, pas à tarzoon). Elle est parfois à la limite, heureusement que ses scènes sont courtes.
Aminah Nieves rayonne dans un rôle difficile. C’est selon moi la révélation de l’affaire.
Brandon Sklenar assume son rôle de "petit Thor". C’est pas non plus le nouveau Brando. Ça donne un tarzoon de série B des années 50-60.
Jerome Flynn fait l'irlandais, de nouveau, il ne fait que ça mais il le fait bien, il la gueule, il a l'accent, il aura le rôle.
Timothy Dalton et Robert Patrick font des ménages, ils ne forcent pas leur talent dans des rôles alimentaires.
Quel dommage...
Restent les images..
Ben, là encore, ils ont attendu que la lumière soit pourrie pour faire leurs plans larges, même les vues des paysages sont fades, sans relief. Quand on nous montre ce qui est censé être l’incongruité d’un chantier au loin, on ne distingue qu’une tâche discrète, voire indiscernable sur un fond terne.
C’est pas que la paysage soit pas beau, c’est qu’il est mal filmé.
Donc, 1/2 étoile et c'est bien payé.
Autant The last of us est raté,
autant 1923 est…………….
raté aussi ! .