"I'll meet you in Bozeman."
Reprenant là où s'était arrêtée la première saison, 1923 continue à offrir une fresque mitigée, entre ficelles faciles et réflexions profondes sur l'identité contrastée et plurielle d'un pays aux origines multiples, toujours en construction, allant parfois jusqu'à la comparaison contemporaine, et sans doute pas exempte d'anachronisme mais également bouleversante, à l'image de la longue scène de l'arrivée d'Alex à Ellis Island.
C'est là tout le talent de Taylor Sheridan, de parvenir à créer une oeuvre à tiroirs, entre romances populaires, événements historiques, fresque sociologique et luttes de pouvoir, aussi entre passéisme conservateur et progressisme sociétal, exposant des femmes victimes de la lubricité tout en casernant chacune et chacun dans des tâches résolument patriarcales.
Hélas, l'acharnement du destin et des rebondissements beaucoup trop prévisibles font de cette saison la moins bonne des deux, la moins bonne des trois si l'on y inclut 1883.
"In America, you got to make it, marry it or steal it"