Le teaser de la série était tellement barré, qu’il était impossible à tout sériphile de ne pas lui donner sa chance.
Adapté d’un jeu vidéo de combat motorisé bourrin, le concept est assez difficile à reproduire en live.
Les auteurs s’inspirent de ce qu’ils connaissent : la saga Mad Max à ses débuts, où une bande de hors-la-loi sème la mort et la violence sur les routes, la civilisation s’étant effondrée.
Le héros, à bord de son véhicule, à la particularité de ne pas vouloir sauver le Monde, étant un simple livreur (milkman), allant d’une cité à une autre, risquant à chaque rencontre de tomber sur les différents gangs contrôlant les routes américaines.
On sent immédiatement qu’il n’y a pas beaucoup de budget, c’est une série B, avec un peu de second degré, et chaque type qui habite ce monde est à moitié-fou, d’où des épisodes mêlant courses-poursuites, affrontements, et progression.
Comme pour un dessin-animé, le héros se fait kidnapper tous les 2 épisodes, et doit se sauver, aidé par un allié de circonstances, pour continuer sa route et terminer son ultime mission.
L’acteur principal Anthony Mackie est sympathique, et plusieurs autres acteurs secondaires ne sont pas en reste.
Mention au personnage de Sweet Tooth, incarnation du clown diabolique, psychopathe fantasque, torturé et toujours théâtral.
Le gros point noir du show, au-delà du budget un peu trop cheap à mon goût, est la qualité d’écriture.
Ni l’intrigue générale, ni les personnages ne sont particulièrement intéressants ni bien écrits, on sent les fils cousus de blanc du scénario, les personnages qui se haïssent avant de s’aimer, etc.
On cumule l’absurdité du monde, typique des jeux vidéos dont le gameplay est plutôt bourrin, avec les facilités d’écriture des séries B.
Même les dialogues sont assez faibles, et jamais piquants. Malgré la volonté de ne pas se prendre au sérieux, l’ensemble n’est jamais fun ou à minima sympa.
Cela se laisse regarder comme un vague plaisir coupable, rien de plus.