Mais... Pardon ? J'ai l'impression que la sortie de cette série est passée complètement sous les radars (du moins en France, peut-être à cause du raz-de-marée de Bref 2 ?). S'il n'y avait pas eu l'insigne Pixar, peut-être même que je serais passé à côté de ce bijou. Peut-être aussi qu'à cause de ce silence médiatique, j'y suis allé sans grandes attentes et que la claque a été d'autant plus forte. Mais alors quelle claque !
Sur fond d'une histoire simplissime, on plonge dans des intrigues complexes qui s'entremêlent à la perfection, sonnent diablement justes et pour certaines ne sont pas souvent (voire jamais auparavant ?) traitées dans l'animation. Age conseillé : dès 12-13 ans, pas vraiment avant car certains épisodes traitent exclusivement de problèmes d'adultes, bien que la plupart se concentrent sur les enfants. Et alors quelle virtuosité dans la mise en scène ! C'est du grand spectacle au service de problématiques intimistes (designs peu communs à Pixar mais animation sublime comme toujours), du foreshadowing malicieux, une large palette d'émotions sincères, une sensibilité évidente dans l'écriture, une musique très prenante signée par le grand Ramin Djawadi (épaulé par Campfire, que je découvre). Un chef d'oeuvre auquel je ne m'attendais pas, à voir et à revoir (c'est court et si intelligent qu'une revue sous un nouveau jour est totalement possible, même conseillée).