Encore de la pellicule (6 épisodes...) gâchée, avec cette lamentable série du service public ! Rien à voir avec le roman scandaleux (l'écrivain sera même radié de l'Ordre de la Légion d'Honneur en 1923, un an après la publication) de Victor Margueritte, "La Garçonne", l'époque mise à part. Certes, "Louise Kerlac" va occuper une fonction inaccessible alors aux femmes, mais non par désir d'émancipation, comme Monique Lerbier, l'héroïne de Margueritte, qui devient décoratrice de théâtre, s'assumant seule financièrement, loin d'un destin tout tracé de fille riche (et un mariage d'intérêt), mais par simple opportunité, pour rechercher le pourquoi de l'assassinat de son père, et les auteurs dudit. Il s'agit donc d'un ressort classique d'intrigue, que ce travestissement imposé par les circonstances - l'affaire étant celle d'enquêtes policières (la traque d'un tueur , que l'on aurait appelé, à notre époque, "en série", doublant rapidement la quête personnelle de l'héroïne). Le scénario est indigent, la réalisation mollassonne - on s'ennuie ferme (et que dire de la "romance" plaquée là-dessus - avec conclusion guimauve - bien loin de la croisade féministe de la vraie "Garçonne", adepte de l'amour libre, avec partenaires multiples, des deux sexes ? !). Dans le rôle-titre, l'inconsistante double "fille de", Laura Smet, ne déçoit pas : une moue quasi-permanente comme seule expression, et une vraie... absence de jeu. Deux constantes chez elle.
Et que dire de la totale absence de crédibilité, pour la partie "garçon" ?... Même pas d'effort au niveau de la voix...
Si plus jeune, c'était une Claire Nebout qu'il aurait fallu dans la posture...
En résumé : pas d'histoire, pas de "suspense" (le fin mot de l'"intrigue" expédié vite fait/mal fait), des interprètes insipides (on peut cependant sauver Aurélien Recoing en commissaire, "chef" du faux Antoine Kerlac)..... En somme, toutes les caractéristiques de la série formatée France 2....