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    CoinCoin et les Z'inhumains
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 23 septembre 2018
    La collaboration Arte/Dumont est l'occasion pour ce dernier d'expérimenter. Vu l'occasion fournie de porter son univers en série, il a opté pour la comédie absurde, permettant de créer un plaisir immédiat chez le spectateur, sans jamais sacrifier un temps soit peu la beauté sublime et la profondeur. Il a ensuite appliqué une recette similaire avec Ma Loute cette fois sorti au cinéma et il s'est même laissé tenté par la comédie musicale, toujours pour Arte, avec Jeannette.

    Je dois dire que j'aime tout autant ses drames, que ses comédies. Reste que là Coincoin et les z'inhumains est encore une fois l'occasion pour Dumont de s'essayer à quelque chose de nouveau : une suite.
    Il ne propose pas juste une simple saison 2 de P'tit Quinquin, il n'y aura aucun éclaircissement sur les événements de la série de 2014 qui se terminait quand même un peu en queue de poisson il faut bien l'admettre, mais avec une beauté sans pareil.

    Coin Coin reprend donc les mêmes personnages, mais trois ans plus tard, ils ont grandi, ils ont évolué et premier drame, P'tit Quinquin (ou Coin Coin) n'est plus avec sa copine, ce couple offrait les moments de grâce de P'tit Quinquin, ils se parlaient comme des adultes en se disant "Mon amour, mon amour" et en s'enlaçant tendrement.
    Maintenant Eve est lesbienne et déjà on voit que Dumont n'aura aucun tabou. Il fera des blagues sur tous les sujets qui fâchent : l'homosexualité, les migrants, le racisme, la pédophilie, le handicap mental... Bref il ne se refuse rien, et ça donne une impression immédiate de liberté.

    Surtout que, et ça va en faire plaisir à certains, que ce n'est jamais fait pour blesser ou heurter, c'est juste fait pour être drôle au dépend de tous ces personnages débiles profonds qui parcourent sa série.

    Ma première réaction est que cette fois Dumont n'a pas fait l'équilibre entre l'humour et le drame profond qui se trame. On suit beaucoup plus les deux policiers, dont un, le commandant, est juste inintelligible, qui était quand même les principaux ressorts comiques du premier volet. Et en sortant du visionnage, je me disais que je n'ai pas eu la sensation d'avoir été profondément bouleversé comme ça a pu être le cas avec tous les Dumont à part 29 palms. J'avais adoré, certes, j'ai ri abondamment à plusieurs reprises, mais je n'avais pas été marqué au fer rouge...

    Et puis les heures ont passé et finalement, comme pour Jeannette, comme pour Camille Claudel (et tous les autres), finalement cette sensation est venue. Cette sensation d'avoir été profondément touché malgré moi et là c'est d'autant plus fort que je ne m'y attendais pas, la série étant comme dit plus axée sur l'humour... Mais malgré l'humour il reste néanmoins ces personnages, ce cadre magnifique dans lequel ils évoluent, les regards, la détresse... et puis cette fin sublime... prévisible, un peu, mais d'une rare beauté... aussi absurde que profondément traumatisante, surtout qu'encore une fois elle ne résout absolument rien, ne répond à rien, elle est belle et elle existe...

    Donc que les amateurs de Dumont se rassurent (les autres pourront continuer à détester dans leur coin et à râler à soi-disant il véhicule des mauvais stéréotypes sur le Nord de la France, reste que jamais le Nord n'aura été plus beau qu'avec Dumont derrière la caméra), on rit, peut-être plus que dans la saison un, mais l'émotion à contre-temps reste présente.

    Et Dumont réussit donc quelque chose de sublime, encore une fois. Les plus belles scènes restent celles entre Eve et Coin Coin, surtout qu'elles sont frustrantes étant donné qu'ils se sont séparés. Il y a un côté profondément triste.

    Mais jamais il ne prend le dessus sur l'humour et le côté un peu malsain de certaines situations tellement dérangeantes. Je pense au commandant (et son clown), forcément, qui font des compliments à une jeune adolescente, voire qui vont même jusqu'à dire que lui aussi à leur âge il aurait bien aimé fricoté avec la jeune fille. Il balance même ce qui est la meilleure réplique du film, sortant de nulle part, après un long délire inintelligible : "Attention au racolage".
    Dumont ose même filmer les prêtres caresser les cheveux de jeunes bambins, jusqu'à qu'un flic aille avec eux caresser les enfants... On rit, mais c'est tellement malsain qu'on se sent coupable de rire. C'est vraiment fort de la part de Dumont de réussir à trouver la juste limite entre ce qui est drôle mais consensuel, et le truc simplement malsain, pour réussir à provoquer le rire chez le spectateur en même temps que le dérangement. Notons que la scène se termine avec très curés qui font peur à des enfants en leur disant que s'ils ne rentrent pas chez eux ils vont dormir dans l'église avec les curés... Flippant.

    Malgré l'absurdité de son univers, il arrive malgré tout à parler du réel, des migrants, du Front National... sans que jamais ça ne soit lourd, orienté, moralisateur... vraiment une bouffée d'air frais.

    Notons également que cette absurdité est renforcée par le réalisme et la beauté de décors, il va filmer dans un décor champêtre du nord de la France, sait rendre hommage au patrimoine français... Filme des villages, des fermes et mine de rien inscrit malgré tout son film dans le quotidien d'une ferme.

    Aussi, pour la blague, Dumont fait un film qui aurait réellement pu s'appeler L'invasion des profanateurs de sépultures, en faisant un film qui parle réellement d'invasion de profanateurs de sépultures. Si c'est pas beau. Surtout qu'il reprend le pitch de base du film du même nom.
    Forcément toute cette histoire de clown (ou de clone) est une source intarissable de gags grotesques et burlesques, mais aussi d'une fin de second épisode absolument sublime...

    D'ailleurs la musique intervient juste à la fin de chaque épisode et provoque à chaque fois des frissons... elle est belle et simple et vient apporter finalement un peu de tendresse dans l'absurdité du monde.

    Dumont se sert également de cette absurdité pour se moquer des séries américaines, les deux flics parodiant bien volontiers le comportement de leurs confrères américains... gueulant, dérapant en voiture, tirant en l'air... Difficile de ne pas voir l'aspect profondément ridicule de ce genre de séries (ou film) ensuite, tant la mise en scène souligne le ridicule et la disproportion de ces actions.

    Certaines répliques sont destinées à rester cultes, mêmes si rien ne dépassera sans doute le chtiderman ou bien le "on n'est pas là pour philosopher Carpentier".

    Reste que c'est hilarant et sublime. Avec ses personnages Dumont arrive encore une fois à toucher son spectateur aux zygomatiques, mais surtout en plein cœur.
    Grégory S
    Grégory S

    2 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 29 juillet 2021
    Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...
    Je change ma note de 0 à 5
    Après avoir revu cette série, je trouve qu'il y a quelque chose de totalement radical, novateur. Les gags très drôles, les acteurs attachants de sincérité.
    Une étrangeté s'en dégage, on pourrait penser parfois àTwinPeaks.
    C'est dur de mettre des mots sur cette série. Le rejet initial laisse place à la fascination. Il faut voir, laisser digérer puis revoir. C'est ce que je conseille.
    La région est elle magnifiquement mise en image.

    Après, je pense qu'il faut voir cette série après un ou deux whisky... le brouillard (surnom du fameux Commandant!) s'éclaircit!

    Ma critique initiale:
    série dégueulasse et insupportable. pourtant large d'esprit je ne peux supporter cette vision grotesque. Peut-être parce que je suis des hauts de France. j'aurais peut-être rigolé si ça avait été tourné dans le sud, mais là pas du tout.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 28 septembre 2018
    Bruno Dumont a dit lors d'une interview que le burlesque a toujours façonné son cinéma, de près ou de loin, que le comique rôdait et annonçait en quelque sorte son P'tit Quinquin, où le réalisateur s'employait a faire voler en éclats les codes de la série française dans un véritable festival de gaudrioles revisitant le thriller policier. Il persiste et signe avec une nouvelle saison renommée Coin Coin et les Z'Inhumains où cette fois le genre science-fiction sert d'élément moteur afin de fournir son lot de situations improbables et savoureuses, revendiquant plus que jamais le goût de Dumont pour l'humour tarte à la crème, allant toujours plus loin dans l'absurde.

    Quinquin a grandit et est devenu Coin Coin, il a délaissé son vélo pour conduire une jeep sans permis, il ronge son frein en voyant sa bien-aimée Eve dans les bras d'une fille et passe le très clair de son temps à zoner avec son pote "l'gros" tout en tentant d'esquiver la voiture à deux roues de la gendarmerie nationale où le commandant van der Weyden a toujours la gâchette aussi facile. Des flaques de glue noire apparaissent un peu partout dans le village, une enquête est ouverte et tout porte à croire que cette matière soit d'origine extraterrestre et dédoublent les habitants jusqu'à créer la confusion, l'apocalypse est proche...

    La série reste dans ce climat hors du temps gouverné par la mise en scène, plaçant un point d'intrigue pour sans cesse tourner autour en instillant une ambiguïté sur des sujets de société (l'homosexualité, les migrants, la pédophilie, le front national...), Dumont ne se met aucune limite tout en gardant une certaine finesse dans le propos, la gaucherie de ses personnages va servir de liant pour détendre l'atmosphère par une sentiment de doux malaise. On aime rire de ces (anti)héros, de ces situations farfelues, des séquences vont parfois durer plus que de raison pour pousser le spectateur dans ses retranchements, à savoir ce qu'il attend de ce genre de format, d'accepter ou non de se faire mener par le bout du nez. Car comme pour P'tit Quinquin l'enquête est vouée à faire du sur-place durant près de quatre heures, laissant le champ libre au comique de répétition et à l'incongruité scénaristique, les acteurs amateurs (dirigés à l'oreillette) vocifèrent ou marmonnent des discours incohérents quasiment tout du long, l'intérêt est ici de s'abandonner pour revenir à l'origine d'un ressort comique épuré, Chaplin et Laurel & Hardy font d'ailleurs partie des références majeures de Dumont. La série est dans ce conflit permanent entre authenticité et burlesque, drame et humour, qui lui confère une originalité indéniable, Coin Coin va redoubler les gags tout en ne racontant presque rien, c'est son tour de force.

    Du moins si il y a une thématique qui ressort c'est bien celle du corps étranger, le clone extraterrestre, la mutation du corps adolescent, le migrant ou l'androgynie, Dumont utilise le véhicule du cinéma SF pour parler du rapport à l'autre, sans jamais tomber dans la moralisation, le contexte politique s'immisce de manière naturelle poussant de temps à autre l'ironie à son paroxysme comme lors de la scène où van der Weyden se retrouve avec le visage noircit par la glue alien face à des africains qui poussent la chansonnette. On est clairement dans la farce et non dans la revendication idéologique bateau, et ça fait un bien fou vu le climat irrespirable des sujets d'actualité qui ont pour habitude d'enflammer les réseaux sociaux, comme tout le monde s'attend à ce que le candidat d'extrême-droite soit tourné en ridicule hors il ne le fait pas, on ne le voit même pas, relégué à un simple élément de toile de fond. Idem pour l'homosexualité, la série n'en fait pas des caisses à délivrer un message de tolérance, Coin Coin est simplement meurtri de ne plus être au côté de Eve, il se moque d'être maladroit ou non envers elle, ce qui fait que ça sonne vrai, la scène où il lui déclame son amour est sans doute le moment le plus émouvant de la saison. Le désir est également présent lorsque Coin Coin a des vues sur Jenny, le temps des hormones qui bouillonnent, des premiers baisers langoureux au camping, ce qu'il vit on l'a quasi tous vécu, c'est pour ça que le personnage est aussi attachant, cette petite tête brûlée est une partie de nous.

    Ce que je reprocherais à la série c'est de, notamment dans sa seconde moitié, privilégier l'outrance "gagesque" à la tragédie humaine, P'tit Quinquin réalisait cette alchimie à merveille tandis que Coin Coin va aller ajouter des couches de comique absurde de façon perpétuelle, reposant surtout sur les rencontres entre van der Weyden et son clone, on perd à fortiori ce côté très touchant qui rendait ses sketchs si précieux et cultes (souvenez-vous de la scène du restaurant). Ce sentiment de répétition déborde pour ne faire corps qu'avec l'idée de l'enquête faisant du sur-place, quitte à devenir usante et sentir le temps passer, mais est-ce si rédhibitoire que cela ? Pas tant, car malgré tout Dumont garde un as dans sa manche pour la dernière partie, allant prendre au mot le titre d'un film de SF horrifique bien connu pour avoir connue diverses versions et influencé le genre : L'invasion des profanateurs de sépultures, où les clones extraterrestres vont sortir un ancien personnage du caveau, comme un ultime pied de nez au cinéma anglo-saxon. Coin Coin se termine en fanfare, au propre comme au figuré, une vision de l'apocalypse démesurée tant rien n'a de sens, convoquant un bazar sans nom, du troll de classe mondiale où ne subsiste que l'effarement, ça m'a rappelé une réplique de Björk dans Dancer in the Dark "dans les comédies musicales les personnages peuvent s'aimer ou se haïr ils se retrouvent toujours pour la grande scène finale".

    Coin Coin et les Z'Inhumains bouscule une nouvelle fois le paysage audiovisuel français et figure comme un OVNI total où Bruno Dumont s'amuse du format série pour revenir aux fondamentaux de la comédie burlesque, un spectacle surréaliste de clowns/clones d'une générosité indéniable. Parfois dans le surplus et l'imperméabilité cette saison ne réconciliera sans doute pas le cinéaste et ses détracteurs, néanmoins nous pourrons nous entendre sur une chose, la télévision a besoin de propositions, d'évoluer et ne pas se cantonner aux brouillons Netflix, laisser carte blanche à des metteurs en scène, ressentir cette liberté créatrice. C'est quand même pas la fin du monde.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 27 septembre 2018
    Le dernier plan, au symbolisme prononcé, constitue peut-être la clef de compréhension de l’univers développé par Bruno Dumont dans cette saison : on y voit un carnaval reproduire, au rythme d’une danse endiablée pourtant fanfaronesque, le cycle solaire, le passage du jour à la nuit, de la lumière à l’obscurité, du connu à l’inconnu. Et si le noir incarne l’inconnu comme cette substance gluante tombée du ciel ou comme couleur de peau des migrants, le blanc traduit la sagesse et la compréhension d’un vieil homme quant au passé, son incompréhension face au présent : la gendarmerie, c’est plus ce que c’était, ah la jeunesse, bonne à rien. Coincoin et les Z’inhumains, c’est le choc des générations, une lutte au terme de laquelle le patrimoine et la mémoire d’une région doivent être transmis, réactualisés, revivifiés tout en prenant en considération les apports nouveaux, rejetés car étrangers : homosexualité, flux migratoires etc. Les jeunes sur le scooter versus les hordes figées d’adultes enfermés dans leurs convictions et leur haine du changement. La pluie noire incarne l’irradiation contemporaine, tombe sur chacun sans crier gare, crée un trouble porteur d’une révolte, est l’élément déclencheur de l’Apocalypse mille fois évoquée à l’étymologie loquace puisqu’il signifie, ne l’oublions pas, la renaissance. La démarche adoptée par Dumont rappelle un peu Le Gendarme et les extra-terrestres, où les copies résonnaient telles des créations hollywoodiennes humainement appauvries et en voie d’autonomisation. Le film s’achève en carnaval général, éloge d’une région capable d’intégrer sans se désintégrer culturellement, fière de ses traditions, incapable d’opposer un masque social hypocrite mais amoureuse du travestissement, du masque ludique, du grotesque sans retenue : les Hauts de France. Et quoi de mieux que l’ambition esthétique de chaque instant où chaque plan s’érige en tableau magnifiquement composé, qu’une ambition comique follement burlesque portée par des acteurs incroyables ? Coincoin est à Dumont ce que Twin Peaks est à Lynch, soit une oasis poétique et picturale qui semble régit par ses propres propriétés physiques et temporelles, un vaste parc d’attraction dont on ressort insatisfait avec l’envie de reprendre un ticket pour un tour toujours nouveau. Car la richesse de cette œuvre fera à coup sûr de chaque visionnage supplémentaire une redécouverte totale.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2018
    Quatre ans après "P'tit Quinquin" et les débuts de Bruno Dumont dans la comédie, le cinéaste nordiste reprend les mêmes personnages pour une seconde saison intitulée "Coincoin et les z'inhumains". Tout ou presque dans cette série est affaire de duplicité, de la structure globale où les deux premiers épisodes, encore dans la continuité métaphysique de la première saison, sont radicalement différents des deux derniers qui foncent franchement dans le burlesque aux personnages mêmes qui se dédoublent, un clonage généralisé que l'on peut comprendre comme une représentation de l'idée que Dumont se fait de la nature humaine : chaque homme est à la fois bon et mauvais mais ces deux aspects sont moins opposés que complémentaires, l'un a besoin de l'autre pour exister. Ainsi, les doubles ne sont pas tant perçus comme une menace que comme une version dégénérée de l'original, ce qui au final amoindrit l'écart entre z'humains et z'inhumains. Cette difficulté à distinguer les copies passe par l'emploi du langage, un des thèmes centraux de cette saison, qui en reste au stade du bégaiement, de la tentative de formulation (les mots de Van der Weyden sont parfois incompréhensibles, les deux prêtres ne font que se renvoyer un même discours en écho, etc), preuve que Dumont ne prend pas au sérieux ses personnages et l'enquête surréaliste à peine menée mais expérimente un registre comique extrêmement primaire, qui fleurte avec le scatologique – il suffit de voir comment apparaissent les extraterrestres. Cependant, tout n'est pas réussi, notamment quand Dumont tente de dynamiser son montage pour rendre ses situations plus efficaces, tel le ping-pong verbal entre les deux Van der Weyden, amusant mais loin d'être hilarant; la puissance du comique se trouve moins dans la répétition que dans certains dialogues qui renvoient à une réalité assez effrayante (les prêtres qui menacent les enfants de coucher avec eux, les deux flics qui apeurent les migrants en demandant leurs papiers) et dans le statisme des situations (le chassé-croisé entre les deux époux Leleu). Alors que cette saison semblait moins troublante que la première, fonctionnant sur moins de registres, elle finit tout de même par être déconcertante en concluant par une célébration inattendue, joyeuse et mortifère, qui met sur un pied d'égalité les personnages réunis de "P'tit Quinquin" et de "Coincoin". Peu importe que cette nouvelle saison soit imparfaite – à peu près autant que la première – tant elle aura été stimulante, déroutante et souvent très drôle; elle est une nouvelle démonstration de l'ambition de son auteur, décidé à ne pas se répéter, toujours aussi confiant en sa philosophie et en sa mise en scène, et surtout toujours aussi amoureux de ses acteurs, dont la singularité du jeu annihile toute forme de maîtrise et imprègne l'ensemble d'une folie revigorante.
    Agnes L.
    Agnes L.

    174 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    0,5
    Publiée le 18 juin 2021
    J'ai regardé un épisode en entier mais franchement très peu pour moi. Des silences, des personnages qui sont tous tellement débiles que l'on se demande si l'on rêve. Et que dire de la gendarmerie avec un commandant qui a un QI de 20. Bref une belle nullité avec une histoire à dormir debout. A déconseiller vivement
    willycopresto
    willycopresto

    134 abonnés 1 354 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Bruno Dumont ne se veut pas un tâcheron de la télé et on aime ses films où on les déteste !
    L'ambiance est la même que dans les p'tits quinquins", même si ici le réalisateur se lance dans la science-fiction délirante à gogo, ou à gogos ! Moi je trouve ça plutôt original et sympathique mais une cinquième place à l'audimat avec un peu plus d'un million de téléspectateurs, soit ¨5 %, on aurait pu s'attendre à mieux ! Le clou de ce spectacle ? Son casting : bravo à Clément Morelle et à Dumont pour leur casting et leur capacité à trouver des 'gueules de cinéma" inhabituelles et qui font l'intérêt de ce film !
    David V.
    David V.

    9 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 30 septembre 2018
    Un chef d’œuvre ...décalé et tellement hors norme par ses acteurs quidam surréaliste et surnaturel pris dans une histoire à dormir debout
    Monsieur Bernard
    Monsieur Bernard

    12 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Réalisation absolument indigente (jeu d'acteur pitoyable, oreillettes bien visibles, lenteur, FX ratés, plans furtifs pour montrer les réactions des personnages façon nanars de Louis de Funès), scénario nullissime et ultra classique... C'est souvent pas drôle du tout, bourré de longueurs et très répétitif. Ca sent souvent le "foutage de gueule" avec unique prise et pas grave si c'est totalement raté. Mais qu'est ce qu'il s'est passé ? La première saison était tellement super ! Reste quelques bons passages.
    Audrey R
    Audrey R

    2 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,0
    Publiée le 27 janvier 2019
    Je ne suis que spectateur et non professionnel du cinéma, et en lisant les commentaires j'ai du mal à comprendre. Je n'ai jamais ri, j'étais trop dérangé par trop de choses : lenteurs inutiles ( pas une tension dramatique, non juste des longueurs.... chiantes), personnages tellement dégénérés (tous, à outrance) que j'en avais de la pitié, voire de l'agacement ( alors quoi : tous les habitants de la côte d'opale seraient de pauvres gens finis à la pisse ? C'est limite insultant cette Mini série, ça m'a vraiment mis très mal à l'aise). Je ne comprends pas le propos, on dirait un film amateur tourné par des ados les weekends de beuverie. C'est comme faire une grosse blague sur, et tout en même temps SVP, les handicapés, les noirs, les habitants du Pas de Calais, la pédophilie, la scatophilie, le racisme et j'en passe !! Pfiou à force la farce est indigeste. bref, en bilan : perplexe, déçu, choqué et en colère.
    Eric M.
    Eric M.

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    2,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Grosse déception,ok plus d'effet de surprise ,scénario bâclé,même le commandant ne me fait plus rire,dommage!! 😡.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    1,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    S'il existait une confrérie du "Navet" Mr Dumont en serait le meilleur ambassadeur !
    Pitoyable, quel mépris, c'est insupportable et insultant de bout en bout.
    Aller exercer votre "génie" ailleurs Dumont
    Le Nord et sa population ont donné suffisamment pour vos délires abjects.
    Vous avez un problème ! C'est quoi cet acharnement à vouloir souligner une misère sociale et intellectuelle par une succession de clichés les plus débiles les uns que les autres!
    Vous n'apporter rien, le second degré n'excuse pas tout ! Arréter de ridiculiser et d'affaiblir finalement, excuser vous auprès de la gendarmerie et de la région que vous salissez !
    J'espère au mois que l'on vous ne subventionne pas pour produire cette "merde"
    Stop ! Assez !
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    0,5
    Publiée le 28 septembre 2018
    Complètement inutile. Long, surjoué et ennuyeux. Mais le pire reste l'histoire : malgré un semblant débauche scénaristique (avec une bouse extraterrestre créant des doubles inhumains...), aucune explication ni aucune fin convenable pour terminer cette série. Prenez n'importe quel film et arrêtez vous au milieu, vous aurez le même effet.
    Archibald Haddock
    Archibald Haddock

    10 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,0
    Publiée le 18 juin 2021
    La débilité élevée au niveau d'un art... Tout est grotesque, rien n'est drôle, reste juste un gros malaise.........
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    0,5
    Publiée le 29 juin 2021
    Dans cette série, il y a une grosse interrogation sur les protagonistes : Sont ils alcooliques ? débiles ? consanguins ? Comme aucune réponse n'est apportée, on se demande si c'est une critique ou une parodie des gens du "nord". Si c'est le cas, c'est lamentable. Ci ce n'est pas le cas, ca démontre un niveau 0 scénaristique. Quel que soit le cas c'est pitoyable. En dehors de cet aspect, on notera que le film est mal joué, mal réalisé et que le scénario est ridicule. Le cinéma français a des chefs d'oeuvre, il faut probablement accepter des bouses.
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